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Sharon Stone : la tête et les jambes

Elle avait oublié sa petite culotte en coton blanc, dit-elle. C’est donc par pur hasard que la caméra a entrevu l’origine du monde. Ben voyons. Il a quand même fallu éclairer, cadrer, maquiller, sonoriser pour faire ce plan de « Basic Instinct » qui transforma en points d’exclamation nombre de virgules dans les salles de cinéma.

C’est ainsi que Sharon Stone est devenue instantanément célèbre en 1992 : en une image de sourire vertical.

Une bomba atomica

Désirée, sollicitée, invitée, absolument craquante, Sharon Stone se promène désormais de maison de couture en gala de bienfaisance, en fashionista dévouée et ambassadrice de la mode, et, à 57 ans, est plus sexy que jamais. Elle est la preuve qu’avec un peu d’argent (enfin, disons un peu beaucoup), de gymnastique, de retouches, une femme peut éviter de devenir la Mère Denis avec l’âge. Sharon Stone était une bombe conventionnelle il y a vingt-trois ans. Elle est devenue une bomba atomica aujourd’hui. Allumeuse, va…

Sur le tournage de « Diabolique », en 1996, elle était couvée du regard par son père et sa mère : le vieux monsieur avait été mécano toute sa vie, et son épouse, comptable. Tableau de genre : les techniciens avaient tous les yeux grands comme des phares de bus sur le tournage (moi aussi) devant Sharon Stone, tandis qu’elle bavardait avec papa Joseph, en tenant la main de maman Dorothy, à l’ombre des sapins de Pennsylvanie.

L’autre star du film, Isabelle Adjani, était simplement gommée, réduite à de la figuration. Le film fut un échec : Sharon Stone en sortit grandie, prête à tourner d’autres médiocrités. Elle les collectionne, c’est d’ailleurs la marque distinctive d’un club fermé de créatures de rêve (Gina Lollobrigida, Raquel Welch, Diana Dors, Ursula Andress, Carroll Baker, Mamie Van Doren, et ma favorite : Irish McCalla) : le nanar est au sex-symbol ce que l’engrais est à la carotte. Un booster.

Boulimie, déprime…

Dans son premier film, « Stardust Memories » (1980), réalisé par Woody Allen, Sharon Stone joue une fille dans le métro. Dans son deuxième, « la Ferme de la terreur », elle est assassinée rapidement. Dans « Allan Quatermain et les mines du roi Salomon » (1985), elle fait pencher la balance du légendaire souverain. Citons encore « Police Academy 4 » (1987), où elle porte des bretelles noires sur un tee-shirt blanc moulant. Bimbo de service, donc.

Sur le plateau d’ »Allan Quatermain et la cité de l’or perdu », en Afrique, le blues la saisit. Elle doit alors jouer une scène avec un lion pauvret, face à des sauvages passés au cirage et armés de lances en polyuréthane : que fait-elle là ? Elle sombre dans la boulimie, grossit, prend des amants, déprime.


De retour à Hollywood, on lui soumet un étrange scénario : toutes les actrices en vue l’ont déjà refusé. Sharon Stone est la dernière de la liste. Faute de mieux, elle accepte. Le metteur en scène, Paul Verhoeven, avec qui elle a tourné « Total Recall », est un caractériel. Le scénariste, Joe Eszterhas, est réputé pour planter des kriss malais dans les murs quand on le contredit. Peu importe : le résultat est spectaculaire :

Avant la projection de ‘Basic Instinct’, je n’étais personne. Quand j’en suis sortie, il y avait déjà une foule devant chez moi, et mon jardin était envahi… »

Tout change : avec le personnage de Catherine Tramell, elle devient superstar en deux minutes. Le soir même de la première, sa maison est assiégée. Deux émirs du pétrole l’invitent à dîner dans le désert, avec un avion à disposition. Dix types avec la langue pendante sont arrêtés, le lendemain, dans son potager ; un homme nu est retrouvé dans sa cuisine. Une semaine plus tard, Sharon Stone provoque le plus gigantesque embouteillage de l’histoire de New York : elle met deux heures à traverser la 5e Avenue. Les glaces de Häagen et les sorbets de Dazs fondent sur son passage.

Aujourd’hui, elle est célèbre parce qu’elle est célèbre. Trente-cinq films après « Basic Instinct », que des nanars (sauf « Casino », de Scorsese, et « Broken Flowers », de Jarmusch) : de « Sphere » à « Largo Winch 2 » en passant par « la Gorge du diable » (une allusion aux bretelles ?) ou « Alpha Dog », elle accumule les scénarios débiles, les polars pourris, les comédies poussives et même « Basic Instinct 2 », en 2006, a été un flop.

Et pourtant, Sharon Stone fait rêver : son ex-mari, le journaliste Phil Bronstein, a été l’homme le plus envié de la planète. Ses compagnons, dans les soirées élégantes, sont transformés en pelotes d’épingles dans des bodegas vaudoues de Brooklyn. Nombre de femmes la haïssent, c’est bon signe.

Dans les magazines de mode, elle porte des « petites robes toutes simples » qui carbonisent la page. Elle fait de la publicité pour un parfum, de la promotion pour la Voie du Bouddha, envoie des moustiquaires en Tanzanie, soutient la lutte contre le sida et n’hésite pas à apporter ses propres armes – un fusil à pompe Mossberg, deux Beretta et un Glock – au commissariat au nom de la lutte pour le gun control.

QI de 142

Le gouvernement chinois a interdit les photos de Sharon Stone – encore un bon signe – sous prétexte qu’elle a fait des déclarations déplaisantes lors du tremblement de terre du Sichuan, en 2008. De quoi est-elle coupable ? D’avoir qualifié le dalaï-lama de « bon ami ». Je connais quelques admirateurs qui seraient ravis de cette étiquette. Ils ne comprennent décidément rien, à Pékin.

Pendant longtemps, une rumeur a couru : Sharon Stone, titulaire d’un QI de 142 (Einstein : 170 ; Voltaire : 170 ; Goethe : 210 ; Nadine Morano : euh…), aurait fait partie du Mensa, club de surdoués d’exception comprenant plus de 100.000 membres, avec une forte concentration en Irlande (Guinness is good for you). C’était faux : l’actrice l’a démenti elle-même (en robe Dolce & Gabbana).


On l’a vue, récemment, dans des rôles à contre-emploi : mule (porteuse de drogue) dans « Border Run », mère d’une actrice porno dans « Lovelace », cliente d’un escort boy dans « Apprenti Gigolo ». Dans ce dernier film, on la contemplait en guêpière noire et talons hauts Louboutin et, ma foi, elle était… top belle de la mort.

Six fois nominée et quatre fois lauréate aux « Razzie Awards » (prix de la pire actrice), Sharon Stone a quand même tourné, récemment, un film étonnant : « Gods Behaving Badly », comédie mythologique molle où elle interprète Aphrodite. Le titre du film est éloquent. Traduisons : « Les dieux se comportent mal ». Face à Sharon Stone, on les comprend. Je ferais pareil, garanti.

Diffusion de « Casino », de Martin Scorsese, le 27 août, à 14h55, sur Ciné+ Frisson (en multidiffusion).

Brésil: des dizaines de milliers de manifestants contre Dilma Rousseff

Des dizaines de milliers de Brésiliens ont manifesté dimanche pour réclamer de nouvelles élections ou la destitution de la présidente de gauche Dilma Rousseff, embourbée dans une triple crise économique, politique et de corruption.

Les organisateurs – des mouvements citoyens de droite soutenus par une partie de l’opposition – ont appelé à manifester dans plus de 200 villes du géant émergent d’Amérique latine. Ils espéraient mobiliser autant que lors des journées de protestations similaires de mars (au moins un million de manifestants) et avril (600 000).

A lire aussi Le reportage de notre correspondante «Dilma Rousseff, l’heure des comptes»

Mais en début d’après-midi, la mobilisation semblait moindre. Les manifestants étaient entre 137 000 (police) et 225 000 (organisateurs), selon des décomptes provisoires qui allaient enfler dans la journée, notamment avec la manifestation de Sao Paulo, fief de l’opposition et ville la plus peuplée du pays avec 11 millions d’habitants. 

Souvent vêtus du maillot vert et jaune de la «Seleçao» de football, les anti-gouvernement ont protesté dès le matin dans la capitale Brasilia (centre), à Belo Horizonte (sud-est), Recife (nord-est), Salvador de Bahia (nord-est) ou Belem (nord). Arborant des pancartes portant les inscriptions «Dehors Dilma!» et «Non à la corruption!», au moins 25 000 personnes ont défilé à Brasilia, entre l’Esplanade des ministères et le Congrès des députés. «Nous allons protester jusqu’à la fin. Jusqu’à ce que la présidente tombe. Elle doit s’en aller définitivement et laisser ce pays en paix et libéré de cette mafia du PT», a déclaré à l’AFP Patricia Soares, une fonctionnaire de 43 ans.

«Nous allons déloger ces merdes du pouvoir»

A Rio de Janeiro, qui accueillera dans un an les Jeux Olympiques, le parcours de l’épreuve test de cyclisme a été en partie modifié pour permettre une manifestation le long de la plage de Copacabana. Les manifestants ont chanté l’hymne brésilien à pleins poumons. Avant d’entonner en cœur: «Dehors Dilma! Ici c’est le Brésil, pas le Venezuela. Olé, Olé, Olé, nous ne sommes pas communistes, nous sommes patriotes, nous allons déloger ces merdes du pouvoir!».

Le président du Parti social démocrate brésilien (PSDB) et rival malheureux de Dilma Rousseff à la présidentielle de 2014, Aecio Neves, a pour la première fois appelé ses militants à se joindre aux cortèges. «Assez de tant de corruption, mon parti est le Brésil», a déclaré M. Neves, en participant à la manifestation de Belo Horizonte, dans son Etat de Minas. 

Dilma Rousseff, 64 ans, qui a entamé son deuxième mandat en janvier après une difficile réélection fin octobre, a vu en quelques mois sa popularité chuter brutalement à un niveau historiquement bas de 8%. Elle est confrontée à une triple tempête: la récession économique qui l’a conduite à adopter des mesures d’austérité impopulaires; les révélations dévastatrices du scandale de corruption autour du géant public pétrolier Petrobras qui éclabousse son Parti des travailleurs (PT) et d’autres partis alliés; enfin, une crise politique aiguë qui menace de faire voler en éclats sa fragile majorité parlementaire.

L’ex-guerillera torturée sous la dictature militaire a récemment affirmé qu’elle ne cèderait «ni aux pressions ni aux menaces», rappelant qu’elle tenait sa légitimité du vote populaire.

Sous la menace de deux procédures

Dilma Rousseff est sous la menace potentielle de deux procédures, même si la plupart des juristes estiment que les conditions ne sont pas réunies pour entraîner sa chute. Le Tribunal des comptes de l’Union (TCU) doit juger prochainement si son gouvernement a enfreint la loi en 2014 en faisant payer aux banques publiques des dépenses incombant à l’Etat. Une décision négative pourrait entraîner le lancement d’une procédure de destitution. 

Celle-ci n’aboutirait que si elle recueillait les votes de deux tiers des députés. Dans ce cas, c’est le vice-président Michel Temer, président du Parti du mouvement démocratique brésilien (PMDB) qui assumerait le pouvoir jusqu’aux prochaines élections en 2018. Le Tribunal suprême électoral devra, lui, déterminer si les comptes de campagne de la présidente ont été contaminés par de l’argent détourné de Petrobras. Cela pourrait entraîner en théorie l’annulation des élections de 2014 et la convocation d’un nouveau scrutin.

Dans la ligne de mire du président du Congrès des députés Eduardo Cunha (PMDB), qui lui a infligé de douloureux revers au cours du premier semestre, Dilma Rousseff a reçu une bouffée d’oxygène la semaine dernière en obtenant le soutien du président du Sénat Renan Calheiros, membre également du PMDB, le puissant allié centriste du PT qui a désormais un pied dans la majorité et un autre dans l’opposition.

Le régime syrien fait 82 morts dans des bombardements près de Damas

Au moins 82 personnes, en majorité des civils, ont été tués dimanche par des frappes aériennes du régime de Bachar al-Assad sur un fief rebelle près de Damas, la coalition de l’opposition en exil dénonçant un «massacre». Cette attaque, qui a fait également 250 blessés, survient en pleine visite à Damas du responsable de l’ONU pour les affaires humanitaires.

Un photographe de l’AFP sur place a décrit l’attaque comme étant la pire qu’il ait couverte à Douma, une ville située dans la région de la Ghouta orientale, principal fief des rebelles dans la province de Damas assiégé et régulièrement pilonné par les forces du régime. Il a décrit des habitants affolés emmenant dans un hôpital de fortune un grand nombre de blessés qui, faute de place, devaient parfois être soignés à même le sol. Le sol était recouvert par endroits de dizaines de cadavres alignés. Des enfants ensanglantés criaient. Une vidéo mise en ligne dimanche par des militants montre une scène de dévastation à un carrefour où l’on peut voir des véhicules calcinés au milieu des gravats. Plusieurs façades d’immeubles se sont effondrées.

L’armée de l’air a frappé Douma, une ville située à 13 km au nord-est de Damas et presque quotidiennement meurtrie par des raids aériens, principale arme du régime contre les insurgés. «Le régime a frappé six fois sur un marché populaire dans le centre de Douma et quatre fois dans les environs. Il y au moins 82 morts et plus de 250 blessés», a indiqué à l’AFP Rami Abdel Rahmane, directeur de l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), une ONG qui dispose d’un large réseau de sources à travers la Syrie.

«Après la première frappe, les gens se sont rassemblés et les autres frappes ont suivi», a-t-il expliqué, précisant que de nombreux blessés se trouvaient dans un état grave. «Il s’agit d’un massacre délibéré», a affirmé Rami Abdel Rahmane, précisant que la majeure partie des victimes étaient des civils. «Assad commet un nouveau massacre à Douma, en visant un marché bondé», a dénoncé pour sa part la Coalition de l’opposition syrienne en exil sur Twitter. 

«Crimes de guerre»

Mercredi, un rapport d’Amnesty international avait accusé le gouvernement syrien de commettre des «crimes de guerre» dans cette région, parlant d’«attaques directes, aveugles et disproportionnées». Les frappes de dimanche coïncident avec la visite du patron des affaires humanitaires de l’ONU, Stephen O’Brien, sa première en Syrie. Arrivé samedi, O’Brien a affirmé qu’il venait «évaluer les besoins du peuple syrien afin de lui offrir de l’aide humanitaire», selon la traduction en arabe de l’agence officielle syrienne Sana.

Stephen O’Brien avait souligné samedi sur Twitter l’engagement des Nations unies à poursuivre leur «soutien aux efforts humanitaires en Syrie», pays qui compte au moins 7,6 millions de déplacés sur son territoire et 422 000 civils assiégés par les belligérants, selon l’ONU. Selon des déclarations rapportées par Sana, le responsable a affiché sa détermination à éviter toute politisation du dossier humanitaire en Syrie, où le conflit entre régime, rebelles, jihadistes et Kurdes a fait plus de 240 000 morts en quatre ans, selon une ONG. Plus de quatre millions de Syriens ont fui le pays depuis 2011.

Dans la province de Homs (centre), au moins 27 combattants de l’opposition et 15 membres des forces gouvernementales ont été tués dans des combats depuis samedi autour du village de Tasnine, selon l’OSDH. Par ailleurs, les négociations entre rebelles et forces pro-régime – impliquant notamment des médiateurs iraniens et le Hezbollah libanais – pour mettre fin aux combats dans trois localités du nord et du centre du pays ont échoué samedi.

Un accord devait permettre à 50 000 civils d’évacuer Foua et Kafraya, deux villages chiites du nord-ouest aux mains du régime, en échange de la sortie de rebelles de Zabadani, dernière place forte des insurgés près de la frontière avec le Liban. Mais après une trêve qui a tenu trois jours, les négociations se sont arrêtées, les insurgés réclamant en plus la libération de milliers de prisonniers, ce que refuse le régime. Les affrontements se poursuivaient dimanche, selon l’OSDH. 

La prise de Zabadani permettrait au régime de sécuriser le long de sa frontière avec le Liban. Pour les rebelles, le contrôle de Foua et Kafraya consacrerait leur mainmise totale sur la province d’Idleb.

PHOTO. Brejnev et Honecker, le baiser torride de la Guerre froide

Cet été, « l’Obs » revient sur les photos qui ont marqué l’histoire. A la une des journaux, dans les pages de nos livres d’école, voire arborées fièrement sur nos t-shirts, elles ont fait le tour du monde. Mais connaissez-vous l’histoire secrète de ces clichés mythiques ?

Que montre la photo ?

5 octobre 1979, Berlin. C’est le trentième anniversaire de la République démocratique allemande. Une occasion importante en pleine guerre froide, saisie par le régime communiste en place pour faire défiler chars, missiles et autre arsenal militaire. En cette journée de parade, l’invité d’honneur est Leonid Brejnev, éminente figure de la Russie communiste. Ce soir-là, tous les journalistes sont parqués dans la résidence des invités d’honneur au nord de Berlin. « Nous devons alors nous farcir ces longs discours ennuyants, suivis d’échanges de médailles et de baisers fraternels à la russe », témoigne Régis Bossu, le photographe. « J’ai une très mauvaise place derrière les têtes de mes collègues mais, comme la plupart des autres photographes, je ne peux utiliser un grand angle ». Lorsque les lèvres des deux hommes fondent pour ne faire qu’un, Régis Bossu zoome sur les visages et déclenche l’un de ses appareils, en noir et blanc, puis réitère avec son autre appareil, en couleurs.

Il vient alors de créer une image qui va faire le tour du monde. Son agence de photographies, Sygma, diffuse sa photographie, qui fait en France directement la couverture de l’hebdomadaire d’actualité «  »Paris-Match » ». Dans son journal, le photographe Régis Bossu écrit :

Ce très chaud baiser ne pouvait que faire fondre une guerre froide, n’est-ce pas ?

Mais quelque part en Europe, Dimitri Vrubel, un artiste russe encore inconnu, met la main sur cette double page de « Paris-Match ». Frappé par la scène, il se jure de la reproduire un jour sur un grand mur. Dix années plus tard, son rêve se réalise. Le 9 novembre 1989, le mur de Berlin tombe. Dans une initiative spontanée, une longue portion de mur conservé est choisie par une centaine d’artistes afin d’immortaliser leurs œuvres. Sur plus d’un kilomètre, c’est la création de la ESG : East Side Gallery. Immédiatement, le Baiser de Dimitri Vrubel, peint sur 15 mètres carrés, devient la fresque phare de cette attraction, rapidement devenue incontournable aux visiteurs du nouveau Berlin en pleine métamorphose. Tous les touristes se font photographier devant « Le Baiser – The kiss – Der Kuss – El Beso ». C’est par hasard que le photographe à l’origine de cette image découvre son œuvre reprise par le peintre Dimitri Vrubel sur la East Side Gallery.

Devant l’œuvre, il se sent « quelque peu flatté, mais sans plus ». C’est réellement en 2009 que le photographe sort de l’ombre, alors qu’un événement est organisé pour le 20e anniversaire de la chute du mur. Enfin, c’est la rencontre entre le photographe à l’origine de cette image et le peintre qui lui a donné une seconde vie. L’auteur de la photographie possède un nom et un visage, les interviews pleuvent. Les dessous de l’image sont fouillés. Dans le journal « Die Wel »t, une phrase du Général Jaruzelski, homme politique communiste polonais, complète l’image : « J’ai échangé de nombreuses embrassades avec Honecker, il avait une manière dégoûtante d’embrasser ». Cette photo est également mise à côté des autres baisers célèbres, tel celui de l’Hôtel de Ville de Robert Doisneau.

Partie plus méconnue de cette image : son influence sur la publicité. En 2011, la campagne « UNHATE » de United Colors of Benneton fait fureur. Angela Merkel et Nicolas Sarkozy s’embrassant sur la bouche, comme le Pape Benoît XVI et l’Imam de l’université Al-Azhar au Caire, sont des images qui créent la polémique. Ces publicités sont directement inspirées de la photographie prise par Régis Bossu en 1979. Après cette campagne, Régis Bossu raconte en riant qu’il a rencontré un Américain, persuadé que sa photographie était un trucage tiré de ces publicités.

Qui est le photographe ?

Régis Bossu est un photographe français, né à Verdun, qui a couvert la majorité de sa vie l’actualité en Allemagne pour l’agence Sygma. Il a également couvert l’international pour l’agence Sygma, comme les funérailles de l’Ayatollah Khamenei. Il partage maintenant son temps entre la Meuse d’où il est originaire et l’Allemagne.

Louis Witter

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La playlist à écouter au bureau (quand les collègues sont en vacances)

L’open space n’a jamais paru si… spacieux. Vous avez déjà trié votre bureau trois fois. Vous avez monté et baissé la clim 14 fois depuis ce matin. Même vous asseoir dans le fauteuil du boss ne vous amuse plus… Quant à Bison Futé, il vous laisse complètement de marbre. Le « traditionnel chassé-croisé » des juillettistes et des aoûtiens, vous l’avez observé à la machine à café (et il n’y avait aucun embouteillage). Les médias nient complètement l’existence de l’octobriste et du janviériste que vous êtes au fond de vous. Et surtout, surtout, vos différentes timelines ne font que vous rappeler, heure par heure, que n’importe qui au monde passe un meilleur été que vous.

Quand des canards passent un meilleur été que toi… https://t.co/0nwNzfLOr3

— ZylewR (@ZylewR) 13 Août 2015

Bref, comme nous, vous passez le mois d’août au bureau. Pas de panique, la situation a aussi ses avantages. Luxe des luxes, vous pouvez notamment accompagner vos efforts estivaux en écoutant la musique aussi fort que vous voulez, tout en laissant s’il le faut libre cours à vos passions inassumées pour la variété des années 60, les génériques de dessins animés ou le jazz fusion.

Halte-là. Avant de vous lancer dans des choix inconsidérés, jetez d’abord un œil à notre playlist spécialement pensée pour ce cas de force majeure.

Bon, on n’est pas mal, là, finalement ? Cette playlist est également disponible en intégralité sur Spotify ou Deezer afin que vous puissiez la réécouter à l’envi.

Sur Spotify :

Sur Deezer :

Bon mois d’août à tous ! (et même aux autres)

La rédaction

Les forts en jazz au phare de Ré

Un calibre de la chanson française a encensé le jazz davantage que tous ses pairs. Il s’agit de Michel Jonasz. Le compositeur de Joueur de Blues (et autres bijoux), liste, dans la chanson Boîte de Jazz, son penchant avéré pour «Duke Ellington, Oscar Peterson, Lionel Hampton, Scott Hamilton». On écoutera Jonasz avec plaisir à Saint-Clément-des-Baleines (Charente-Maritime, île de Ré), le 18 août sur la scène du Phare. Son show au Casino de Paris, il y a quatre ans, avec deux danseurs noirs, m’avait enthousiasmé (première partie la vocaliste Elisabeth Caumont, sensationnelle). Le natif de Drancy offre un duo complice avec le pianiste Jean-Yves d’Angelo, une légende (il a accompagné Bill Deraime, Maxime Le Forestier, Charles Aznavour, Goldman, Johnny, Eddy, j’en passe). D’Angelo ne sera pas la seule figure du piano à passer sur la scène du Phare. Le pianiste Monty Alexander, né en Jamaïque, fit les beaux jours du jazz des seventies sur le label Pablo. Le surdoué est revenu au reggae. Qu’importe! Monty, la crème des gars, éblouit dans n’importe quel style. La pianiste Éliane Elias, né à São Paulo, émigra sur la côte Est des USA, brilla dans un registre jazz-rock, fusion, moderniste (le groupe Steps Ahead), avant de s’investir dans les formes sophistiquées d’Herbie Hancock, Peter Erskine, Eddy Gomez, Jack DeJohnette. Elle retrouve aujourd’hui un répertoire d’inspiration brésilienne. A côté de la diva, Marc Johnson, dernier contrebassiste du pianiste Bill Evans. Sous le phare des Baleines, Molly Johnson chantera Billie Holiday.

La pluralité des scènes (neuf en tout) alimente le charme du festival, transforme l’événement Jazz au Phare en lieu de vie. Le village menant au site ressemble à une avenue de New-York dans les années cinquante, où, tous les dix mètres, un club proposait trois pointures. Le vacancier se retrouve à table, décortiquant les moules, face à du jazz de haut niveau. En effet, le directeur artistique du festival, Jean-Michel Proust, ancien programmateur du Duc des Lombards (notamment), concocte chaque année une affiche exigeante. Ainsi pourra-t-on écouter la musique du regretté Gerry Mulligan par le quartet du trompettiste Fabien Mary et du saxophoniste Xavier Richardeau Chez Marie, au Théâtre de Verdure, au Café du Phare. Je suis fan de Fabien Mary. L’artiste se produit entre la France et les États-Unis. Développe un jazz d’inspiration hard-bop, percutant, mélodieux, brillantissime, élaboré. On croisera plusieurs cadors du piano (Pierre Christophe, Ahmet Gulbaï, etc.) au Gré du Vent, aux Baleineaux, à La Maline, au Top of the Green. Enfin, Proust a tenu à mettre en valeur l’aspect transmission du jazz. Il a prévu une scène Enfants. Le sens de la comédie, les accessoires détournés et le méli-mélo de genres musicaux du clown Donin teinteront de la couleur du jazz tous les vents de l’enfance .

Bruno Pfeiffer

Jazz au Phare, 6e édition, 14 au 19 août 2015

Grèce : l’Eurogroupe valide le troisième plan d’aide

Les ministres des Finances de la zone euro sont parvenus à un accord ce vendredi soir sur un troisième plan d’aide à la Grèce, d’un montant pouvant aller jusqu’à 86 milliards d’euros, ont annoncé la Commission européenne et l’Eurogroupe.

«De nouveaux prêts pouvant aller jusqu’à 86 milliards d’euros» seront accordés à la Grèce au cours des trois prochaines années, a indiqué la Commission. La première tranche d’aide s’élèvera à 26 milliards d’euros, et sera elle-même divisée en plusieurs sous-tranches : un versement «immédiat» de 10 milliards placés sur un compte distinct servira pour la recapitalisation des banques grecques. Une autre tranche de 16 milliards d’euros commencera par un versement de 13 milliards d’euros d’ici au 20 août, suivi d’un ou plusieurs autres à l’automne, en fonction de la mise en oeuvre des réformes, précise l’Eurogroupe dans un communiqué.

La Grèce n’aura donc pas besoin de prêt relais pour honorer le 20 août un remboursement de 3,4 milliards d’euros à la Banque centrale européenne, comme cela avait été envisagé un temps, notamment par l’Allemagne qui voulait prendre plus de temps pour négocier l’accord.

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«Les six derniers mois ont été difficiles. Ils ont mis à l’épreuve la patience des décideurs politiques et encore plus celle de nos citoyens. Ensemble, nous avons côtoyé l’abîme», a commenté dans un communiqué le président de la Commission européenne, jean-Claude Juncker.

«Mais aujourd’hui je suis heureux d’annoncer que toutes les parties ont respecté leurs engagements» et «le message de cet Eurogroupe est clair: sur cette base, la Grèce est et restera de manière irréversible un membre de la zone euro», a-t-il poursuivi.

Cet accord, déjà validé par le Parlement grec, vient conclure plusieurs semaines de négociations. Ces dernières avaient démarré après que le gouvernement d’Alexis Tsipras avait capitulé face aux créanciers du pays, le 13 juillet, en acceptant la plupart de leurs mesures d’austérité bien que celles-ci eussent été rejetées par référendum le 5 juillet.

Dans un communiqué, le président de la République, François Hollande, a salué dans la soirée un accord qui «est aussi un aboutissement pour la Grèce qui a fait les efforts attendus». Il a souligné «la détermination du gouvernement d’Alexis Tsipras qui s’est engagé sur la voie des réformes courageuses et dans le respect de ses principes de justice».

 

Le président @fhollande se réjouit de l’accord de l’Eurogroupe qui valide le programme de soutien à la #Grècepic.twitter.com/UzfOQyhiET

— Élysée (@Elysee) August 14, 2015

Aux yeux de la présidente du FMI, Christine Lagarde, qui salue une «étape importante», la dette grecque reste quoiqu’il en soit «insoutenable» en l’état, et ne peut être résorbée par les seules «mesures que le pays prend lui-même». Le FMI plaide depuis plusieurs semaines pour un allègement de cette dette, par le biais d’un moratoire plus long sur le remboursement des intêrets par exemple. Alexis Tsipras a bon espoir que des discussions sur cette dette s’ouvrent à l’automne, mais la principale inconnue reste la disposition du gouvernement allemand à faire des concessions sur ce terrain.

La monnaie chinoise dévaluée pour le troisième jour consécutif

La Chine a abaissé jeudi de plus de 1% le taux de référence du yuan face au dollar, une forte réduction pour le troisième jour consécutif, accentuant de facto la dévaluation de sa monnaie, a annoncé l’opérateur national du marché des changes. La banque centrale chinoise (PBOC) a ramené à 6,4010 yuans pour un dollar, contre 6,3306 yuans mercredi, le taux-pivot autour duquel le renminbi (autre nom du yuan) est autorisé à fluctuer, dans une fourchette quotidienne de 2% de part et d’autre. C’est le troisième jour consécutif que l’institution réduit de façon drastique ce taux de référence, déjà abaissé de presque 2% mardi matin, puis d’environ 1,6% mercredi.

C’est la plus brutale dépréciation enregistrée par la monnaie chinoise depuis plus de deux décennies et la mise en place par Pékin du système de changes actuel. Les annonces de la PBOC ont été considérées comme autant de dévaluations successives du yuan, même si la banque centrale s’en défend, assurant qu’il s’agit au contraire de rapprocher sa valeur des réalités du marché. Cette soudaine dévaluation a été largement perçue comme un puissant effort de Pékin pour revigorer son commerce extérieur et stimuler une activité en plein ralentissement, et a intensifié brusquement les inquiétudes sur la santé vacillante de l’économie chinoise.

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Cela a fait l’effet d’un coup de tonnerre, en pleine torpeur estivale, pour les places boursières mondiales et les marchés des matières premières, qui ont trébuché de concert, angoissés de voir caler un pays moteur de l’économie mondiale. De son côté, la banque centrale avait assuré mardi qu’elle opérait simplement un «ajustement une fois pour toutes» de la façon de calculer le taux-pivot du yuan pour prendre davantage en compte les fluctuations du marché des changes. Et que les dépréciations successives depuis mardi ne seraient que la conséquence de ce nouveau mécanisme.

Le nouveau taux de référence dévoilé mercredi était en-deçà du niveau atteint par la monnaie mercredi soir à l’issue des échanges, à 6,3870 yuans. La Chine continue d’encadrer étroitement la convertibilité du yuan, mais en lui accordant un surcroît de flexibilité, la PBOC pourrait chercher à renforcer ses chances de lui faire intégrer le club fermé des grandes monnaies mondiales. Pékin ambitionne ainsi d’obtenir son inclusion dans les Droits de tirage spéciaux (DTS), l’unité de compte du Fonds monétaire international actuellement composé de quatre devises (dollar, euro, livre et yen).

Mais une dépréciation prolongée et importante du yuan pourrait être à double tranchant, en encourageant les fuites de capitaux hors de Chine, en renchérissant le coût des importations du pays et en gonflant le poids des dettes en dollars des entreprises chinoises. «Si c’est nécessaire, la banque centrale est pleinement capable de stabiliser le taux de change (du yuan) via des interventions directes sur le marché», a d’ailleurs affirmé un économiste de la PBOC, cité par la presse officielle.

 

Chine : au moins 44 morts et 500 blessés dans une énorme explosion à Tianjin

Une impressionnante explosion a secoué la ville chinoise de Tianjin, située à quelque 150 kilomètres au sud-est de Pékin, ce mercredi. Elle a été ressentie à des kilomètres à la ronde et a tué au moins 13 personnes selon un bilan officiel à 23 h 30 (heure française), 250 autres sont blessées. BREAKING: Police say at least 7 dead in Tianjin port explosions.

Sur son site internet, le Quotidien du peuple, organe officiel, a expliqué que les personnes ont été tuées lorsqu’une cargaison d’explosifs a pris feu dans l’entrepôt où ils étaient stockés. Selon les médias locaux, il y a eu au moins 300 blessés. Le journaliste de Courrier international Zhulin Zhang ajoute qu’entre 300 et 400 blessés ont été reçus dans les hôpitaux, un chiffre confirmé par le quotidien chinois les Nouvelles de Pékin. Des centaines d’autres personnes affluent vers les hôpitaux, totalement saturés. De nombreux bâtiments ont été soufflés et les habitants ont été évacués. Selon le Quotidien du peuple, des personnes sont prises au piège dans l’incendie provoqué par une seconde explosion. Selon les médias locaux, l’incendie causé par l’explosion était sous contrôle à 23 heures heure française; deux pompiers sont portés disparus.

Tianjin: 2ème bilan officiel, 13 morts, 11 blessés graves, 248 hospitalisés pic.twitter.com/paFOiwNnmn

— Zhulin Zhang (@ZhangZhulin) 12 Août 2015

Selon l’agence officielle Chine nouvelle, la première explosion a eu lieu vers 23h30, heure locale (18h30 en France) lorsqu’un bruit assourdissant a été entendu et que des flammes ont jailli, éclairant tout le ciel et propulsant des nuages de poussière sur des dizaines de mètres dans l’air. 

Sur des photos diffusées par le réseau social chinois Weibo, des personnes erraient couvertes de sang dans les rues, d’autres portaient des enfants emmitouflés dans des couvertures, mais l’authenticité de ces images n’a pas pu être confirmée dans l’immédiat.

Selon le compte Weibo authentifié du Centre chinois des réseaux de surveillance des séismes, la magnitude de la première explosion équivalait à la détonation de trois tonnes de TNT, tandis que la seconde explosion avait une puissance de l’équivalent de la détonation de 21 tonnes de cet explosif. Tianjin, qui se situe à 140 km au sud-est de Pékin, est l’une des plus grandes villes du pays, avec près de 15 millions d’habitants.

 

Tianjin : photos dans un hôpital pic.twitter.com/JGYOq3UPm4

— Zhulin Zhang (@ZhangZhulin) 12 Août 2015

Grande explosion à #Tianjin, il s’agit d’un dépôt de produits chimiques. Ts les hôpitaux sont saturés pic.twitter.com/BjPLTd8NjU

— Zhulin Zhang (@ZhangZhulin) 12 Août 2015

Update: Hospital says it has received over 50 wounded from #Tianjin blast, new ones keep coming pic.twitter.com/WpFImxe2L6

— People’s Daily,China (@PDChina) 12 Août 2015

Shockwaves from #Tianjinblast felt kilometers away. Injured sent to hospital. http://t.co/yfckCsW6oXpic.twitter.com/CGh9mcv7SI

— China Xinhua News (@XHNews) 12 Août 2015

Reported security camera video from the #Tianjin explosion via weibo pic.twitter.com/9hsC6weuzv

— Jon Passantino (@passantino) 12 Août 2015

 

 

Chine : au moins 13 morts et 250 blessés dans une énorme explosion à Tianjin

Une impressionnante explosion a secoué la ville chinoise de Tianjin, située à quelque 150 kilomètres au sud-est de Pékin, ce mercredi. Elle a été ressentie à des kilomètres à la ronde et a tué au moins 13 personnes selon un bilan officiel à 23 h 30 (heure française), 250 autres sont blessées. BREAKING: Police say at least 7 dead in Tianjin port explosions.

Sur son site internet, le Quotidien du peuple, organe officiel, a expliqué que les personnes ont été tuées lorsqu’une cargaison d’explosifs a pris feu dans l’entrepôt où ils étaient stockés. Selon les médias locaux, il y a eu au moins 300 blessés. Le journaliste de Courrier international Zhulin Zhang ajoute qu’entre 300 et 400 blessés ont été reçus dans les hôpitaux, un chiffre confirmé par le quotidien chinois les Nouvelles de Pékin. Des centaines d’autres personnes affluent vers les hôpitaux, totalement saturés. De nombreux bâtiments ont été soufflés et les habitants ont été évacués. Selon le Quotidien du peuple, des personnes sont prises au piège dans l’incendie provoqué par une seconde explosion. Selon les médias locaux, l’incendie causé par l’explosion était sous contrôle à 23 heures heure française; deux pompiers sont portés disparus.

Tianjin: 2ème bilan officiel, 13 morts, 11 blessés graves, 248 hospitalisés pic.twitter.com/paFOiwNnmn

— Zhulin Zhang (@ZhangZhulin) 12 Août 2015

Selon l’agence officielle Chine nouvelle, la première explosion a eu lieu vers 23h30, heure locale (18h30 en France) lorsqu’un bruit assourdissant a été entendu et que des flammes ont jailli, éclairant tout le ciel et propulsant des nuages de poussière sur des dizaines de mètres dans l’air. 

Sur des photos diffusées par le réseau social chinois Weibo, des personnes erraient couvertes de sang dans les rues, d’autres portaient des enfants emmitouflés dans des couvertures, mais l’authenticité de ces images n’a pas pu être confirmée dans l’immédiat.

Selon le compte Weibo authentifié du Centre chinois des réseaux de surveillance des séismes, la magnitude de la première explosion équivalait à la détonation de trois tonnes de TNT, tandis que la seconde explosion avait une puissance de l’équivalent de la détonation de 21 tonnes de cet explosif. Tianjin, qui se situe à 140 km au sud-est de Pékin, est l’une des plus grandes villes du pays, avec près de 15 millions d’habitants.

 

Tianjin : photos dans un hôpital pic.twitter.com/JGYOq3UPm4

— Zhulin Zhang (@ZhangZhulin) 12 Août 2015

Grande explosion à #Tianjin, il s’agit d’un dépôt de produits chimiques. Ts les hôpitaux sont saturés pic.twitter.com/BjPLTd8NjU

— Zhulin Zhang (@ZhangZhulin) 12 Août 2015

Update: Hospital says it has received over 50 wounded from #Tianjin blast, new ones keep coming pic.twitter.com/WpFImxe2L6

— People’s Daily,China (@PDChina) 12 Août 2015

Shockwaves from #Tianjinblast felt kilometers away. Injured sent to hospital. http://t.co/yfckCsW6oXpic.twitter.com/CGh9mcv7SI

— China Xinhua News (@XHNews) 12 Août 2015

Reported security camera video from the #Tianjin explosion via weibo pic.twitter.com/9hsC6weuzv

— Jon Passantino (@passantino) 12 Août 2015

 

 

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