Dernièrement, mon service a été pas mal renouvelée, et la direction nous a annoncé que notre service allait être en partie restructuré, et a donc proposé un incentive à Rennes, pour que les nouveaux collaborateurs puissent prendre leurs marques. Cependant, j’ai réalisé à cette occasion que nos nouveaux collègues font majoritairement partie de ce qu’on appelle la génération Digital Natives. Et bosser avec eux se révèle souvent délicat. Je me souviens qu’il y a quelques temps, j’ai lu beaucoup d’articles sont parus pour détailler en quoi consistaient les Millenials, quel était leur manière de travailler, et comment il fallait la manager. A écouter ces articles, cette nouvelle génération allait changer positivement le monde de l’entreprise. Ils avaient pas mal de cartes à jouer. La promesse était pourtant si prometteuse. Qui n’aurait pas envie de travailler chaque jour avec des collaborateurs qui refusent la hiérarchie ? Qui ont de nombreuses interrogations existentielles, notamment sur l’utilité de ce qu’ils font, et découvrent avec l’entreprise le principe d’autorité arbitraire que n’ont pas su leur donner leurs parents ? Tous ces traits mis bout à bout font de beaucoup de digital natives de vrais boulets pour une entreprise. Je parle d’expérience, car j’ai collaboré avec nombre d’entre eux avant de me forger cette opinion. Chaque fois que je les vois se connecter sur Facebook dès qu’ils pensent que personne ne les regarde me donne chaque fois le sentiment de être un mono dans une colo d’été. En fait, ils leur temps est trop précieux pour qu’ils le perdent à travailler. Ils n’envisagent pas de faire carrière au sein de l’entreprise. Tout ce qu’ils veulent, en fait, c’est pouvoir créer leur propre entreprise pour laisser le travail aux autres. Et vivement qu’ils lancent leur boîte et leur concept original, pour permettre aux salariés normaux de ne plus avoir d’envie de meurtre. Ceci dit, ils ont quand même un atout : quand ils font la fête, ils ne la font pas à moitié. Ils ont repoussé leurs limites à la clôture de cet incentive à Biarritz, et force est de constater que je me suis éclaté en passant la soirée avec eux. Mais pour ce qui est de compter sur eux, c’est hors de question.
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