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Power Rangers, L’Opéra, Le Serpent aux mille coupures… Les sorties ciné de la semaine

À voir

L’Opéra, documentaire de Jean-Stéphane bron, 1h50.

Après avoir parcouru la ville de Cleveland dévastée par la crise des subprimes dans Cleveland contre Wall Street, et suivi le leader national-populiste suisse Christoph Blocher dans L’Expérience Blocher, Jean-Stéphane Bron explore l’Opéra de Paris. On n’attendait pas le très politique documentariste suisse dans ce temple de l’art lyrique et de la danse, qu’il avoue d’ailleurs ignorer.

Le documentaire permet de montrer à la fois la complexité du fonctionnement (dans ses aspects politiques, sociaux, techniques, artistiques), et la synergie des talents et des positions individuelles, ordonnés à une réussite commune. Il décortique l’institution, sans se perdre dans l’analyse ou la critique, et sans oublier l’élan qui unit tant de personnalités et d’activités disparates. Les spécialistes y trouveront matière à discuter, les profanes se laisseront guider par la curiosité et par la dynamique formidable du film, qui fait tout converger vers l’excellence de la représentation. Au-delà des conflits de tempéraments ou d’intérêts, il y a un esprit, une passion, un souffle qui fait monter l’ensemble. Beau voyage.

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● Le Serpent aux mille coupures, thriller d’Éric Valette, 1h46.

À Moissac, en Tarn-et-Garonne, un soir d’hiver 2015. Un motard blessé (Tomer Sisley, taciturne, sournois, tendu comme un arc) quitte les lieux après un carnage. Un paysan pas très net a assisté à la scène. Lui qui voulait dégrader la vigne d’un fermier noir mal intégré a vu dans les phares jaunes d’une voiture des choses qu’il n’aurait pas dû… Le mystérieux fuyard trouve refuge dans une ferme et prend en otage la famille, le temps que l’affaire se tasse. Ce qu’il ne sait pas, c’est qu’il a déclenché une série d’événements qui vont revenir vers lui comme un boomerang.

Le Serpent aux mille coupurespossède ainsi la violence sèche et nerveuse des bons polars noirs à la française. On sort du film secoué, non par la violence des personnages, mais parce qu’on sent un calme désespoir, une élégante désillusion chez Valette. À travers la boue, le sang, la mort et le mensonge, le cinéaste donne sa vision de la France d’aujourd’hui. Qui n’est pas nécessairement optimiste.

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● Corporate, drame de Nicolas Silhol, 1h35.

Nicolas Silhol aborde le harcèlement en entreprise sans concession. Un thriller magistral. Il aura mis entre quatre et cinq ans pour écrire le scénario. L’intrigue est efficace. Émilie Tesson-Hansen (Céline Sallette) est chef des ressources humaines dans une entreprise où le rendement importe avant tout. Pour son premier long-métrage, Nicolas Silhol brosse le portrait d’une femme «froide, antipathique et opaque» qui évite les conflits. Jusqu’au suicide, juste devant son bureau, d’un employé qu’elle avait refusé de recevoir à plusieurs reprises. L’arrivée d’une inspectrice du travail (Violaine Fumeau) va déstabiliser sa belle assurance.

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● Les Mauvaises herbes, comédie de Louis Bélanger, 1h47.

L’histoire d’une amitié improbable entre un cultivateur de cannabis et un acteur de seconde zone dans le froid hiver canadien. Une comédie singulière, burlesque et émouvante racontée par… un non-fumeur.

● La Vengeresse, animation de Bill Plympton, 1h11.

Dans une Amérique gangrenée par le vice, Face de Mort, ancien catcheur devenu sénateur, engage des chasseurs de prime pour retrouver la jeune Lana. Celle-ci détiendrait un objet susceptible de détruire définitivement ses ambitions présidentielles… Une satire de l’Amérique post-Trump qui brille autant par sa folie outrancière que par son incroyable poésie.

À essayer

● Parfaites, documentaire de Jérémie Battaglia,1h18.

Ce long-métrage suit l’entraînement de l’équipe nationale canadienne de natation synchronisée en lice pour les Jeux olympiques de Rio. Le réalisateur lève le voile sur une discipline méconnue et rend hommage à la persévérance des sportives. Sans esbroufe, honorable.

● Les Schtroumpfs et le village perdu, animation de Kelly Asbury, 1h30.

Nos chers petits lutins bleus retrouvent l’animation, ainsi que leur forêt préférée. La Schtroumpfette est l’héroïne de ce film plein d’allant, rythmé, drôle et émouvant.

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● L’École des lapins, animation d’Ute von Münchow-Pohl, 1h16.

Pâques, ses cloches et ses œufs, une tradition qui compte aux yeux de Max. Ce lapin des villes se retrouve coincé dans une école pour lapins. Comme il est débrouillard et vif comme l’éclair, il se voit chargé de la délicate mission de sauver la fête annuelle. La petite Emmy et Madame Hermione vont l’aider. Présenté à la 67e Berlinale en février dernier, ce dessin animé aux couleurs vivifiantes est recommandé dès 4 ans.

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● Les P’tits Explorateurs, animation de 5 réalisateurs, 49min.

Le programme de courts-métrages animés proposé par le studio Folimage permet aux plus petits de découvrir les aventures hautes en couleur de quatre jeunes héros autour du thème de la différence et de la tolérance: Chemin d’eau pour un poisson, Le Renard minuscule, La Cage et Clé à molette, une histoire d’amitié entre un enfant sourd et solitaire et un petit robot tombé du ciel. E. T. n’est pas très loin! À partir de 4 ans.

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À éviter

● United States of love, drame de Tomasz Wasilewski, 1h46.

Tomasz Wasilewski filme quatre femmes dans la Pologne de 1990. Elles sont des victimes, les hommes sont des salauds. Sous couvert de féminisme, un regard glauque et complaisant.

● La Consolation , drame de Cyril Mennegun, 1 h 20.

En 2012, le réalisateur nous avait emballés avec Louise Wimmer, incarnée par la même Corinne Masiero. Cette fois, c’est un sentiment de désolation qui nous envahit. Que croit-il dire avec cette histoire de deuil filmée avec une prétention qui n’a d’égale que l’ennui qu’elle suscite.

Le nanar de la semaine

● Power Rangers, aventure de Dean Israelite, 2h04.

Fallait-il pousser la nostalgie aussi loin? On est en droit de se le demander devant la laideur abyssale de ce remake de la série culte des années 1990. Des héros bariolés à la «méchante» qu’ils devront combattre, tous les personnages semblent sortis d’un mauvais épisode de Xena, la guerrière. Passé le choc esthétique produit par l’étalage de kitsch, le spectateur est tenu de s’apitoyer durant deux heures sur le sort de cinq jeunes dont les préoccupations quotidiennes ne lui feront pas regretter d’avoir définitivement quitté l’adolescence. Reste la bande-son, agréable, et une bataille finale d’anthologie qui rappellerait presque les belles heures de la série dont le réalisateur, Dean Israelite, prétend s’inspirer.

Daniel Craig accepte finalement de reprendre le smoking de James Bond

C’est le plus beau serpent de mer de l’histoire des James Bond. Daniel Craig, apparemment fatigué de jouer les agents secrets, accepterait-il de rempiler pour un cinquième épisode? Après bien des atermoiements, selon Evening Standard, c’est finalement Barbara Broccoli, la productrice historique des 007, qui a réussi à convaincre son acteur fétiche, celui qui a réussi l’exploit de relancer la saga vieillissante en 2005 avec l’excellent Casino Royale. Les deux complices ont beaucoup discuté de ce sujet lors de la reprise d’Othello à Broadway où ils travaillaient de nouveau ensemble.

Comment résister, c’est vrai, à l’offre pharaonique de 150 millions de dollars qui lui aurait été faite pour cette cinquième aventure ? On céderait à moins. Daniel Craig va donc retrouver l’ignoble Ernst Stavro Blofeld, chef du SPECTRE, qui l’attend déjà de pied ferme..

Car, il s’agit désormais de ne plus perdre de temps. Tradition oblige, le prochain film devra être ficelé relativement vite pour être sur les écrans en novembre 2018. L’échéance, compte tenu du gigantisme des tournages et des énormes et interminables campagnes de promotion, arrive à grands pas. Les scénaristes Neal Purvis et Robert Wade, qui écrivent les trames des films depuis Le Monde ne suffit pas (1999), ne sont pas loin d’avoir rendu leur copie à Eon productions.

Sur les cinq continents

Les tournages des James Bond ne durent pas loin de six mois. Quant au montage, il demande lui pas moins de quatre mois de travail. Spectre, la 24e mission officielle, a visité le Mexique, l’Autriche, Rome, le Sahara… Le repérage est un art bondien à part entière. Pour le prochain film, Dubrovnik et Budapest ont déjà fait acte de candidature. Recevoir 007 est le gage d’une très belle réussite touristique à court, moyen et long terme.

Compte tenu de tous les impératifs de cette superproduction, Daniel Craig devrait donc commencer à jouer ses premières scènes d’ici à la fin 2017. Il ne nous reste plus désormais qu’à essayer de trouver le prochain titre… Bons baisers de Dubrovnik ou 007 ne dit jamais plus jamais.

● Une interview passionnante de Daniel Craig sur sa carrière

Jeu-concours : évadez-vous avec Vaiana, la légende du bout du monde

Sorti au cinéma en novembre 2016, le 56e classique d’animation des studios Disney, Vaiana, la légende du bout du monde, est désormais disponible en DVD et en Blu-ray.

À cette occasion, nous vous proposons de vous replonger dans la mythologie polynésienne en tentant de gagner un DVD ou un Blu-ray du film, accompagné de goodies !

Pour tenter votre chance, il vous suffit de suivre les étapes ci-dessous :

– Suivez le compte Twitter @LePointPop ;

– Retweetez le post ci-dessous et commentez-le en précisant votre choix (un DVD ou un Blu-ray) ;

Vous avez jusqu’au 17 avril ! Bonne chance !

#JeuConcours#Vaiana : tentez de gagner 1 DVD ou 1 Blu-ray. Follow @LePointPop, RT & commentez avec votre choix ! https://t.co/3yJroj1h2spic.twitter.com/TgWCb8SMIF

— Le Point Pop (@LePointPop) 5 avril 2017

En plus du DVD ou du Blu-ray du film, les premiers gagnants recevront également quelques petites surprises…

Goodies du film à gagner : 6 BO, 3 Serviettes, 3 Sacs, 3 Clés USB  © Disney

Lire le règlement du jeu-concours

Vaiana, la légende du bout du monde

Vaiana, 16 ans, est une adolescente audacieuse, tenace et généreuse (Cerise Calixte, une nouvelle venue, lui prête sa voix dans la version originale du film). En prenant la mer pour une mission des plus périlleuses – tenter de sauver son peuple –, elle découvre ce qu’elle a toujours cherché : son identité.

Maui (la voix d’Anthony Kavanagh) est un demi-dieu : mi-dieu, mi-mortel, mais 100 % génial ! Drôle et charismatique, il possède un hameçon magique qui lui permet de se transformer en n’importe quel animal et de faire surgir des îles englouties.

La bande-annonce : https://www.youtube.com/watch ?v=JIl74jge_Wg

Pour poursuivre l’expérience Disney:

Facebook https://www.facebook.com/WaltDisneyStudiosFr

Twitter : https://twitter.com/DisneyFR

Site officiel : www.disney.fr

Le Maroc à l'honneur du Festival de cinéma « Vues d'Afrique » à Montréal

Le Maroc à l'honneur du Festival de cinéma "Vues d'Afrique" à Montréal
Le Maroc à l’honneur du Festival de cinéma « Vues d’Afrique » à Montréal©GETTY IMAGES NORTH AMERICA/AFP/Archives/ Frederick M. Brown

Le Maroc sera à l’honneur de la 33e édition du Festival international de cinéma « Vues d’Afrique », qui présentera une centaine de films africains et créoles issus de 37 pays à Montréal du 14 au 23 avril, ont annoncé mardi les organisateurs.

La marraine du festival, la chanteuse maroco-canadienne Leïla Gouchi, a souligné que ce festival visait à contribuer « au dialogue entre les cultures et au vivre ensemble harmonieux », dans un pays marqué par l’assassinat de six musulmans lors d’une prière à la mosquée de Québec en février dernier.

Le film « La main de Fadma » du cinéaste marocain Ahmed El Maanouni, prix de la réalisation du Festival de Tanger 2017, sera projeté en première nord-américaine lors de la soirée d’ouverture le 14 avril, en présence du réalisateur.

Plusieurs autres réalisations marocaines primées au Festival de Tanger seront également diffusés pour la première fois en Amérique du Nord, comme « A mile in my shoes », de Saïd Khallaf, « Pluie de sueur » de Hakim Belabbes ainsi que le documentaire « Raja Bent El Mellah » d’Abdelilah Eljaouhary.

Parmi les six catégories de films, plusieurs documentaires à caractère anthropologique seront à l’affiche, à l’instar de « Maputo » de João Graça et Fàbio Ribeiro, qui trace le parcours de cette ville émergente du Mozambique, ou « Boko Haram : les origines du mal », du Français Xavier Muntz.

L’immigration issue des pays africains et créoles est aussi le sujet de films projetés dans la catégorie « Regards d’ici », avec notamment le documentaire « De Sherbrooke à Brooks » de Roger Parent, qui raconte le périple de Congolais immigrés en quête d’un travail dans l’Ouest canadien.

La question des droits des femmes sera par ailleurs abordée à travers une programmation spéciale le 15 avril, qui mettra notamment à l’affiche le film « Alma » de la Camerounaise Christa Eka Assam, sur le tabou de la violence conjugale dans un petit village de son pays natal.

05/04/2017 11:27:59 –         Montréal (AFP) –         © 2017 AFP

Gilbert Baker, inventeur du drapeau LGBT, est décédé

L’artiste américain Gilbert Baker, créateur du drapeau arc-en-ciel devenu symbole de la fierté homosexuelle, est mort à l’âge de 65 ans, a annoncé vendredi son ami, le militant Cleve Jones. Gilbert Baker avait inventé le célèbre drapeau aux huit couleurs pour la journée de la liberté homosexuelle en 1978, un événement qui a ensuite inspiré les marches de la «gay pride», qui sont devenues des institutions à travers le monde.

L’ancien soldat, qui avait appris tout seul à coudre lorsqu’il avait une vingtaine d’années, s’était impliqué dans le mouvement naissant homosexuel, lesbien, bisexuel et transsexuel (LGBT) à San Francisco (ouest des Etats-Unis). Il y était devenu un proche du militant des droits LGBT et politicien assassiné Harvey Milk.

«J’ai le coeur brisé. Mon plus cher ami au monde est parti. Gilbert a donné au monde le drapeau arc-en-ciel; il m’a donné 40 ans d’amour et d’amitié», a écrit Cleve Jones sur Facebook. «Je ne peux m’arrêter de pleurer. Je t’aimerai pour toujours Gilbert Baker», a-t-il conclu. Il n’a pas révélé la cause du décès, mais le quotidien San Francisco Chronicle écrit que l’artiste est mort pendant son sommeil à son domicile de New York (nord-est des Etats-Unis) dans la nuit de jeudi à vendredi. M. Jones a invité ses amis de San Francisco à se rassembler pour une veillée sous un drapeau arc-en-ciel du quartier de Castro, où vit une large communauté LGBT.

L’annonce de la disparition de Gilbert Baker a déclenché une avalanche d’hommages sur les réseaux sociaux. «Les arcs-en-ciel pleurent. Notre monde manque de couleurs sans toi, mon amour», a twitté le réalisateur Dustin Lance Black, qui a gagné un Oscar pour le scénario du film Harvey Milk (2008, avec Sean Penn dans le rôle d’Harvey Milk) et qui a créé une série télévisée sur le mouvement LGBT, When we rise. De nombreuses associations LGBT saluent également la mémoire du célèbre artiste et activiste.

Gilbert Baker était né dans le Kansas (centre des Etats-Unis) en 1951. Il avait servi deux ans dans l’armée, d’après son site internet. Il vivait à San Francisco au moment où le mouvement pour les droits des homosexuels prenait de l’ampleur. «J’avais parlé à Gilbert le mois dernier. (…) Le drapeau arc-en-ciel aura une place encore plus chère dans notre histoire», a commenté Robert York, un dirigeant du groupe de pression spécialisé dans les soins de santé National Quality Forum.

Bob Dylan a enfin reçu son prix Nobel

Il était temps. Bob Dyan a finalement reçu samedi son prix Nobel de littérature lors d’une rencontre à huis clos avec les académiciens suédois, qui l’ont distingué «pour sa poésie», ont rapporté des médias suédois. Interrogé par la télévision suédoise SVT sur le point de savoir si Dylan avait reçu le diplôme et la médaille du prix dont il avait été récompensé en octobre, Horace Engdahl, un des académiciens, a répondu sommairement: «oui».

L’affaire avait depuis longtemps tourné à la farce. Depuis le 13 octobre dernier, date à laquelle l’Académie Nobel décidait d’attribuer le Nobel de littérature à Bob Dylan, le chanteur de 75 ans ne s’était toujours pas décidé à aller chercher sa récompense, les 830.000 euros remis traditionnellement au vainqueur de la prestigieuse distinction littéraire. Ironie du sort, c’est donc finalement un 1er avril, date des plaisanteries et entourloupes en tous genres, qu’il se sera finalement réconcilié avec l’Académie suédoise.

Une personne supposée être Bob Dylan devant l'entrée des artistes de la salle du Stockolm Waterfront, hier soir.

Une personne supposée être Bob Dylan devant l’entrée des artistes de la salle du Stockolm Waterfront, hier soir. Crédits photo : JESSICA GOW/AFP

Le lauréat avait en effet prévu de longue date deux concerts dans la capitale suédoise samedi et dimanche soir. Mais il avait jusque-là fait mystère de ses intentions vis-à-vis de l’Académie. Allait-il perdre la modique somme de 830.000 euros qui accompagne la plus haute distinction littéraire mondiale? On se souvient que le chanteur américain avait mis deux semaines à accepter cette récompense. Au point d’énerver quelque peu les académiciens suédois.

Un enregistrement en guise de discours?

Une question reste non résolue: le discours de réception, aussi appelé «leçon Nobel», que tout lauréat doit rendre dans les six mois suivant la cérémonie de remise du prix, soit avant le 10 juin. Sous peine justement de ne pas se voir verser l’argent de ce prix prestigieux.

Pour le chanteur, ce fameux discours devrait prendre la forme d’une version enregistrée. «Des leçons Nobel enregistrées sont données de temps à autre, dont la dernière fut celle de la lauréate du prix Nobel de littérature, Alice Munro en 2013», expliquait hier Sarah Danius, secrétaire générale de l’Académie Nobel, aux médias suédois.

» VOIR AUSSI: Bob Dylan, crooner paradoxal

Stockholm est la première date d’une tournée européenne de Bob Dylan, 75 ans, à l’occasion de la sortie d’un triple album de reprises de Frank Sinatra. Le 10 décembre à l’occasion du traditionnel banquet Nobel à Stockholm, il avait transmis un discours de remerciements, lu par l’ambassadrice américaine en Suède, où il confiait son étonnement de voir son nom aux côtés d’auteurs comme Rudyard Kipling, Albert Camus ou Ernest Hemingway.

Une Ferrari ayant appartenu à Trump vendue 270.000 dollars

Une Ferrari F430 rouge vif âgée de 10 ans, qui a appartenu au président américain Donald Trump, s’est vendue aux enchères samedi en Floride (sud-est des Etats-Unis) pour 270.000 dollars, selon la maison d’enchères Auctions America.

« Des versions similaires de ce modèle ne provenant pas d’une célébrité se vendent traditionnellement entre 125.000 et 175.000 dollars en fonction du kilométrage, de l’état et des options », a expliqué une porte-parole d’Auctions America, Amy Christie.

Mme Christie n’a pas voulu fournir l’identité de l’acheteur.

Le bolide rouge était la star de l’exposition organisée par la maison d’enchères à Fort Lauderdale, en Floride, à une petite heure de Mar-a-Lago, la luxueuse résidence du président américain, et à quelque 50 km au nord de Miami.

Le magnat de l’immobilier avait acheté la Ferrari neuve pour l’utiliser comme sa voiture personnelle. Il l’a possédée quatre ans.

Le milliardaire a parcouru près de 4.000 kilomètres au volant de cette Ferrari. Le nom du propriétaire de la voiture depuis 2011 n’a pas été révélé.

Vendredi, Auctions America avait indiqué attendre entre 250.000 et 350.000 dollars de cette voiture. « Donald Trump est probablement le seul président américain à avoir jamais possédé une +supercar+ », selon Auctions America.

02/04/2017 04:47:14 –         Miami, 2 avr 2017 (AFP) –         © 2017 AFP

Guyane: le collectif demande un « statut particulier »

Guyane: le collectif demande un "statut particulier"
Guyane: le collectif demande un « statut particulier »©AFP/ jody amiet AFP

Le collectif portant le mouvement social en cours depuis deux semaines en Guyane a réclamé un « nouveau statut » pour ce territoire, lors de négociations avec la ministre des Outre-mer Ericka Bareigts, a constaté samedi un journaliste de l’AFP.

Le collectif « Pou La Gwiyann dékolé », qui regroupe l’ensemble des mouvements protestataires, « demande au président de la République et au gouvernement d’entamer les discussions avec la société guyanaise afin d’ouvrir un débat clair, transparent, visant à doter notre pays, trop éloigné des centres de décisions hexagonaux, un statut particulier pour la Guyane », a déclaré l’un de ses membres, Davy Rimane, depuis le perron de la préfecture, où des discussions se tenaient avec la ministre.

Des centaines de personnes massées en contrebas ont réagi par des cris de joie.

Interrogé peu après par l’AFP, M. Rimane, par ailleurs militant du syndicat UTG-énergie, a justifié cette exigence par la volonté de se débarrasser d’un lien « trop centralisé et vertical avec Paris », qui empêche la Guyane « d’avancer ».

Le ministre de l'Intérieur Matthias Fekl (G) et la ministre de l'OUtre-Mer Ericka Bareigts (D) lors d'une conférence de presse à Cayenne le 1er avril 2017 © jody amiet AFPLe ministre de l'Intérieur Matthias Fekl (G) et la ministre de l'OUtre-Mer Ericka Bareigts (D) lors d'une conférence de presse à Cayenne le 1er avril 2017 © jody amiet AFP
Le ministre de l’Intérieur Matthias Fekl (G) et la ministre de l’OUtre-Mer Ericka Bareigts (D) lors d’une conférence de presse à Cayenne le 1er avril 2017 © jody amiet AFP

« Avec un autre système, on pourrait décider nous-mêmes de ce qui est bon pour nous », plutôt que de « demander des autorisations pour tout » en métropole, a expliqué Davy Rimane.

Les électeurs de Guyane ont dit nettement non en janvier 2010 à l’autonomie accrue de leur département qui leur était proposée lors d’un référendum organisé à la demande d’une majorité de leurs élus locaux.

« Mais cette crise est l’expression de l’échec de ce référendum, a observé Gauthier Horth, un autre membre du collectif. Car le cadre réglementaire n’est pas du tout en adéquation avec la réalité guyanaise. »

Et cet entrepreneur de citer l’exemple de piroguiers qui, lorsqu’ils travaillent pour la fonction publique, sont employés comme « chauffeurs automobiles », tout simplement car le métier de piroguier « n’existe pas » dans la nomenclature hexagonale.

« L’Etat exerce ses pouvoirs régaliens sans se soucier d’efficacité », a pesté M. Horth.

La question du statut particulier de la Guyane était incluse dans les quelque 428 revendications du collectif apportées jeudi aux ministres Matthias Fekl (Intérieur) et Ericka Bareigts (Outre-mer). « La réponse du gouvernement a été +non+, à cause de la consultation de 2010 », a indiqué Davy Rimane.

02/04/2017 04:55:28 –         Cayenne (AFP) –         © 2017 AFP

Dylan : trois bonnes raisons d’écouter Triplicate, le nouveau disque du Nobel

Après Shadows in the Night en 2015 et Fallen Angels l’année suivante, Bob Dylan poursuit son exploration du Great American Songbook sur Triplicate, qui sort ce 31 mars, un des disques les plus impressionnants de sa carrière.

1) Bob Dylan a rarement aussi bien chanté

Dégagé de ses responsabilités d’auteur et de compositeur, entouré d’un groupe qu’il connaît par cœur pour sillonner le monde avec lui à longueur d’années, Bob Dylan s’affirme en interprète hors pair de chansons qu’il connaît sur le bout des doigts depuis son enfance. Admirateur de Frank Sinatra, il ne se hisse pas à la hauteur de The Voice mais adapte son grain éraillé à des récits souvent mélancoliques, sur fond d’amour déchu et de réflexions sur le temps qui passe. Enregistré en direct avec son orchestre et une section de cuivres dans les légendaires studios Capitol, Triplicate dévoile un chanteur totalement habité.

2) Il entame une nouvelle tournée

Celle-ci passera par la France, avec deux étapes en région parisienne: le 20 avril au Zénith et le lendemain dans le cadre de la Seine Musicale, nouvelle salle de spectacles de Boulogne qu’il étrennera. Après des années de concerts en demi-teinte lors desquels il rechignait à interpréter les classiques de sa plume, Dylan a livré deux concerts époustouflants en octobre dernier dans le cadre du festival californien Desert Trip. Pour la première fois depuis bien longtemps, il y égrenait les plus belles pages de son répertoire dans des versions reconnaissables et avec une voix claire.

3) Il va enfin recevoir son prix Nobel

À la faveur de son passage à Stockholm pour des concerts les 1er et 2 avril, Bob Dylan a accepté de rencontrer les membres de l’Académie après les avoir snobés pendant plusieurs mois. Il recevra de leurs mains le diplôme et la médaille qui feront de lui le nouveau Prix Nobel de Littérature. Toujours très méfiant, Dylan a exigé qu’aucun journaliste n’assiste à la cérémonie. Il n’y livrera pas le discours requis par l’Académie pour toucher la dotation de près de 900 000 euros dûe à chaque récipiendaire. Il devra en envoyer une version enregistrée avant le 10 juin s’il veut bien toucher la somme promise.

Dans la tête des fillonistes

Comment font-ils ? Comment font-ils pour le soutenir mordicus ? Ils, ce sont les fillonistes. Malgré les affaires, malgré « les journalistes de gauche qui s’attaquent à lui » – disent-ils – malgré les abandons dans la famille politique, eux sont encore là. Des fidèles parmi les fidèles du candidat François Fillon qui, depuis le début, ne le lâchent pas. Des « résistants », comme il les a un jour surnommés. Des courageux. Des roseaux que le vent des affaires plie mais ne rompt pas. À Quimper jeudi soir, ils étaient plus de 3 400 à venir des quatre coins de la Bretagne pour écouter François Fillon. Des retraités pour la très grande majorité qui voient dans le candidat Les Républicains le seul capable de « sauver la France ».

Lire également – Congrès de la FNSEA : Macron l’équilibriste, Fillon le professeur

La scène prête à sourire : faute de place assise dans la salle du meeting, l’équipe de campagne de François Fillon invite une vingtaine de personnes à s’asseoir au milieu des journalistes. Les regards se croisent. On s’observe du coin de l’oeil, les uns pensant se faire siffler et huer d’ici peu et les autres voyant chez leurs plumitifs de voisins des menteurs. C’est Geneviève, 73 ans, qui brise la glace la première : « Vous savez pourquoi je soutiens François Fillon ? Parce que ça fait du bien d’entendre quelqu’un comme lui. Ça redonne du pep’s. C’est le seul qui a un programme cohérent. Je suis déjà convaincue, je n’aurai aucune raison de douter en sortant ».

Fillon, le meilleur candidat de la droite « depuis De Gaulle »

Ils sont comme cela les fillonistes. Ils ont la foi. Ne leur parlez pas de sondages, ils vous accuseraient de manipulation pour faire gagner Emmanuel Macron. « Ils vous plait bien, hein ? », envoie notre retraitée de Quimper d’un clin d’oeil un brin moqueur. Elle est persuadée que la série des affaires qui ont plombé la campagne de son poulain sont le fait d' »une machination » politico-médiatico-judiciaire. Les preuves du crime résident dans un livre : Bienvenue place Beauvau. Ils l’ont tous acheté et le lisent religieusement depuis sa sortie. « En plus, ce sont des journalistes du Canard Enchaîné qui l’ont écrit », renchérit tout sourire Giselle, 75 ans passés.

Après son grand oral face à la FNSEA, #Fillon tient un meeting ce soir à Quimper où déjà beaucoup de monde l’attend @LePoint#FillonQuimperpic.twitter.com/KjUq1ZRpi5

— Olivier Pérou (@OlivierPerou) 30 mars 2017

Les fillonistes n’en oublient pas de parler du projet de François Fillon, sujet sur lequel ils sont beaucoup plus prolixes. Le mari de Gisèle, Yvon, n’a d’yeux que pour son candidat de la Sarthe et de sa vision pour l’emploi. « La situation actuelle est très difficile, surtout pour les jeunes. Dans notre vie professionnelle, on a eu de la chance. À 51 ans, on a pu redémarrer un projet à notre compte. Mais pour les jeunes aujourd’hui, c’est tellement compliqué. Et ceux qui travaillent, les courageux et les méritants, il faut les récompenser. C’est ce que veut faire Fillon ! », martèle l’homme de 76 ans. Avec son épouse, ils ont gravi les monts d’Arées depuis Morlaix pour venir jusqu’ici. « On a fait une heure de route, mais ça vaut le coup. On a toujours adoré Fillon. Sous Sarkozy, je le trouvais effacé, mais c’était parce que le président devait l’écraser. Je n’ai jamais vraiment douté de son courage, de sa ténacité. C’est le meilleur candidat de la droite depuis longtemps. Depuis De Gaulle même ! », assure Yvon. Et sa femme Gisèle d’ajouter : « C’est lui le sauveur. La valeur, le respect, la famille… En ce moment, tout cela part à vau-l’eau et il n’y a que Fillon qui le défendra ».

Fillon, il n’est pas plus bling-bling qu’un autre

La « bonne surprise du soir », dixit les fillonistes, fut François Baroin. Le nouvel homme fort du système Fillon n’a pas fait dans la dentelle et a tiré à boulets rouges sur les concurrents du candidat LR, et particulièrement Emmanuel Macron. Ou plutôt « Emmanuel Hollande ou François Macron » c’est selon, comme l’ont martelé les orateurs de la soirée. Baroin le sarkozyste plait aux fillonistes. « Sarkozy, il avait quelque chose déjà, mais il était trop brutal, trop bling-bling. Baroin, lui, il est calme, il est serein. Ça fait du bien. Ça repose et c’est efficace à la fois, résume Gisèle qui enchaîne, Il ferait un excellent Premier ministre ». Les journalistes n’ont plus besoin d’interroger les sympathisants de François Fillon sur leur favori pour Matignon, ils l’ont déjà choisi.

Rien n’y fait. Avec les fillonistes, on revient forcément aux affaires. Certes ils n’abandonneront jamais leur candidat, mais ils déplorent parfois. « Je trouve quand même que Penelope a été beaucoup payé pour si peu de travail… Les sommes sont élevées. Peut-être qu’elle n’a pas travaillé en plus, là c’est grave », admet Gisèle à demi-mot avant de se ressaisir : « Enfin, elle a coûté de l’argent, mais rappelez-vous Mazarine avec Mitterrand ! Et Julie Gayet, combien coûte-t-elle ? » Yvon, lui, ne reproche pas grand chose à François Fillon. Il le comprends : « il aime les belles voitures, les belles montres, les beaux costumes. Et alors ? Sa voiture personnelle, c’est une Lotus et ça n’a pas une si grosse valeur. Je connais des gens de gauche qui ont des autos de collections. Fillon, il n’est pas plus bling-bling qu’un autre… ». Ils sont comme cela les Fillonistes, jamais ils ne doutent.

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