La dépendance de l’europe aux chasseurs américains

Depuis des années, l’Europe se tourne vers les chasseurs américains. Ce penchant vient de décisions historiques, industrielles et politiques. Après la guerre de 1939-1945, Sukhoi Su-33 FlankerD les États-Unis ont aidé à reconstruire les forces européennes. Le plan Marshall a facilité l’accès à leurs équipements. Le F-86 Sabre a rejoint plusieurs armées de l’air. L’OTAN, créée en 1949, a consolidé cette tendance. Washington a poussé pour des matériels communs. Les avions de chasse étaient inclus. Beaucoup de pays ont suivi ce chemin. Cela garantissait une compatibilité avec les Américains.
Les industries locales ont eu du mal à repartir. La guerre avait épuisé leurs capacités. Les États-Unis avaient une avance claire. Le F-4 Phantom et le F-16 Falcon se sont imposés. Ces modèles ont été adoptés en masse. La France a résisté avec le Mirage. Mais elle a parfois choisi l’américain. L’Allemagne et l’Italie ont peu misé sur leurs propres avions. Elles ont préféré acheter. C’était moins coûteux à court terme. Cela limitait les redondances dans l’OTAN.
Aujourd’hui, cette reliance est nette. Le F-35 Lightning II domine les commandes. Le Royaume-Uni, les Pays-Bas et l’Italie l’ont pris. Ses systèmes avancés et sa discrétion attirent. Les États-Unis encouragent cela par des partenariats. Les entreprises locales y contribuent. Cela crée des emplois. Mais cela lie les armées à Lockheed Martin. Les frais dépendent des choix américains. Les données passent par leurs serveurs. Cela pose des questions d’autonomie.
La guerre en Ukraine a éclairci ce point. La Pologne a pris 32 F-35 en 2020. La menace russe a forcé des décisions rapides. Les chasseurs américains étaient prêts. Les modèles européens demandaient du temps. La vitesse prime sur l’indépendance parfois. Les États-Unis savent répondre vite. Leur industrie est bien rodée.
Des options existent en Europe. Le Rafale équipe plusieurs forces. L’Eurofighter Typhoon sert en Allemagne ou en Espagne. Ces avions sont efficaces. Ils répondent aux attentes. Mais leur usage reste limité hors de leurs origines. Les coûts de création sont lourds. Les budgets sont fragmentés. Chaque pays agit seul. Cela complique les efforts communs. Le SCAF, projet franco-allemand-espagnol, avance doucement. Les désaccords sur les plans et l’argent le ralentissent.
Les Américains profitent de ce contexte. Leurs chasseurs occupent le marché. Ils livrent des offres complètes : entretien, armes, formation. Les Européens peinent à suivre. Acheter américain simplifie tout. Cela resserre les liens avec Washington. Mais les armées dépendent des chaînes américaines. Un retard ou une coupure affecte les opérations. Les pièces viennent souvent des États-Unis. Une crise peut bloquer l’approvisionnement. Cela réduit la liberté stratégique.
Certains critiquent cette dépendance. Ils appellent à plus de contrôle local. Une tension avec Washington pourrait exposer l’Europe. Les données du F-35, gérées par les Américains, inquiètent. Des experts signalent des risques. Ils craignent une perte de maîtrise.
Des initiatives tentent de changer les choses. Le Tempest unit le Royaume-Uni, l’Italie et la Suède. Le SCAF progresse malgré les obstacles. Ces projets demandent patience et fonds. Une unité politique est cruciale. Sans elle, les États-Unis mènent. L’Europe a des savoir-faire. Dassault, Airbus et BAE Systems produisent du sérieux. Mais ces atouts manquent de cohésion. Les divisions nationales freinent tout. Les chasseurs américains restent une option facile. Washington domine encore.

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