Dans plusieurs pays d’Asie et du Moyen-Orient, l’aviation privée gagne en importance. Cette progression est étroitement liée à la croissance des activités économiques, à l’augmentation du nombre de grandes fortunes et à la recherche de solutions de transport plus efficaces. Les entreprises et les clients individuels adoptent de plus en plus ce mode de déplacement pour éviter les contraintes des vols commerciaux.
Dans le Golfe, les Émirats arabes unis jouent un rôle central. Dubaï concentre une large part du trafic de jets privés. Le terminal de l’aéroport Al Maktoum, réservé à ce type d’aviation, accueille chaque année des milliers de mouvements. Les profils d’usagers sont variés : chefs d’entreprises, personnalités politiques, investisseurs. Ce mode de transport leur permet d’éviter les retards, de planifier des trajets selon leurs besoins et de voyager dans un environnement confidentiel.
L’Arabie saoudite soutient également ce développement dans le cadre de ses objectifs économiques. Le gouvernement modernise les aéroports et développe des infrastructures spécifiques pour l’aviation privée. Des lignes régulières sont assurées en jet entre les principales villes, comme Riyad, Djeddah ou Abha. Le nombre d’avions détenus par des opérateurs privés saoudiens augmente chaque année.
En Chine, l’aviation d’affaires reste un marché en évolution. La pandémie a renforcé le besoin de solutions personnalisées pour les déplacements professionnels. Plusieurs grandes villes ont vu leurs terminaux privés modernisés, notamment Pékin, Shanghai, Shenzhen et Hangzhou. Le réseau d’aéroports secondaires s’est élargi, facilitant les liaisons avec des zones industrielles moins accessibles. Les autorités cherchent à alléger les contraintes réglementaires, ce qui permet à plus d’opérateurs d’entrer sur le marché.
En Inde, la progression est portée par la croissance du PIB et le développement de secteurs tels que les technologies, la pharmacie et les services. Des villes comme Mumbai, Delhi et Bangalore concentrent la majorité de l’activité. Les entreprises utilisent les jets pour éviter les retards des lignes classiques, et accéder à des villes de taille moyenne. Des services de jets partagés ou de location temporaire se développent, permettant une gestion plus souple des déplacements sans investir dans un avion en propre.
Singapour reste un point de départ stratégique vers plusieurs pays d’Asie. L’aéroport de Seletar, conçu pour les vols privés, dessert des destinations comme Bangkok, Jakarta, Tokyo ou Séoul. La ville est un centre régional de gestion et de logistique. Elle attire des entreprises multinationales qui souhaitent organiser des déplacements efficaces sans passer par les vols commerciaux. Les flottes privées sont souvent basées ici pour des raisons opérationnelles.
La flotte de jets privés en Asie-Pacifique s’étend progressivement. D’après l’Asian Business Aviation Association, le nombre d’appareils est passé de 900 en 2018 à plus de 1 150 en 2023. La Chine et l’Inde représentent ensemble environ 40 % de ces avions. Autour de ce secteur, de nouveaux services apparaissent, comme la gestion de flotte externalisée, un jet privé ambulance l’entretien technique et les vols à la demande. Certaines formules incluent un abonnement avec accès à des trajets réguliers, apprécié par les cadres et les gestionnaires de fortune.
Les modèles d’avions les plus employés sont ceux qui permettent des vols directs sur des distances allant de 4 000 à 6 000 kilomètres. Cela inclut des appareils comme le Falcon 2000, le Gulfstream G650 ou le Bombardier Global 6000. Ces avions permettent d’assurer des liaisons entre métropoles sans escale, ce qui améliore l’efficacité des déplacements.
L’essor de l’aviation d’affaires dans ces régions répond à des enjeux de mobilité, d’organisation du temps et de développement économique. Le coût élevé limite encore son accès, mais ce marché reste actif et s’adapte à une clientèle fidèle, souvent issue du monde des affaires et des investissements internationaux.