Une cérémonie en hommage à Debbie Reynolds et sa fille Carrie Fisher a rassemblé samedi sur les collines d’Hollywood (ouest des Etats-Unis) des centaines de proches, amis et fans de ces deux célèbres actrices américaines. Le comédien Dan Aykroyd et le chanteur James Blunt faisaient partie des stars présentes au prestigieux cimetière de Forest Lawn pour rendre un ultime hommage à la légende d’Hollywood Debbie Reynolds et à sa fille Carrie Fisher, mythique princesse Leia de la saga galactique Star Wars. Les deux vedettes, décédées en décembre à un jour d’intervalle, sont enterrées côte à côte. James Blunt, ami proche de Carrie Fisher, avait écrit spécialement pour cette cérémonie une chanson intitulée «Je suis là pour te laisser partir».
Un photomontage, composé d’images retraçant les carrières et les grands moments de la vie privée des deux actrices, a été projeté sur la musique de Star Wars composée par John Williams. L’assistance a également eu droit à des photos de la dernière performance de Debbie Reynolds avec Carrie Fisher et la fille de cette dernière, Billie Lourd. Des étudiants du Debbie Reynolds Dance Studio – elle était devenue une vedette mondiale grâce à la comédie musicale Chantons sous la pluie – se sont produits durant une heure et demie.
L’hommage de Dan Aykroyd, ex-fiancé de Carrie Fisher
Un hommage aux deux actrices a été lu par Dan Aykroyd (The Blues Brothers), fiancé dans les années 1970 avec Carrie Fisher avant son mariage avec l’acteur et compositeur Paul Simon. Il a notamment raconté comment il lui avait sauvé la vie alors qu’elle s’étouffait avec un chou de Bruxelles. «Si j’avais été avec notre fanfaronne adorée, j’aurais peut-être pu la sauver à nouveau», a-t-il déploré. L’actrice Ruta Lee a interprété une chanson en l’honneur de Debbie Reynolds.
R2-D2 était également présent auprès de Toff Fisher. Crédits photo : DAVID MCNEW/AFP
Au cours de la cérémonie, le célèbre robot R2D2, de Star Wars est également apparu sur la scène.Todd Fisher, le fils de Debbie Reynolds et le frère de Carrie Fisher, a raconté des anecdotes sur les vies de ces deux femmes étonnantes, suscitant à la fois des rires et des larmes au sein de la l’assistance. Les fans des deux actrices avaient fait la queue durant des heures afin de participer à la cérémonie. Ils portaient des bracelets sur lesquels on pouvait lire: «Debbie et Carrie pour toujours dans nos coeurs». D’autres célébrités reposent également au cimetière Forest Lawn, situé dans les collines d’Hollywood: l’actrice Bette Davis, le pianiste Liberace, ami de Mme Reynolds, la star des films muets Buster Keaton, etc.
Debbie Reynolds, qui a aussi joué dans Au revoir Charlie de Vincente Minnelli ou La conquête de l’ouest, est morte le 28 décembre à 84 ans d’une attaque cérébrale à son domicile de Beverly Hills alors qu’elle s’occupait des préparatifs de l’enterrement de sa fille, décédée la veille à 60 ans des suites d’une crise cardiaque.
Donald Trump a blâmé dimanche l’aile dure de son parti après l’échec cuisant au Congrès de son plan sur l’assurance santé, laissant présager d’âpres batailles sur son prochain grand projet: la réforme fiscale.
« Les démocrates sourient » de voir que les parlementaires du « Freedom Caucus », les ultra-conservateurs républicains, ont bloqué l’adoption de la réforme, a tweeté dimanche le président américain.
En agissant ainsi, le Freedom Caucus « a sauvé » Planned Parenthood, l’organisation américaine de planning familial qui est pourtant sa bête noire, a ironisé M. Trump dans son message.
Le tweet dominical de M. Trump, après une retraite et des consultations ce week-end dans un golf de Virginie, près de Washington, sonne comme un avertissement aux « ultras » de son camp, sommés désormais de faire preuve de plus de pragmatisme.
Car l’échec du président et de sa majorité à remettre en cause Obamacare, l’emblématique loi sur l’assurance santé de la précédente administration démocrate, est un coup rude pour Donald Trump et son camp.
Le président américain veut éviter la même humiliation sur le nouveau grand projet législatif qu’il veut désormais faire avancer, la réforme fiscale.
Mais pour beaucoup d’observateurs, le président risque de se retrouver à nouveau confronté au même écueil, le fossé séparant l’aile dure conservatrice, proche du Tea Party, et les républicains plus modérés.
Interrogé par ABC après le tweet du président, Mark Meadows, élu de Caroline du Nord et chef de file du « Freedom Caucus » à la Chambre des représentants, s’est montré plutôt conciliant.
Tout espoir n’était pas encore perdu pour réformer Obamacare, a affirmé M. Meadows, dont le groupe représente une grosse trentaine d’élus à la Chambre, sur 237 républicains.
« Nous sommes déterminés à travailler avec le président » et le chef de la majorité Paul Ryan, « pour être sûrs que nous obtenions un certain consensus », a-t-il dit.
Décret sur l’énergie
Et Mark Meadows a donné un signal d’ouverture sur la réforme fiscale à venir, suggérant que la baisse des impôts voulue par Donald Trump n’avait pas forcément besoin d’être parfaitement compensée par une baisse des dépenses publiques.
Une concession de taille pour un grand pourfendeur des dépenses fédérales, farouchement opposé à toute augmentation de la dépense publique.
« Est-ce qu’il y a besoin d’avoir une totale compensation ? Ma réponse personnelle est +non+ », a-t-il expliqué.
A gauche, les démocrates observent avec gourmandise l’incapacité de Donald Trump à définir un projet politique parvenant à réunir tout son camp.
Chez les républicains, « il y a sept enfants dans le lit mais il n’y a des couvertures que pour cinq », a ironisé le chef des démocrates au Sénat, le sénateur de New York Chuck Schumer.
Si M. Trump choisit d’aller dans le sens des ultra-conservateurs, « les modérés sautent du bateau », a-t-il fait observer sur ABC.
Si la réforme fiscale s’annonce délicate, d’autres sujets devraient être plus consensuels pour la droite américaine, comme le démontage des réglementations environnementales mises en place par le président Obama pour lutter contre le changement climatique.
Scott Pruitt, le M. Environnement de l’administration Trump, a indiqué dimanche que Donald Trump devrait signer au début de la semaine un décret pour supprimer des mesures environnementales de son prédécesseur qui brident, selon lui, le secteur de l’énergie.
Ce décret « pour l’indépendance énergétique » va « s’attaquer aux efforts de l’administration Obama pour tuer des emplois dans tout le pays », a annoncé le chef de l’Agence de protection de l’environnement (EPA).
Il va permettre en particulier de « ramener des emplois » dans l’industrie du charbon, a-t-il dit.
Et tant pis si ces mesures sapent la capacité des Etats-Unis à respecter l’accord international de Paris sur le climat, a-t-il déclaré. « L’accord de Paris n’est pas contraignant, ce n’était pas un traité en tant que tel. »
Du baume au coeur. Le Stade Français a battu dimanche Toulon (17-11) à domicile pour retrouver le sourire après l’épisode de la fusion avortée avec le Racing 92 et prendre ses distances avec la zone de relégation, à l’issue de la 22e journée.
Le RCT, toujours incapable de s’imposer à l’extérieur depuis la promotion de Mike Ford fin octobre, a au contraire réalisé une mauvaise opération à double titre.
Il a ainsi manqué de se rassurer en vue de son quart de finale de Coupe d’Europe à Clermont dimanche prochain et reste sous la menace de ses poursuivants dans la course à la qualification.
De phase finale, il n’en est plus du tout question pour les Parisiens depuis leur revers à Lyon (33-35) il y a deux semaines, soit juste avant l’annonce du projet de fusion finalement retiré après qu’ils eurent décrété une grève illimitée.
Ils ne pensent qu’à sauver leur place parmi l’élite, une mission d’autant plus importante qu’elle pourrait conditionner l’avenir du club: aucun repreneur ne voudra, en cas de descente, prendre la succession de Thomas Savare, avait affirmé cette semaine le manager Gonzalo Quesada.
Le président parisien, à l’initiative du mariage avec le Racing, a d’ailleurs été sifflé par une partie du public lorsqu’il est apparu en première période sur l’écran, comme à la mi-temps le nom du rival francilien, prononcé par le speaker pour annoncer le derby brûlant du 29 avril.
Avant ce rendez-vous et après un déplacement sur le terrain des Ospreys en quarts de finale du Challenge européen la semaine prochaine, le Stade Français abordera son prochain match de championnat délesté d’un peu de pression puisqu’il a porté à onze points son avance sur le premier relégable, Grenoble. Son match reporté à Castres samedi dernier est en suspens.
Remontée du RCT
Les Parisiens ont en effet fait le travail dimanche dans un stade Jean-Bouin plutôt bien garni (14.000 spectateurs environ) et bruyant pour manifester son soutien à ses joueurs.
Surtout pendant les cinquante premières minutes, où ils ont pu capitaliser sur l’indiscipline varoise (deux cartons jaunes en première période) et compter sur un essai de Waisea (48) pour mener 17 à 3.
Ils ont aussi su faire le dos rond, et même plus, en première période lors de l’exclusion temporaire de Heinke van der Merwe (21), portant leur avance à 9 à 3.
L’essentiel de la seconde période a été plus compliqué, Toulon revenant au score par un essai de Mathieu Bastareaud (59) puis une pénalité de François Trinh-Duc (70, 17-11), aligné pour la première fois à l’ouverture depuis sa fracture à l’avant-bras en novembre.
L’international français a connu du déchet au pied, à l’image de ce RCT, brouillon et privé de plusieurs cadres entrés seulement en jeu (Guirado et Nonu) ou laissés au repos (Halfpenny), qui a gâché sa dernière munition en ne trouvant pas la pénaltouche.
Pour le plus grand soulagement de Jean-Bouin, qui pouvait célébrer avec ses joueurs une victoire particulière.
Prix Nobel de la littérature, musicien aux 125 millions d’albums vendus, Bob Dylan n’a plus rien à prouver. Si l’artiste de 75 ans n’a pas publié de morceaux de sa composition depuis Tempest en 2012, il poursuit sa route. Le 30 mars sortira son triple album intitulé Triplicate. Trente chansons où l’auteur-compositeur originaire du Minnesota revisite des «standards» de la musique américaine. Dans une interview accordée au journaliste Bill Flanagan pour le site bobdylan.com, la légende dévoile comment ce courant musical et son époque l’ont marqué.
Dans ce long entretien, Bob Dylan traverse les époques, raconte quelques bribes de son passé, et révèle surtout sa sensibilité pour le genre qu’il aborde dans Triplicate. «Ces morceaux sont parmi ceux des plus poignants jamais sortis et je voulais leur rendre justice. Aujourd’hui que je les ai vécus et revécus, je les comprends mieux.» On retrouve des reprises d’artistes tels que Frank Sinatra, Chet Baker ou encore Harold Hupfield dans Triplicate.
Des morceaux que Bob Dylan n’aurait pas pu composer, pas par manque de talent mais par pudeur. «Je n’aurais jamais pu écrire Where is The One – une chanson d’amour – mais c’est comme si elle avait été faite pour moi. […] Il faut se mettre à nu, et même après l’avoir fait il faut se demander quel est le but. Quelqu’un d’autre se devait d’écrire ces morceaux pour moi. […] Ces morceaux sont froids et clairvoyants, il y a beaucoup de réalisme en eux et une foi dans la vie ordinaire comme dans les débuts du rock’n’roll.»
Ceux qui ne connaissent pas cette facette de Bob Dylan y découvrent un personnage très attaché aux années 1950. Il raconte sa ferveur à regarder la série I Love Lucy, une sitcom avec une héroïne féministe qui a révolutionné le genre, et qu’il regarde continuellement sur la route.
Un album de puriste
Bob Dylan ne s’est pas facilité la tâche pour produire son album. Alors qu’aujourd’hui le numérique simplifie les techniques de production, l’artiste a préféré la bonne vieille méthode selon laquelle tous les musiciens enregistrent ensemble, dans la même pièce… Quand Bill Flanagan lui demande s’il a eu du mal à enregistrer sa voix au-dessus des cuivres, Dylan lui répond «No Challenge» et avoue que pour jouer un morceau au rythme particulièrement ardu, «seulement une minute» lui a suffi à le maîtriser.
L’auteur de Like a Rolling Stone n’en n’est pas à son coup d’essai pour les reprises de standards. Ses deux albums précédents, Fallen Angels et Shadows in The Night, en étaient déjà constitués. Mais cette fois pour Triplicate, il a souhaité créer une véritable atmosphère, un récit qui s’écoute dans un certain ordre. «Les thèmes étaient décidés à l’avance pour avoir une logique théâtrale. Chaque disque est une introduction au suivant», explique Bob Dylan. Triplicate s’annonce comme un album érudit où l’artiste chante d’un timbre limpide, bien loin de sa voix nasillarde, pour faire honneur au style des années 1950.
Un moment de télévision, dit-on, soit une séquence qui restera dans les annales du PAF. Toute la nuit les twittos se sont déchaînés sur la joute entre François Fillon et Christine Angot, invitée surprise de l’émission politique sur France 2, jeudi 23 mars. L’écrivain et le candidat LR à la présidentielle se sont écharpés. Il fallait s’y attendre. La romancière est incontrôlable, n’hésitant pas à tutoyer François Hollande, qu’elle ne connaît pas, pour l’exhorter à se représenter à la présidentielle. «Je vais vous avouer quelque chose. Le 1er décembre, quand j’ai appris que vous aviez renoncé, je me suis dit: ‘‘très bien, de toute façon t’avais aucune chance de gagner, c’est très bien, libère le terrain ». Pardon de vous tutoyer, mais vous savez c’est comme ça qu’on parle devant sa télévision, on s’énerve, on tutoie, et on insulte même parfois», écrit-elle dans une tribune publiée dans le JDD, le 26 février dernier.
Christine Angot, née Schwarts à Chateauroux, dans l’Indre, il y a 59 ans, a été propulsée sur le devant de la scène littéraire avec son récit L’inceste (Stock) en 1999, mélange de confession sur une liaison homosexuelle et de réminiscence d’une relation incestueuse avec son père, qui a été vendu à près de 50.000 exemplaires. Depuis, cette figure de l’autofiction qui se défend de l’être défraie la chronique avec son parler cru, son écriture impudique, ses névroses et ses interventions médiatiques qui, régulièrement, suscitent la controverse.
Veuve noire et cabrioles
Les émissions télé l’adorent. Ou plutôt adorent-ils qu’on la déteste. Il faut dire qu’elle est souvent détestable. Souvent de très mauvais poil (elle appellerait cela de la franchise) et fracassante avec ses interlocuteurs elle s’est démarquée en quittant le plateau de Laurent Ruquier en 2015 pour ne pas avoir à faire face à Michel Houellebecq. «Soumission est un roman, un simple roman, mais c’est un roman qui salit celui qui le lit. Ce n’est pas un tract mais un graffiti: Merde à celui qui le lira», a affirmé Angot en parlant du dernier livre du prix Goncourt 2010.
Quelques années plus tôt, à «Bouillon de Culture» chez Pivot, elle avait massacré gratuitement Jean-Marie Laclavetine à propos de son très beau roman, Première ligne.
Son ancien amant, Doc Gynéco, a eu la surprise de découvrir par le détail, jusqu’au scabreux, ses ébats avec elle dans un livre, Le Marché des amants, en 2008. Le rappeur star des années 90 n’en a pas pris ombrage. De quinze ans son cadet, Bruno Beausir de son vrai nom s’est exprimé en 2016 sur le sujet, après une longue traversée du désert. «Ce que j’aime chez Christine, c’est son côté araignée, veuve noire… On m’a demandé pourquoi je ne m’étais pas plaint, mais c’est ce que j’aime chez elle. C’est comme ça qu’elle nourrit son art: elle mange ses amants», a déclaré le chanteur à la journaliste Judith Korber, du magazine Next, de Libération.
Quelques années après avoir couché ses cabrioles sur le papier, la romancière vampirise la vie d’autres personnes pour écrire Les Petits, en 2011, où sont mis en scène une certaine Hélène avec ses cinq enfants, Diego, Jérémie, Clara, Maurice, Mary. Christine Angot, elle, n’a qu’une fille, Léonore, âgée de 20 ans au moment où le livre paraît. Elle croque des personnages plus vrais que nature et pour cause: l’Hélène de son livre existe, la romancière s’est insérée dans sa vie. Les gens qui la connaissent sont effarés de la reconnaître. «Quand un Angot nouveau est annoncé, les critiques se demandent qui sera ‘‘la prochaine victime », écrit alors Anne Crignon dans L’Obs. Ceux qui la connaissent se méfient. «La rencontrer, lui parler, c’est prendre le risque de se retrouver dans ses livres», témoigne un autre critique.
Chronique judiciaire
Avec Les Petits, Angot a dépassé les bornes. En 2013, elle comparaît 17e Chambre correctionnelle de Paris à cause de ce roman pour atteinte à l’intimité de la vie privée. La jeune femme du livre a raconté que ce roman avait détruit sa vie et celle de ses enfants. «Je veux que vous compreniez la souffrance que mes enfants et moi avons subie à cause de Christine Angot. À la parution de son livre, j’ai tenté de mettre fin à mes jours. Tout est vrai dans son livre, c’est ma vie. Elle veut ma mort, détruire mes enfants.», explique à l’Express la victime, dont la romancière a déjà croqué la vie et été condamnée pour cela. Car dans Le Marché aux Amants, il n’y avait pas que Doc Gynéco, mais cette femme, déjà, dont l’ex-mari était le compagnon de l’auteur. Sous la menace d’une procédure judiciaire à Nanterre, la romancière avait accepté de dédommager Élise Bidoit à hauteur de 10.000 euros. Cette fois, la romancière est condamnée plus lourdement.
Le 27 mai 2013, la 17e chambre du tribunal de grande instance (spécialisée dans les affaires de presse et d’édition), ordonne à Christine Angot de verser 40.000 euros à Élise Bidoit, qui s’est reconnue dans Les Petites. Une condamnation rare pour les écrivains qui jouissent d’une liberté de création.
En novembre 2015, celle qui a déjà été couronnée du prix France Culture en 2005 et du prix de Flore en 2006 , est récompensée du prix Décembre pour son roman Un amour impossible (Flammarion). Trois mois à peine après sa sortie en librairie, son livre s’est arraché à 85.000 exemplaires. Elle y raconte l’histoire de la rencontre entre sa mère, employée à la Sécurité sociale et son père, traducteur auprès des institutions européennes, à la fin des années 1950 à Châteauroux. Une œuvre à ne pas manquer? Les critiques sont divisés. Elle y raconte à nouveau l’inceste, «sans respirer», comme écrit sur la quatrième de couverture.
Mais à nouveau un an plus tard, elle quitte les colonnes littéraires pour se retrouver au cœur de la chronique judiciaire. Le 2 avril 2016, Angot est mise en examen pour diffamation publique après un article publié dans Libération mettant en cause l’éditeur d’Édouard Louis, Christophe Lucquin. Selon elle, la maison d’édition fondée par ce dernier publierait «des textes à caractère essentiellement pédophiles» . Mais le dossier attend toujours d’être envoyé au tribunal correctionnel. Gageons que cette nouvelle affaire se retrouvera dans son prochain roman.
La banque centrale de Russie a abaissé vendredi son taux directeur pour la première fois depuis septembre et indiqué vouloir poursuivre sur cette voie dans les mois à venir, assouplissant légèrement sa politique très restrictive au moment où l’économie russe se reprend.
Cette baisse d’un quart de point, à 9,75 %, a été annoncée à l’issue d’une réunion régulière de politique monétaire de la Banque de Russie, au sujet de laquelle les économistes s’étaient montrés divisés dans leurs pronostics.
« Le ralentissement de l’inflation est plus marqué que prévu, les attentes inflationnistes continuent de diminuer et l’activité économique se reprend », résume l’institution dans un communiqué.
Elle évalue l’inflation à 4,3 % sur un an contre 5 % en janvier.
« Les risques inflationnistes ont légèrement diminué mais restent élevés. Dans ces circonstances, vu la politique monétaire légèrement modérée, l’objectif d’inflation de 4 % sera atteint d’ici à la fin 2017 », poursuit la banque centrale, évoquant « la possibilité d’abaisser progressivement le taux directeur aux deuxième et troisième trimestres ».
Certains économistes avaient parié sur un statu quo et d’autres sur un assouplissement de la politique monétaire menée par la Banque de Russie depuis la sortie de route du rouble de fin 2014, très restrictive pour l’activité économique.
Plusieurs voyants clés en faveur d’une baisse de taux étaient passés au vert récemment. Préoccupation première de la banque centrale, l’inflation n’a cessé de marquer le pas, se rapprochant très près de l’objectif à moyen terme de 4 %.
Sur le plan de l’activité, l’économie russe a fort besoin d’un coup de pouce car elle semble à peine sortir de deux ans de récession causée par l’effondrement des cours du pétrole et les sanctions imposées par les Occidentaux en raison de la crise ukrainienne.
La banque centrale juge cependant la reprise « plus rapide que prévu » et s’attend à une croissance du produit intérieur brut entre 1 % et 1,5 % cette année, après des contractions de 0,2 % en 2016 et 2,8 % en 2015.
Avec la libération de l’ex-président égyptien Hosni Moubarak vendredi, et alors que plusieurs figures du Printemps arabe se trouvent encore en prison, c’est la révolution de 2011 qui vient d’être liquidée symboliquement dans l’Égypte de Sissi. C’est son avocat Farid al-Deeb qui a annoncé vendredi le départ d’Hosni Moubarak de l’hôpital militaire du Caire dans lequel il a passé l’essentiel de ses six années de détention. La libération d’Hosni Moubarak qui avait régné sans partage sur le pays pendant 30 ans vient briser définitivement les aspirations nées d’une révolution qui avait porté l’espoir d’un régime plus démocratique.
Outre Hosni Moubarak, son ex-ministre de l’Intérieur, Habib al-Adly, qui symbolise la torture et les abus du régime, a aussi été acquitté pour les meurtres de manifestants pendant la révolte. En revanche, Alaa Abdel Fattah et Ahmed Douma, deux des plus importants meneurs de la révolution, sont toujours en prison. Depuis que l’actuel président Abdel Fattah al-Sissi, ex-chef de l’armée, a destitué son prédécesseur islamiste Mohamed Morsi en 2013, il dirige à son tour le pays d’une main de fer, éliminant toute forme d’opposition. Six ans après la révolution, les détracteurs d’Abdel Fattah al-Sissi l’accusent d’avoir refermé la parenthèse démocratique ouverte avec le soulèvement de janvier-février 2011. Pour sa part, Hosni Moubarak a été jugé dans deux grandes affaires depuis son départ du pouvoir. Il a notamment été accusé d’avoir incité au meurtre de manifestants pendant la révolte, au cours de laquelle quelque 850 personnes ont été tuées lors d’affrontements avec la police. Condamné à la prison à vie en 2012, il a été blanchi en 2014. Et le 2 mars dernier, la Cour de cassation a confirmé cet acquittement.
Militant en prison
Pour Adel Ramadan, avocat pour l’organisation de défense des droits de l’homme Egyptian Initiative for Personal Rights, Hosni Moubarak a bénéficié d’un traitement spécial lors de son procès. « Il y a une différence entre la façon humaine dont M. Moubarak et les symboles de son régime ont été traités et celle dont ont été traités les militants de janvier 2011 », a-t-il dit à l’Agence France-Presse. Si des militants ont été remis en liberté, certains sont astreints à un contrôle judiciaire strict. Ahmed Maher, fondateur et porte-parole du Mouvement du 6 avril, un groupe très actif en 2011, a été libéré en janvier. Pendant trois ans, il devra se rendre chaque soir au commissariat de son quartier et y passer la nuit.
Toutefois, jeudi, la justice a ordonné la réouverture d’une enquête pour corruption contre l’ex-président, liée à des cadeaux pour lui et sa famille de la part du quotidien gouvernemental Al-Ahram, d’une valeur d’environ un million de dollars. Et la semaine dernière, les autorités ont gracié 203 détenus dans des procédures liées à l’interdiction de manifester. Mais aucun militant réputé n’est sorti de prison. Après la destitution de Mohamed Morsi, l’opposition islamiste a aussi été laminée. En août 2013, l’assaut est donné au Caire contre des milliers de pro-Morsi. Environ 700 d’entre eux sont tués.
Droits de l’homme
Aujourd’hui, l’Égypte du président Sissi est confrontée aux mêmes inégalités, qui ont mené à la révolution de 2011. Le pays connaît de nouveau un régime autoritaire, et traverse une grave crise économique. En novembre dernier, le gouvernement a décidé de laisser flotter sa devise pour obtenir un prêt de 12 milliards de dollars du Fonds monétaire international. Résultat : l’inflation a explosé et la situation économique est devenue la préoccupation majeure des Égyptiens. « Les conditions qui ont mené à la révolution de janvier sont toujours présentes, bien que j’exclurais qu’une autre révolution puisse avoir lieu », explique Mostafa Kamel el-Sayed, professeur de sciences politiques à l’université du Caire.
Plusieurs organisations de défense des droits de l’homme accusent les autorités d’orchestrer disparitions forcées, arrestations arbitraires et autres détentions illégales. En septembre, la justice a gelé les avoirs d’organisations de défense des droits de l’homme soupçonnées de perception illégale de fonds étrangers.
Ce mercredi 22 mars, les portes du musée Rodin restent closes. L’établissement parisien est en grève, le jour -même où le Grand-Palais ouvre son exposition événement consacrée au centenaire de la mort du célèbre sculpteur. Mais à l’hôtel Biron, «force est de constater que la fête n’est pas au rendez-vous», s’indigne Françoise Pinson, Secrétaire générale du Syndicat National des Musées et Domaines (SNMD), que le musée a saisi pour déposer un préavis de grève le 14 mars.
Dans une lettre alors adressée à la ministre de la Culture Audrey Azoulay, le SNMD dénonce les conditions de travail de l’équipe du musée Rodin, qui se «dégradent de jour en jour», pour «les agents d’accueil, de surveillance et des caissières vendeuses». La faute à des besoins permanents de l’établissement qui ne seraient comblés que par des CDD de deux mois, «occasionnant un surcroît de travail pour différents services et dégradant la qualité d’accueil du public et de sa sécurité ainsi que celles des œuvres», dénonce le courrier.
Soit une «situation indigne», selon les mots de Françoise Pinson, pour le musée national du VIIe arrondissement de la capitale. Celle-ci propose des mesures concrètes. En attendant que la situation se débloque, le musée a épinglé sur sa porte un message aux visiteurs qui les redirige vers… l’exposition du centenaire au Grand Palais.
C’est ce que l’on verra le 6 juillet au soir, lorsque les trompettes de Maurice Jarre retentiront pour annoncer le début du premier spectacle. Ce sera Antigone de Sophocle monté par le grand maître japonais Satoshi Miyagi avec sa troupe. Des artistes exceptionnels qui s’appuient sur la tradition du théâtre nippon pour mieux parler du monde. Ils avaient ébloui le festival de 2015 avec une version enchantée, costumes de papier blanc, ombres, encerclement du spectateur, avec quelques épisodes du grand poème de l’Inde, le Mahabharata. On a revu Satoshi Miyagi l’année dernière à Paris, au Musée du quai Branly, avec un autre admirable spectacle, Depuis 2007, il dirige le Shizuoka Performing Act Center, fondé en 1997 par Tadashi Suzuki. Ce sera l’une des rares créations qui naîtra à Avignon l’été prochain. Il va s’inspirer des marionnettes sur l’eau qui sont une grande tradition de l’Asie. Ce sera donc dans la cour d’Honneur inondée du 6 au 12 juillet.
L’an dernier, en faisant le bilan de la 70ème édition et en lançant quelques pistes pour l’été prochain, l’équipe du festival avait annoncé que l’Afrique serait au cœur de l’édition 2017. Il y a effectivement un certain nombre de spectacles venus d’Afrique, mais on s’étonne qu’aucun grand écrivain d’aujourd’hui -ou d’hier- ne figure au programme. On finira bien, le 26 juillet, dans la cour d’Honneur, par une lecture de textes de Léopold Sedar Senghor, avec sa Femme noire. Angélique Kidjo et Isaach de Bankolé seront les maîtres d’œuvre de cette soirée de lectures et de musique, de chant. Ils ont invité Manu Dibango et Dominic James, notamment.
Mais cela aurait eu de la gueule, un grand spectacle de littérature africaine en ouverture. Le Printemps des poètes a consacré son édition 2017 aux «Afriques» et les auteurs puissants sont légion. On aurait aussi pu imaginer voir ici la reprise du très beau spectacle de Christian Schiaretti La Tragédie du roi Christophe d’Aimé Césaire, qui n’était pas un Africain du continent, mais qui était l’essence même du génie de l’Afrique. Quarante-cinq comédiens burkinabés ou issus d’Afrique, français et belges, c’eût été quelque chose… Ou la reprise de Une saison au Congo, histoire de Lumumba, par la même troupe.
Mais nous ne sommes pas la programmatrice du cycle!
L’Afrique se présente en dansant. Retenons donc venu de Port-au-Prince -Haïti donc- et Bamako, Kettly Noël et son Tichelbé. Béatrice Kombé, morte il y a dix ans, sera célébrée par Nadia Beugré et Nina Kipré, d’Abidjan, avec Sans repères, Seydou Boro et Salia Sanou de Ouagadougou, avec Figninto-L’oeil troué. Ce sera du 9 au 15 juillet, salle Benoît XII.
● L’Afrique du Sud aussi
Ensuite, toujours dans le cycle africain, un concert exceptionnel des Basongye de Kinshasa avec Basokin. Mais un soir seulement, cour du collège Vernet, le 16 juillet.
D’Afrique du Sud, on verra The last king of Kakfontein, de Boyzie Cerwana, un chorégraphe très connu à travers le monde. Le festival le classe dans la catégorie «indiscipline», ce qui veut dire que les frontières sont poreuses entre danse, théâtre, performance. À la Chartreuse de Villeneuve-lès-Avignon, du 17 au 23 juillet.
Danse toujours, au Cloître des Célestins, avec Sergé Aimé Coulibaly, qui se partage entre Bobo-Dioulasso et Bruxelles. Lui aussi, très connu en Europe et dans le monde, il propose Kalakuta Republik, du 19 au 25 juillet, au Cloître des Célestins.
La belle Rokia Traoré, représentant Bamako, mais elle aussi vedette internationale, sera du 21 au 24 juillet dans la cour du musée Calvet avec Dream Mandé-Djata qui mêlera musique et récit. Bref, pas un seul écrivain ou auteur/comédien africain dans cette ligne qui devait nous proposer des découvertes et de la belle langue…
● Monsieur Py dans ses œuvres
Avez-vous lu Les Parisiens copieux ouvrage publié par Actes-Sud l’été dernier et qui a suscité, lors de la rentrée littéraire de septembre 2016, quelques papiers navrés des critiques littéraires de la place de Paris. Qu’à cela ne tienne. Olivier Py se moque bien des critiques et persévère. Il a adapté son pavé déjà fort dialogué, théâtral, et en fait un spectacle qui, selon ses actuelles estimations, ne devrait durer que quatre à cinq heures et se donnera à La Fabrica du 8 au 15 juillet.
Notre ami Jérôme Garcin, de L’Obs et du Masque et la Plume s’est trompé en écrivant: «Au Festival d’Avignon, qu’il dirige depuis trois ans, même dans le «off», même sous la contrainte et même si la compagnie théâtrale était en redressement judiciaire, on ne voudrait pas d’un texte pareil.» Et bien, il se le programme lui-même!
Jérôme Garcin relevait quelques perles. «Voici en effet, parmi cent autres, quelques dialogues du livre, relevés sous abri, un jour de canicule: «C’est pour être à la hauteur de ton midi que j’ai inventé une nuit polaire», «Tu ne m’as rien appris, mais tu as rendu possible le pacte de mon âme avec l’imprescrit», «Je voudrais poémiser le présent», «Il faut être superficiel par profondeur» ou «La gloire est la clé d’un malheur sans fenêtres» (n’est-elle pas plutôt, la gloire, le toit en chaume d’un bonheur sans Velux?).»
Bref, avis aux amateurs! Hier, 22 mars, il a déclaré, dans le lieu même où il va présenter le spectacle, que son livre moquait les Parisiens, mais qu’aujourd’hui, à Paris, il trouverait tout autre chose à dire. Rendez-vous à la Fabrica, du 8 au 15 juillet.
● Christiane Taubira, guest star
En deux ans, c’est devenu une tradition du festival, un feuilleton est proposé quotidiennement et gratuitement au public. Après le narcissique Alain Badiou, relisant à sa façon La République de Platon, ce fut l’année dernière le désopilant récit de l’histoire du festival par Thomas Jolly et sa bande. On va moins rire cette année. C’est à Christiane Taubira qu’Olivier Py a confié le feuilleton. L’ancienne Garde des Sceaux, très assidue dans les salles de théâtre, va travailler avec Anne-Laure Liégeois. Elles nous le promettent: On aura tout. On aura tout vu?
Citons l’artiste unique qu’est le Géorgien Rezo Gabriadzé, maître des marionnettes, qui sera à la Maison Jean-Vilar du 11 au 17 juillet avec sa merveilleuse pièce Ramona, passion de deux locomotives…
Citons Frank Castorf et ses comédiens allemands enthousiasmants, troupe augmentée des Français Jeanne Balibar et Jean-Damien Barbin pour une création de l’an dernier, d’après Le Roman de Monsieur de Molière de Mikhaïl Boulgakov, du 8 au 13 juillet au Parc des Expositions, réflexion sur l’artiste et le pouvoir.
Soulignons la double présence de Guy Cassiers avec Le Sec et l’Humide de Jonathan Littell, du 9 au 12 juillet à Vedène, et avec une adaptation des Suppliantes d’Elfriede Jelinek par Cassiers et Maud Le Pladec, du 8 au 14 juillet, au Parc des expositions.
● Pas de festival signé Py sans spectacle-fleuve!
Cette année vous aurez droit à huit fois deux heures de spectacles à consommer en deux jours -et on peut acheter un billet seulement pour une journée!- C’est l’Italien Antonio Latella qui a entrepris de faire réécrire les classiques grecs par huit auteurs. Santa Estasi-Atridi: otto ritratti di famiglia soit, en français, Sainte Extase- Les Atrides: hui portraits de famille. À voir au Gymnase du Lycée Mistral, soit en comité de jauge moyenne, du 19 au 26 juillet.
● Combien d’heures de surtitrages à lire et à mal voir les spectacles?
On n’aura pas la cruauté de compter. Mais les surtitrages, aussi bien faits soient-ils -bonnes traductions, concision, bien contrastés (en lumière par rapport aux plateaux)- coupent le spectateur du spectacle lui-même, détournent du jeu des acteurs et des décisions du metteur en scène.
● Quelques grandes soirées
Lemi Ponifasio revient avec Standind in time, classé «indiscipline». Ce grand artiste des Iles Samoa et d’Auckland, Nouvelle-Zélande, dirige des femmes maories pour une soirée qui devrait être aussi puissante que son extraordinaire I am présenté en 2014 dans la cour d’Honneur, pièce inspirée de la guerre de 14. Cour du lycée Saint-Joseph, du 7 au 10 juillet.
Israel Galvàn le solaire sévillan occupe la cour d’Honneur avec une Fiesta tout en flamenco qui devrait réconcilier tous les publics. Du 16 au 23 juillet.
Le pape François a reçu jeudi en audience le président camerounais Paul Biya et les deux hommes ont salué « le respect réciproque entre les divers groupes religieux » au Cameroun.
« Prenant acte de la coexistence pacifique et du respect réciproque entre les divers groupes religieux », les deux hommes ont souligné « l’importance de favoriser la cohésion nationale, valorisant la richesse des diverses traditions historiques et culturelles », indique un communiqué du Vatican.
Le Vatican et le Cameroun, qui ont rappelé l’importance du « respect des droits de l’Homme et des droits des minorités », ont également évoqué des sujets internationaux, « en particulier les défis actuels qu’affronte la région ».
Le pape argentin et le président camerounais ont également évoqué « dans un climat cordial les bonnes relations entre le Saint-Siège et le Cameroun et l’importante contribution que l’Eglise offre au développement du pays, surtout dans les domaines sanitaire et de l’éducation ».
M. Biya a rencontré par la suite également le numéro deux du Vatican, le cardinal-secrétaire d’Etat Pietro Parolin, et le « ministre des Affaires étrangères » du pape, Mgr Paul Richard Gallagher.
FRANCE MEETINGS EST UN PETIT BLOG SANS PRÉTENTION SUR LE BEAU PAYS QU'EST LA FRANCE. C'EST DE L'ACTU, DE LA CULTURE, DE LA POLITIQUE, DE L'ECONOMIE... TOUT SUR LA FRANCE.