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Dans les ateliers aux cuirs racés de La Contrie

« La facilité mène aux difficultés. » La phrase, élégamment calligraphiée, est accrochée au mur de l’atelier, au sous-sol de la boutique située rue de la Sourdière, dans le 1er arrondissement de Paris. Cette devise, chère à sa famille, Edwina de Charette en a fait son sacerdoce.

« C’est dans mon sang, je ne sais pas faire autrement. Quoi que j’entreprenne, je le fais à fond. Je suis extrêmement perfectionniste. Et vraiment bien faire les choses, c’est forcément complexe »

explique la jeune femme avec ses grands yeux clairs écarquillés.

De la détermination, Edwina a dû en faire preuve pour se lancer dans la maroquinerie. Depuis 2011, cette ancienne journaliste œuvre au calme dans sa petite boutique-atelier et propose à une clientèle sophistiquée un service ultra luxe : des sacs et des petites pièces de maroquinerie entièrement personnalisables, directement confectionnées par des artisans : « de la slow maroquinerie façon Savile Row », selon ses propos.

Edwina pose avec son équipe / porte-cartes en veau lisse / Marie, récemment embauchée, prépare un zip pour un porte-documents (photos Marie-Amélie Tondu)

Rien ne destinait Edwina à piquer du cuir. Elle est en pleine reconversion quand l’aventure débute, en 2009. Elle a quitté son poste de rédactrice en chef de l’émission Paris Dernière depuis quelques années et se consacre à l’éducation de sa fille. Insatisfaite des sacs à main proposés dans le commerce, elle décide de créer le sien. Avant de rapidement déchanter. « Je ne comprenais pas », répète-t-elle à plusieurs reprises encore effarée.

Je ne comprenais pas pourquoi c’était si compliqué, en France, de se faire faire un sac sur mesure. C’était soit moche, soit hors de prix, soit les deux. Je voulais un truc tout simple et intemporel. Mais strictement rien de ce que l’on me proposait ne me convenait. »

Pas du genre à abandonner quoi que ce soit, Edwina s’entête. « Je suis allée au salon du cuir, et j’ai cherché. Cherché des maroquiniers et des fournisseurs. Ça a pris beaucoup de temps, mais j’ai fini par trouver. » Elle finit par s’entendre avec un artisan qui a œuvré dans plusieurs maisons de luxe. Lui, de son côté, est impressionné par la qualité des cuirs sélectionnés par la jeune femme, alors complètement novice. Elle, du sien, sent que son histoire avec le cuir ne fait que débuter : « Sans savoir, j’avais choisi les meilleurs fournisseurs. Il est resté bouche-bée. Ça m’a donné confiance en moi. C’était facile, instinctif de travailler cette matière. J’ai appris à coudre très vite aussi.« 

Teinture d’un garant de fermeture à glissière effectuée à la main / les plaques en laiton massif sont chauffées pour marquer le cuir (photos Marie-Amélie Tondu)

Pour Edwina, désormais à la tête d’une enseigne qui fait travailler trois artisans à temps complet, être un bon maroquinier, c’est comme être un bon cuisinier ou pâtissier. Il y a la technique oui, mais pas seulement : « C’est une histoire de feeling. Le cuir, il faut le sentir, le comprendre. J’ai vu des débutants mieux travailler que certains artisans qui ont bossé pendant des années dans de très grandes enseignes. La “maro”, tu l’as ou tu ne l’as pas, c’est une logique, un amour particulier. » Un truc un peu magique, une affaire de goût aussi. « Je ne suis pas dupe, c’est aussi mon background, j’ai été habituée à avoir de jolies choses. Ma mère était peintre, ma famille est dans le vin et dans le champagne depuis des années. J’ai été élevée dans l’idée que le beau ne triche pas. Tu ne peux pas mentir : ton vin, il est bon ou il ne l’est pas.« 

Un conditionnement dont la jeune femme ne se cache pas, comme de son « nom à rallonge », dont La Contrie est extraite. Edwina est une aristocrate, une vraie mais fan d’art contemporain, de graffiti et de hip-hop. Sa marque, elle l’a conçue à son image : aussi racée que cool, traditionnelle que moderne. Un savant dosage que l’on retrouve plutôt chez les aristos anglais, celui d’une élégance toujours infusée d’excentricité. L’automne dernier, elle a signé un sac, en collaboration avec Off/White, la griffe de streetwear ultra luxe créée par Virgil Abloh, l’ancien directeur artistique de Kanye West.

En fait, aussi différents que nos univers et nous étions, on avait vraiment un truc en commun : l’idée que le luxe, c’est avant tout des choses bien faites, dans de très belles matières, avec du temps et du respect. »

Les modèles en veau lisse ourlés de cordon marin multicolore / Jérémy prépare une poignée ronde appelée Toron / un détail du sac Rohan, l’étendard de la maison (photos Marie-Amélie Tondu)

Pour définir son enseigne, Edwina de Charette parle d’un « goût très français, sobre », mais qu’elle « aime bien twister », à l’image de son nouveau modèle, en sublime cuir naturel, mais ourlé d’un fin cordage de marin multicolore. « Il faut savoir se réinventer, mais il faut rester fidèle à ce que l’on est. Parfois, si je m’écoutais, je mettrais des franges partout. Mais La Contrie doit rester intemporelle, on ne doit pas être à la mode, mais de toutes les modes.« 

Morbihan : 4 morts dans l’accident d’une camionnette avec 14 jeunes à bord

Un dramatique accident s’est produit peu après 1 heure du matin dans la nuit de samedi à dimanche sur la commune de Rohan, dans le Morbihan.

Ouest-France rapporte ainsi que 14 jeunes -mineurs entre 14 et 17 ans, d’après les premiers éléments- se trouvaient dans une camionette de type Citroën Berlingo, soit le double de la capacité maximale annoncée par le constructeur. Le véhicule a été retrouvé dans un fossé de la route départementale D17, et le bilan est lourd : quatre jeunes sont morts, un autre de 16 ans a été transporté dans un état grave à Rennes.

Accident Rohan, le maire Bernard Nizan réagit à 10h @Francebleubzh : « c’est une catastrophe, c’est incompréhensible, non c’est pas possible »

— Bleu Breizh Izel (@Francebleubzh) 2 Août 2015

 

Athlétisme : l’Agence mondiale antidopage «très inquiète» des nouvelles accusations

L’Agence mondiale antidopage (AMA) s’est dit «très inquiète» dimanche après les nouvelles accusations de dopage dans l’athlétisme portées contre la Russie et le Kenya, dans un documentaire de la chaîne publique allemande ARD.

«L’AMA est très inquiète» après la diffusion du documentaire (visible en ligne et en version anglais ici) qui «contient de nouvelles accusations concernant un dopage étendu dans l’athlétisme», a indiqué l’Agence mondiale antidopage dans un communiqué, le président de l’AMA ajoutant à Kuala Lumpur qu’une «enquête concernant l’athlétisme en Russie allait être élargie». Un documentaire sur le dopage dans l’athlétisme, diffusé samedi après-midi sur la chaîne publique allemande ARD, lance de nouvelles attaques contre la Russie, déjà épinglée dans un précédent reportage, et pointe également le Kenya.

Dans ce nouveau documentaire, trois semaines avant les Mondiaux d’athlétisme de Pékin (du 22 au 30 août), les journalistes d’ARD accusent une nouvelle fois l’athlétisme russe, soutenant que, «malgré les assurances des fonctionnaires russes» en faveur d’un sport propre, «les sportifs dopés et les instigateurs sont toujours protégés», selon un communiqué de la chaîne. Le documentaire fait ainsi état de suspicions à l’encontre de la Russe Mariya Savinova, championne olympique du 800m à Londres en 2012 : dans un enregistrement sonore qui lui est attribué, l’athlète reconnaît la prise d’hormones de croissance.

«L’AMA est très préoccupée par les nouvelles accusations soulevées par ARD, qui une fois de plus vont jeter le doute sur les athlètes intègres dans le monde», a déclaré Craig Reedie, président de l’AMA. Ces nouvelles accusations, «vont être transmises aussi vite que possible à la commission indépendante de l’AMA» pour une enquête qui va «être élargie», a ajouté M. Reedie, membre du Comité international olympique réuni en session à Kuala Lumpur. «Ces accusations demandent un examen rapide et précis pour déterminer s’il y a eu violation du code mondial antidopage et si tel est le cas déterminer quelles actions doivent être engagées», a-t-il ajouté.

L’équipe de journalistes de l’ARD s’appuie encore sur les propos, enregistrés en caméra cachée, d’une spécialiste russe du 800m, Anastasia Bazdireva. «Avec les anabolisants, j’ai les muscles durs. Mais je peux courir. C’est dur, mais ça va. Tu te sens différent avec les anabolisants», dit-elle. Le documentaire fait aussi état d’une banque de données riche de 12 000 résultats d’analyses sanguines, qui leur a été remise de façon anonyme. L’équipe de journalistes s’est également rendue au Kenya où, en caméra cachée, ils ont filmé des injections de produits dopants «dangereux».

Le Kenya a été secoué récemment par un scandale de dopage qui a notamment valu à la star du marathon Rita Jeptoo d’être suspendue deux ans. A la suite du précédent documentaire d’ARD sur le sujet, le président de la Fédération russe d’athlétisme, Valentin Balakhnichev, mis en cause dans le reportage, avait démissionné en février. Dans la foulée, la Fédération russe d’athlétisme avait lancé une procédure en justice contre ARD.

La personnalité de 10 écrivains révélée par un super-ordinateur

« Vous êtes astucieux, sincère et tranquille. » Le super-ordinateur Watson, qui a battu des humains au jeu Jeopardy, s’est lancé dans l’analyse de ma personnalité. Ou plutôt de ce qu’il en ressort d’après un texte que j’avais écrit.

La machine conçue par IBM propose en effet à n’importe quel internaute de décrypter sa personnalité à partir de quelques lignes (minimum 100 mots) rédigées en anglais ou en espagnol. Le résultat est amusant, surtout parce qu’il livre le détail chiffré de chaque aspect de la personnalité de l’auteur. Amusant mais pas forcément très convaincant.

Watson me voit comme franc (à 93%), à la recherche de la réussite (89%), dans un désir d’amélioration (98%). En revanche, je ne serais absolument pas modeste (2%), et encore moins altruiste (1%). Pour dresser ce portrait, Watson s’est basé sur un e-mail de 260 mots envoyés à un correspondant américain dans le cadre d’une interview. La documentation précise néanmoins qu’il vaut mieux donner à l’ordinateur un texte de 3.500 mots, voire de 6.000, pour que cette « analyse linguistique » déduise au mieux « les caractéristiques cognitives et sociales » de l’auteur.

Plus que de se tester soi-même, le programme de Watson se révèle particulièrement intéressant pour découvrir la personnalité des autres. Evidemment, les résultats sont à prendre avec des pincettes, mais voilà l’outil ultime du « stalker », c’est-à-dire celui qui traque la présence en ligne d’une cible (parfois jusqu’à l’extrême).

Après les collègues et les CV, je me suis lancé dans l’analyse des auteurs français : 10 écrivains incontournables sont passés à la moulinette du programme. Les personnalités s’avèrent diverses et variées, donnant un aspect nouveau aux oeuvres.

(Cliquer sur les visuels pour afficher en plus grand)

# Les empathiques

« L’Etranger » révèle étonnamment un Albert Camus « sentimental » et « empathique » (ce qui ne colle pas au personnage de « l’Etranger »), mais aussi « difficile à embarrasser » et « relativement indifférent à l’indépendance et la réussite ».



La personnalité d’Albert Camus, calculée à partir du premier chapitre de « L’Etranger » (LIDO/SIPA/Capture d’écran)

Il se rapproche ainsi de Gustave Flaubert qui, avec « Madame Bovary », apparaît comme « généreux et expressif », mais également « empathique » et faisant facilement « confiance ». Une sorte de naïveté bien loin du réalisme de son écriture…



La personnalité de Gustave Flaubert, calculée à partir du premier chapitre de « Germinal » (GOLDNER/SIPA/Capture d’écran)

# Les prétentieux

Selon Watson, Gustave Flaubert a une personnalité opposée à Molière, dont « le Bourgeois Gentilhomme » met en lumière un homme « social », d’où son attrait pour la comédie. C’est également quelqu’un « avec une haute estime de [lui-]même ».



La personnalité de Molière, calculée à partir de la première scène du « Bourgeois Gentilhomme » (Flickr/Skara kommun/Capture d’écran)

Pierre Corneille affiche plus de mesure. « Le Cid » révèle une personnalité « sociale » mais « sans prétention », malgré des « choix entraînés par un désir de prestige ». Sur ce point, il a été comblé.



La personnalité de Pierre Corneille, calculée à partir de la première scène du « Cid » (ABECASIS/SIPA/Capture d’écran)

# Les confiants

Pour Voltaire, c’est son tempérament « calme » qui ressort. « Candide » le présente comme « sincère et confiant », mais aussi capable de « gérer des événements inattendus calmement et efficacement ». De quoi donner une nouvelle lecture des grands combats du philosophe des Lumières.



La personnalité de Voltaire, calculée à partir de la première scène de « Candide » (AFP/Capture d’écran)

Cette personnalité se rapproche de celle d’Emile Zola, dont « Germinal » le dépeint comme « calme sous la pression » et « confiant ». Il a également « un désir de bien-être », qui s’illustre par sa maison de campagne à Médan.



La personnalité d’Emile Zola, calculée à partir du premier chapitre de « Germinal » (GOLDNER/SIPA/Capture d’écran)

# Les insensibles

Watson désigne également les « insensibles ». Premier d’entre eux : Jules Verne, que « 20.000 lieues sous les mers » présente comme « sceptique » et « philosophe », et « avec une imagination débordante ». Un point sur lequel le super-ordinateur ne se trompe pas.



La personnalité de Jules Verne, calculée à partir du premier chapitre de « 20.000 lieues sous les mers » (LASKI/SIPA/Capture d’écran)

Stendhal aussi apparaît comme « un peu insensible et sceptique », avec « le Rouge et le noir ». L’auteur est « sûr de lui, » également « philosophe » et attiré par « les expériences qui donnent un sentiment de bien-être ». Idée à rapprocher du beylisme, cette recherche du bonheur caractéristique des héros de l’auteur romantique.



La personnalité de Stendhal, calculée à partir du premier chapitre du « Rouge et le noir » (GOLDNER/SIPA/Capture d’écran)

De quoi le rapprocher de Jean-Paul Sartre. Sa nouvelle « Huis clos » le dépeint comme un homme « sincère, un peu insensible et sceptique ». Néanmoins, il est un « philosophe ouvert aux idées nouvelles », ce qui s’illustre dans ses travaux sur l’existentialisme, cette doctrine qui met l’accent sur le vécu plutôt que sur l’être.



La personnalité de Jean-Paul Sartre, calculée à partir du premier chapitre de « Huis Clos » (RUDLING/SIPA/Capture d’écran)

# Le strict

Enfin, Victor Hugo se révèle, avec « Notre-Dame de Paris », comme « strict et un peu insensible ». Lui aussi « philosophe », il est « sûr de [lui] » et « calme sous la pression ». Sa barbe certainement..



La personnalité de Jean-Paul Sartre, calculée à partir du premier chapitre de « Notre-Dame de Paris » (SEGUIN/SIPA/Capture d’écran)

Boris Manenti

Pour analyser votre personnalité ou stalker celle de quelqu’un d’autre, il suffit d’ajouter un texte en anglais ou en espagnol dans la fenêtre ci-dessous :

« Les Oiseaux » : Hitchcock à tire-d’aile

Je me souviens qu’en août 1963 la bande-annonce des « Oiseaux » était géniale : Hitchcock lui-même présentait le film, en précisant bien qu’il fallait se méfier des bêtes à plumes, puis il taquinait un serin en cage (qui lui piquait le doigt d’un coup de bec) et se mettait à table pour manger un poulet.

Il ne le savait pas, mais c’était son dernier film réussi : les cinq films suivants ont terriblement vieilli. Pas « les Oiseaux », curieuse fiction de suspense fantastique, où des milliers de mouettes attaquent les humains.

A l’époque, « Hitch » racontait aux journalistes que c’était un événement authentique, que les habitants d’un patelin américain avaient été soumis aux plongées kamikazes de volatiles dangereux. Certains critiques y virent une méditation métaphysique sur la fin des temps, sur la menace atomique, sur la vengeance de Dieu. Chacun ses âneries, n’est-ce pas ? En tout cas, c’est magistral.

Cruel, voire sadique, toujours tyrannique

En fait, le réalisateur s’est inspiré d’un roman de Daphné du Maurier (auteur de deux autres romans adaptés par « Big Alfred », « la Taverne de la Jamaïque » et « Rebecca ») et a fait écrire le scénario par Evan Hunter (pseudonyme d’Ed McBain, génie du polar). Celui-ci a travaillé dur sur ce script et a raconté son expérience dans un (passionnant) livre, « Hitch et moi » (Ramsay). Les effets spéciaux (très sophistiqués à l’ère préinformatique, autant dire le paléolithique supérieur) sont signés Ub Iwerks, créateur du personnage de Mickey Mouse chez Walt Disney.

Quant à Tippi Hedren, dont c’était le premier rôle (elle avait 33 ans), elle a alors découvert la face cachée de Hitchcock : cruel, voire sadique, toujours tyrannique. Elle fut même un brin stupéfaite quand le bonhomme lui proposa de partager quelques instants de fun ensemble. L’idée de faire la pirogue congolaise avec le Bibendum lui répugnait. Elle le traita même de « fat boy ». C’était le péché maximum. Personne n’avait osé. Du coup, le tournage se transforma en enfer pour elle, et, lors du film suivant, « Pas de printemps pour Marnie », ce fut pire. Après quelques autres tentatives cinématographiques, Tippi Hedren préféra se consacrer à l’élevage des félins.

Pour le pittoresque : notez l’apparition du cinéaste, au début du film, en compagnie de deux chiens. Lesquels, sur le plateau, étaient, de l’avis général, les êtres les mieux traités par le maître du suspense.

François Forestier

♦ Les Oiseaux, par Alfred Hitchcock. Film américain, avec Tippi Hedren, Rod Taylor, Jessica Tandy, Suzanne Pleshette (1963, 2h).

De Séguéla à Obama : cinq vidéos à ne pas manquer ce mardi

Cinq phrases polémiques lancées par Jacques Séguéla, le discours de Barack Obama au siège de l’Union africaine en Ethiopie et dix exploits sportifs français en 2015. Cinq vidéos à voir ce mardi.

Chiffres du chômage : la droite dénonce une «manipulation»

Au lendemain de l’annonce d’une croissance quasi-nulle du nombre de demandeurs d’emploi par le ministère du Travail, les critiques fusent à droite. Qu’il s’agisse des députés Les Républicains (LR), tels que Patrick Balkany ou du Front national (FN) représenté ce matin par Florian Philippot, tous dénoncent le nouveau mode de calcul du taux chômage, accusant même le gouvernement de masquer les véritables chiffres.

Obama exhorte l’Afrique à vaincre le «cancer de la corruption»

Le président américain a appelé l’Afrique à vaincre le «cancer de la corruption». Depuis la tribune de l’Union africaine à Addis Abeba, en Ethiopie, Barack Obama a exhorté l’Afrique à adhérer aux principes démocratiques si elle veut assurer son développement et représenter au mieux ce qu’il nomme «l’esprit africain». «Rien ne libérera plus le potentiel économique de l’Afrique que l’éradication du cancer de la corruption», a estimé le chef d’Etat américain. «La corruption existe partout dans le monde y compris aux Etats-Unis», mais «en Afrique la corruption vide l’économie de milliards de dollars, de l’argent qui pourrait être utilisé pour créer des emplois, construire des hôpitaux et des écoles».

Cinq incendies impressionnants dans le monde en juillet

La Gironde subit depuis quatre jours un important incendie de forêt. Environ 600 hectares sont partis en fumée à Saint-Jean-d’Illac en Gironde. Mais cet incendie, plus impressionnant que dévastateur, n’est pas un cas isolé. Canada, Catalogne, Etats-Unis ou encore Grèce, de nombreux pays ont été touché en juillet par les flammes. 

Cinq phrases controversées lancées par Jacques Séguéla

«Si à 50 ans on n’a pas de Rolex, on a raté sa vie.» Six ans après ces propos retentissants, Jacques Séguéla a tenté de se justifier lundi sur BFM TV avec un mea culpa raté qui a relancé la polémique. Le célèbre publicitaire a déclaré à l’antenne que «même si on est clochard, on peut arriver à mettre de côté 1 500 euros». Mais ces deux sorties controversées sont loin d’être les seules prononcées par Jacques Séguéla.

Dix victoires sportives françaises en 2015

La Française Aurélie Muller a remporté le 10 km en eau libre ce mardi 28 juillet lors des Mondiaux 2015 en Russie. Elle est devenue championne du monde de la distance du 10 km dames. Elle n’est toutefois pas la seule française à exceller dans son domaine : l’équipe de volley française s’est imposée 3-0 mi-juillet contre la Serbie en finale de la Ligue mondiale, leur premier titre international. De l’haltérophilie au slalom, en passant par le cyclisme sur piste, dix exploits sportifs réalisés par des Français en 2015.

Calais : un migrant soudanais meurt près du tunnel sous la Manche

«Nos équipes ont retrouvé un corps ce [mercredi] matin et les pompiers ont confirmé le décès de la personne», a affirmé un porte-parole d’Eurotunnel. Il s’agit de la dixième personne décédée aux environs du site d’Eurotunnel depuis le début du mois de juin. Dans la nuit de mardi à mercredi, le site d’Eurotunnel à Calais a de nouveau été l’objet d’au moins «1 500» tentatives d’intrusions de la part de migrants, a indiqué à l’AFP une source policière.

La personne décédée, d’origine soudanaise, aurait «entre 25 et 30 ans» et aurait été percutée par un camion «qui descendait d’une navette pendant qu’il essayait de grimper dessus», a indiqué une source policière. «Tout s’est passé cette nuit, et à 6 heures, les policiers avaient encore pas mal de boulot», a-t-elle ajouté, précisant qu’on lui avait rapporté la présence «entre 500 et 1 000 migrants» aux abords du site du tunnel sous la Manche. «Je ne suis pas étonné par ce chiffre élevé de migrants. Un migrant fait deux ou trois tentatives, pas beaucoup plus», selon elle.

A 7h30, un véhicule de la gendarmerie prospectait encore aux alentours du site, alors que des files de camions étaient en train de se former à l’entrée du tunnel.

Lors de la nuit précédente, Eurotunnel avait déjà indiqué que près de 2 000 tentatives d’intrusion de migrants avaient été recensées. C’était «la tentative d’intrusion la plus importante depuis un mois et demi», avait déclaré à l’AFP un porte-parole d’Eurotunnel. Depuis plusieurs semaines, les tentatives d’intrusion de migrants sur le site d’Eurotunnel sont quotidiennes. Du fait d’un conflit social entre la compagnie maritime MyFerryLink et le propriétaire de ses bateaux, le groupe Eurotunnel, le port de Calais a été bloqué en grande partie depuis juin. De nombreux migrants ont alors essayé de profiter de la paralysie du trafic transmanche pour monter dans les camions à l’arrêt à Calais.

Le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve était en déplacement mardi en Grande-Bretagne pour s’entretenir avec son homologue britannique Theresa May sur la question migratoire, omniprésente depuis 15 ans dans le Calaisis.

De sources officielles, le départ de quelque 5 000 migrants candidats à l’émigration vers la Grande-Bretagne a été à ce jour empêché, que ce soit sur le site d’Eurotunnel ou via le port de Calais.

PHOTOS. Voyage : ce blogueur chinois a le job le plus cool du monde

PHOTOS. Voyage : ce blogueur chinois a le job le plus cool du monde

En clôture de son parcours des monuments nationaux, Yibo Fan a assisté, le 26 juillet, à l’arrivée du tour de France sur les Champs-Elysées, et au survol de l’arc de Triomphe par la patrouille de France à cette occasion (photo). Le saviez-vous ? 70% des visiteurs de l’arc de Triomphe sont des étrangers. On comprend donc l’intérêt qu’a le CMN à s’adresser à ces derniers sur les réseaux sociaux. Quid de leur accueil une fois sur place ? « On investit. On a un effort à faire sur les langues vivantes, au moins l’anglais. On se prépare car le patrimoine est un atout touristique majeur pour la France », affirme Philippe Bélaval.

(fanyibo7 sur Instagram)

PKK et Etat islamique, les deux fronts d’Ankara

Fort du soutien de son allié américain, le président islamo-conservateur turc Recep Tayyip Erdogan a encore accru sa pression contre le PKK, la guérilla et les mouvements kurdes en général, alors que s’ouvrait mardi matin à Bruxelles une réunion d’urgence de l’Otan. Son secrétaire général, Jens Stoltenberg, a assuré la Turquie de la «forte solidarité» de l’alliance face au «terrorisme». Les forces aériennes turques continuent leurs opérations aussi bien contre les jihadistes de l’Etat islamique (EI) que contre la guérilla kurde, ainsi que les arrestations. Plus d’un millier de personnes liées à l’EI ou au PKK ont déjà été appréhendées.

La guérilla kurde est-elle le principal objectif militaire d’Erdogan ?

Aux yeux d’Ankara, c’est une menace qui est au moins aussi dangereuse que celle représentée par l’EI. Dans une conférence de presse, l’homme fort de l’AKP, le parti au pouvoir depuis 2002, a relancé ses attaques contre les «terroristes» du PKK, clamant qu’il est «impossible» de continuer le processus de paix avec les Kurdes tant que les rebelles continuent à mener des attaques meurtrières contre les forces de sécurité turques. «Il est hors de question de reculer. C’est un long processus et il se poursuivra avec la même détermination», a-t-il insisté. Mais il a aussi implicitement menacé le Parti démocratique des peuples – le HDP –, vitrine politique du PKK qui s’est néanmoins ouverte à toutes les diversités et qui avait recueilli 13 % aux élections législatives du 7 juin. «Je suis personnellement hostile à l’interdiction des partis mais les leaders politiques doivent payer le prix de leurs liens avec des groupes terroristes», a martelé le Président, évoquant une levée d’immunité parlementaire des députés du HDP, voire une dissolution du parti. Bon nombre des partis prokurdes liés au PKK qui avaient précédé le HDP ont été interdits ces vingt-cinq dernières années, ce qui ne les empêchait pas de renaître sous un nouveau sigle. Ces mesures contre des élus du HDP aggraveraient notablement la tension, alors même que les incidents se multiplient aussi bien dans le Sud-Est à majorité kurde que dans les grandes villes de l’Ouest, où vivent de nombreux Kurdes. Les autorités semblent en fait vouloir intimider le HDP pour qu’il ne lance pas de mouvements de contestation contre les frappes visant le PKK. «Il doit choisir ou les armes ou la démocratie», a mis en garde le Premier ministre, Ahmet Davutoglu.

Le processus de paix entre Ankara et le PKK est-il mort ?

Washington, ravi de récupérer son grand allié, a soutenu les frappes turques contre le PKK, dont les combattants pourtant affrontent au sol en Syrie comme en Irak les jihadistes de l’EI. En revanche, les Européens, par la voix de la chancelière allemande, Angela Merkel, et de la chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, ont appelé Ankara à ne pas mettre en péril le processus de paix avec la guérilla kurde, destiné à mettre fin à un conflit qui depuis 1984 a fait quelque 45 000 morts. Lancées par Erdogan à l’automne 2012, ces négociations d’abord secrètes, puis rendues publiques, avec Abdullah Ocalan, le leader historique du PKK condamné à la prison à vie en 1999, avaient été suivies en mars 2013 d’un appel à déposer les armes par le chef kurde. Depuis lors, les incidents armés étaient devenus très rares. Bien que moribond avec notamment les prises de positions très nationalistes d’Erdogan pendant la campagne électorale de juin, le processus de paix n’en résistait pas moins jusqu’à ce que le PKK, en représailles à l’attentat-suicide de Suruç de la semaine dernière (32 morts) mené par l’EI, ne revendique l’assassinat de deux policiers turcs. Les durs du PKK, notamment des commandants installés en Irak du Nord, sont ouvertement hostiles aux négociations avec Ankara. Ont-ils voulu torpiller ce processus ? Ont-ils été pris de court par l’ampleur de la réaction turque ? Les risques d’une reprise de la guerre kurde sont en tout cas bien réels et elle serait dévastatrice. Le pire, pourtant, n’est pas encore sûr. Abdullah Ocalan lui-même pourrait intervenir depuis sa prison de l’île d’Imrali, au large d’Istanbul, comme il l’a déjà fait plusieurs fois pour appuyer ces négociations dont il espère qu’elles aboutiront à terme à sa remise en liberté. Son prestige dans la population kurde reste très grand. Mais depuis trois mois, les autorités ont bloqué tout contact entre lui, ses avocats et les représentants des partis kurdes.

La Turquie s’engage-t-elle réellement contre l’EI ?

Il ne faut surtout pas sous-estimer la portée du tournant opéré par l’AKP qui a lancé des frappes contre le groupe Etat islamique et ouvert ses bases aux avions de la coalition. Mais il veut faire d’une pierre deux coups, voire trois. Premièrement, récupérer la confiance de ses alliés et en tout premier lieu des Américains, exaspérés par les ambiguïtés de ces derniers mois d’Ankara face à l’EI. Deuxièmement, créer une zone protégée dans le nord de la Syrie, au nord d’Alep, où pourraient s’installer les réfugiés et les populations civiles libres à l’abri des bombardements du régime comme des incursions de l’Etat islamique. Troisièmement, affaiblir le PKK aussi bien sur le plan militaire que sur le plan politique, mais surtout empêcher la création le long des 900 kilomètres de frontière d’un Kurdistan syrien contrôlé par le PYD, le parti frère du PKK. Et ces objectifs se recoupent.

Qu’est-ce que la zone protégée dont parlent Ankara et Washington ?

La «zone protégée» dans le nord de la Syrie, longue d’une centaine de kilomètres et profonde d’une cinquantaine de kilomètres, permettra à la fois de désenclaver Alep, encore à moitié occupé par les forces du régime, afin de faire de la seconde ville du pays la «capitale» de la Syrie libre et de ses institutions. «Le but est d’établir une zone libérée de l’EI et d’assurer la sécurité et la stabilité le long de la frontière», explique un haut responsable américain au New York Times. Ce n’est pas véritablement une zone d’exclusion aérienne, même si l’aviation turque ou alliée abattra tout appareil du régime, avion ou hélicoptère, menant des incursions dans cet espace. Ce n’est pas non plus formellement une «zone sous protection internationale» car il n’y a aucun mandat du Conseil de sécurité, le veto russe bloquerait toute résolution. Elle n’est pas pour autant illégale au regard du droit international : des organisations terroristes, à commencer par l’EI, mènent des attaques contre la Turquie depuis cette zone où Damas n’est plus en mesure de faire respecter son autorité. D’où la légitimité de la riposte turque. Mais l’instauration de cette zone en une région peuplée en majorité d’Arabes et de Turkmènes aura aussi pour effet de séparer le canton kurde d’Afrin, le plus à l’ouest, des autres cantons kurdes du nord de la Syrie.

Natation : Aurélie Muller championne du monde du 10 km

Aurélie Muller est devenue championne du monde sur 10 km dames, seule distance olympique en eau libre, lors des Mondiaux-2015 de natation, mardi à Kazan, et s’est qualifiée pour les JO-2016.

La Française âgée de 25 ans s’est imposée en 1 heure 58 minutes 03 secondes 4, devant la tenante du titre européen, la Néerlandaise Sharon van den Rouwendaal (1:58.06.7). Le bronze est revenu à la Brésilienne Ana Marcela Cunha (1:58:26.5)

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