Mois : avril 2016

Sam Mendes «honoré» de présider le jury de la Mostra de Venise

Le réalisateur britannique Sam Mendes (Skyfall et Spectre) sera le président du jury de la 73e Mostra de Venise, qui se déroulera du 31 août au 10 septembre, a annoncé le célèbre festival de cinéma italien.

Pour le directeur artistique de la Mostra, Alberto Barbera, cité dans un communiqué, «sa vocation d’homme de théâtre» et «son cinéma très personnel» font de Sam Mendes, 50 ans, un artiste «particulièrement efficace et convaincant. Ses mises en scène, au théâtre comme au cinéma, ont le mérite de savoir concilier les attentes des critiques les plus exigeants et les goûts d’un public toujours plus large, qui ne semble avoir de frontières ni géographiques, ni culturelles».

Sam Mendes s’est dit «honoré» d’avoir été appelé à présider le jury de la Mostra, le plus ancien festival de cinéma au monde.

Sam Mendes est venu une fois en compétition à la Mostra, pour les Sentiers de la perdition

«J’ai toujours eu un lien fort avec Venise», souligne-t-il dans le communiqué. Quand j’étais étudiant, j’ai travaillé pendant trois mois au sein de la collection Peggy Guggenheim, en 1984, et mon plus beau souvenir de festivalier a été la projection des Sentiers de la perdition en 2002 sur le Lido.»

Sam Mendes a remporté en 2000 l’Oscar du meilleur réalisateur pour American Beauty. Il s’est également illustré dans la réalisation de Jarhead ou Les Noces rebelles, avant d’enchaîner les deux derniers épisodes de James Bond, Skyfall et Spectre.

La composition du jury de la 73e édition du festival vénitien sera connue plus tard.

L’an dernier, le jury de la Mostra, présidé par le réalisateur mexicain Alfonso Cuarón, avait plébiscité le cinéma sud-américain. Ainsi, Desde allà du Vénézuélien Lorenzo Vigas avait remporté le Lion d’or et le Lion d’argent du meilleur metteur en scène était allé à El Clan de l’Argentin Pablo Trapero.

Olivier Py : «Le pétrole d’Avignon, c’est la culture»

«L’accord tel qu’il est, est bon, viable et équitable», a affirmé Olivier Py. Invité dans l’émission de Léa Salamé sur France Inter ce 28 avril, le directeur du Festival d’Avignon a évoqué, sans mâcher ses mots, l’accord trouvé dans la nuit sur le régime d’assurance-chômage des intermittents du spectacle.

«Ça fait 15 ans qu’on se bat, aujourd’hui nous arrivons enfin à un accord juste car le but des intermittents était de faire baisser le plafond: que ceux qui gagnent le plus puissent faire bénéficier ceux qui gagnent le moins», a expliqué Olivier Py.

Il a défendu ce régime particulier, affirmant notamment que les intermittents sont des gens qui survivent, pas du tout des privilégiés: «Avignon est l’une des villes les plus pauvres de France. Elle ne peut exister sans la culture. C’est son pétrole!». Le directeur du Festival a ajouté qu’ une personne sur quatre vivait aujourd’hui du festival. «On a besoin d’eux, ils rapportent énormément en France et ça beaucoup l’oubli.»

L’accord intervient après plusieurs semaines d’âpres discussions entre les partenaires sociaux qui négociaient, pour la première fois au sein du secteur, leurs règles spécifiques d’indemnisation d’assurance chômage.

Remontant aux années 1930, ce régime sectoriel d’indemnisation des périodes de chômage des artistes et techniciens du spectacle, régulièrement critiqué pour son coût, est justifié par le caractère discontinu de leur activité professionnelle.

Volkswagen compte renouer avec les bénéfices en 2016 (directeur financier)

Le géant européen de l’automobile Volkswagen entend renouer avec les bénéfices en 2016 après une année 2015 marquée par une perte historique à cause du scandale des moteurs truqués.

« Nous partons du principe que nous terminerons 2016 avec un bénéfice », a déclaré son directeur financier Frank Witter lors de la conférence de presse annuelle de Volkswagen à Wolfsburg, dans le nord de l’Allemagne.

En 2015, le groupe allemand a enregistré une perte nette de 1,6 milliard d’euros, la première depuis plus de vingt ans, affaibli par plus de 16 milliards d’euros de provisions pour faire face à l’affaire des moteurs diesel truqués.

« Année de transition », 2016 sera aussi « une année à nouveau très exigeante pour le groupe Volkswagen », a prévenu jeudi son patron Matthias Müller.

Le groupe aux douze marques s’attend pour l’année en cours à un repli jusqu’à 5% de son chiffre d’affaires et à une marge opérationnelle, mesure de sa rentabilité, comprise entre 5 et 6% (après -1,9% en 2015 et 6,3% en 2014).

esp/maj/pb

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28/04/2016 13:14:39 – Wolfsburg (Allemagne), 28 avr 2016 (AFP) – © 2016 AFP

Première au Sénat: un médecin accusé d’avoir menti devant une commission d’enquête dénoncé à la justice

Le Sénat a saisi la justice pour faux témoignage devant une commission d’enquête parlementaire, une première, en transmettant au parquet le dossier du pneumologue Michel Aubier, accusé d’avoir menti sous serment en niant tout lien avec l’industrie pétrolière alors qu’il était rétribué par le groupe Total.

« Il appartiendra au procureur de la République d’apprécier l’opportunité d’engager des poursuites », a précisé jeudi la présidence du Sénat à l’issue d’une réunion de son Bureau, l’équivalent de son conseil d’administration.

Celui-ci a d’ailleurs souligné que « la prestation de serment devant une commission d’enquête était un acte solennel qui engageait son auteur ».

Le pneumologue risque jusqu’à 5 ans d’emprisonnement et 75.000 euros d’amende.

« Je n’ai aucun lien d’intérêt avec les acteurs économiques », avait-il déclaré le 16 avril 2015 devant la commission d’enquête sur le coût de la pollution atmosphérique. Il venait de jurer de « dire toute la vérité, rien que la vérité », en levant la main droite.

Ancien chef de service à l’hôpital Bichat à Paris, il était interrogé sur la façon dont l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris appréhende la question des coûts économiques et financiers de la pollution de l’air, en particulier par la prise en charge des pathologies qui y sont liées.

Mais en mars, M. Aubier a reconnu devant la commission qui s’était réunie exceptionnellement à huis clos, après des révélations de Libération et du Canard enchaîné, qu’il touchait de 50.000 à 60.000 euros par an du groupe pétrolier Total depuis la fin des années 1990.

« Ce mensonge est d’autant plus inadmissible qu’il touche une question de santé publique », s’est indignée la rapporteure de la commission, la sénatrice écologiste Leila Aïchi. « M. Aubier a, lors de sa première audition, minimisé l’impact du diesel sur la santé », lui reproche-t-elle.

A l’issue de ses travaux, la commission présidée par Jean-François Husson (Les Républicains) avait conclu que la pollution de l’air coûterait plus de 100 milliards d’euros par an à la France, en dépenses de santé, absentéisme dans les entreprises ou baisse des rendements agricoles.

– Frédéric Oudéa dans le viseur ? –

Elle avait préconisé 61 mesures pour « une véritable fiscalité écologique » et pour « compléter les normes existantes ». Dans les transports, elle avait proposé notamment l’alignement progressif jusqu’en 2020 de la fiscalité de l’essence et du diesel, et la mise en place d’une taxe sur les émissions d’azote, d’oxyde d’azote et de particules fines.

Le Sénat pourrait saisir la justice pour une autre affaire de faux témoignage. Le président et le rapporteur de la commission d’enquête sur l’évasion fiscale, Philippe Dominati (LR) et Éric Bocquet (PCF), ont saisi le président de la Haute Assemblée Gérard Larcher du cas du responsable de la Société générale, Frédéric Oudéa, dont la sincérité devant cette commission est mise en doute depuis les révélations des Panama Papers.

M. Oudéa sera entendu à nouveau le 11 mai par la commission des Finances. « C’est au vu du résultat de ces auditions que le bureau de mai pourra éventuellement être saisi des suites à donner à cette affaire », a annoncé mardi M. Larcher.

« La Société Générale a fermé ses implantations dans les pays qui figuraient sur la liste grise, mais aussi dans ceux que désignait la liste des États non coopératifs, c’est-à-dire en pratique, pour nous, à Panama », avait déclaré sous serment devant la commission en avril 2012 M. Oudéa.

« A l’évidence, les informations » des Panama Papers « contredisent fondamentalement » ces déclarations, a estimé M. Bocquet. « En réalité, 979 entités offshore ont été créées par la Société Générale via la société panaméenne Mossack Fonseca, dont elle est l’un des principaux clients », a-t-il affirmé.

« J’ai répondu avec la plus totale sincérité à toutes les questions de la commission d’enquête du Sénat d’avril 2012 et je serais heureux d’apporter toutes les explications et informations relatives aux révélations récentes de la presse à l’ensemble des membres de la commission des Finances du Sénat », a déclaré par la suite M. Oudéa à l’issue d’un entretien avec la présidente de la commission des Finances, Michèle André (PS).

28/04/2016 13:18:22 – Paris, 28 avr 2016 (AFP) – © 2016 AFP

François Pinault s’ancre à la Bourse de Commerce de Paris

La rumeur de Venise était la bonne. Et c’est donc bien à la Bourse de Commerce, avec son entrée monumentale qui donne sur la rue du Louvre, que s’ouvrira fin 2018 le nouveau lieu dédié à la Collection Pinault à Paris. Une conférence de presse commune a réuni, mercredi 26 avril à midi à l’Hôtel de Ville, les acteurs de ce nouveau chapitre parisien qui mise sur le renouveau du quartier des Halles: Anne Hidalgo, la Maire de Paris, François Pinault, collectionneur farouche, 79 ans et une fortune estimée à 13, 9 milliards de dollars en 2015 par Forbes, son fils François-Henri Pinault, déjà PDG de Kering et président d’Artémis, soit une mise en orbite nette dans le sillage du père.

La première a obtenu de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Paris- Île de France (CCI) de céder à la ville ce bâtiment des XVIIIe et XIXe siècles, adresse rêvée pile au coeur du «Museum Mile» qui va du Louvre au Centre Pompidou et au Musée d’Orsay, dont plusieurs parties sont classées Monuments Historiques. Un héritage historique prestigieux mais fort coûteux d’entretien et jusque-là d’un usage plus administratif que culturel, comme le soulignait Les Échos dans son édition du 18 avril.

Anne Hidalgo a passé un accord avec François Pinault qui, onze ans après l’échec de son projet pourtant fort avancé de l’ïle Seguin, trouve enfin un lieu permanent de présentation de sa collection à Paris. L’accord «prendra la forme d’une concession du bâtiment d’une durée de 50 ans, soumise à redevance et prévoyant d’importants travaux de restauration à la charge du concessionnaire». Au terme de la concession, l’usage du lieu reviendra à la Ville de Paris. Cet accord sera soumis au Conseil de Paris dès que la Ville aura acquis la propriété du bâtiment.

Réhabilité dans la tradition minimaliste

Le second est un homme têtu. Après avoir essuyé la tempête des riverains et de leurs multiples contentieux, puis remballé son projet de l’île Seguin, François Pinault est parti planter son drapeau breton à Venise où il a fait sa place en un temps record au plus prestigieux de la Sérénissime, soit des deux côtés du Grand Canal. Concédé en mai 2005, le Palazzo Grassi, réhabilité dans la tradition minimaliste par Tadao Ando, a ouvert en avril 2006. Annoncé en 2007, la Pointe de la Douane, en fort mauvais état avec des infiltrations d’eau et des briques poreuses, s’est transformée en espace d’art contemporain aux strictes normes muséales dès 2009. Depuis, Tadao Ando a laissé parler son sens des courbes architecturales dans l’espace plus restreint mais très réussi du Teatrino où se tiennent conférences, performances, projections.

C’est donc encore Tadao Ando (il n’a pas encore vu l’endroit) qui signera l’aménagement intérieur de la rotonde sous coupole, lieu un peu oublié de la rue du Louvre (3500 m2 de surface d’exposition), désormais en pleine opération de revitalisation avec La Canopée et la Poste du Louvre. Monument historique oblige, l’architecte de Kobe, de Naoshima et du SAN Museum en Corée partagera la maîtrise d’oeuvre avec Pierre-Antoine Gatier, architecte en chef des Monuments historiques… Mais aussi l’agence NeM – Lucie Niney et Thibault Marca – par souci de «donner une parole et une visibilité aux jeunes talents». La même signature architecturale fera le lien avec les trois lieux préexistants de Venise. Un directeur sera nommé: sans grande surprise, il s’agira de Martin Béthenod, diplomate déjà à l’œuvre à Venise qu’il continuera de faire vivre aux côtés de la plus importante biennale d’art contemporain.

L’ouverture est annoncée pour fin 2018. Opération express donc et un coût estimé, aujourd’hui, autour de 100 millions d’euros.

François Pinault sera, comme à Venise, à la tête de ce musée parisien qui se cherche encore un nom (la «Bourse de Commerce» semble peu propice pour parler de culture, le nom de travail est «Collection Pinault Paris»). Son fils François-Henri Pinault, 53 ans, présidera le conseil d’administration du futur bâtiment culturel. Jean-Jacques Aillagon qui dirigea le Palazzo Grassi avant de prendre la présidence du Château de Versailles, présidera son Conseil d’orientation. Les Save The Date pour le dîner inaugural devraient être des collectors.

Jean-Paul II bientôt héros d’une comédie musicale

La vie d’un pape et d’un saint racontée au rythme de la pop, du rock et du jazz, mais aussi à travers quelques douces ballades: un spectacle musical autour de «Karol» est en cours de préparation en Pologne.

«C’est en admirant à Paris 1789. Les amants de la Bastille qu’impressionné par cette fresque historique superbement mise en musique, j’ai eu l’idée de créer une comédie musicale sur la vie de Karol Wojtyla», a expliqué Michal Kaczmarczyk, l’auteur du scénario et des paroles des chansons.

Digne représentant de la jeune génération marquée par Jean Paul II, Kaczmarczyk, 35 ans, raconte avoir passé quinze heures «avec une seule bouteille d’eau» dans la file d’attente pour s’incliner devant son cercueil, en 2005 à Rome.

Le spectacle de deux heures, dont la première représentation aura lieu début 2017, se veut léger, rappelant de nombreuses anecdotes sur Karol Wojtyla, connu pour son sens de l’humour. La musique, œuvre d’un compositeur auteur de plusieurs tubes polonais, Filip Siejka, rappelle les «années folles» d’après sa naissance en 1920, avant les années pop rock qui l’ont vu monter sur le trône de saint Pierre en 1978.

Adolescent, le futur chef des catholiques apparaît sur scène en T-shirt et culotte courte, à peine sorti de son kayak. Souverain pontife, il répond par un «wouah, wouah» à un prélat italien qui, ne maîtrisant pas bien la langue polonaise, lui demande «Comment va le petit chien?» au lieu de «Comment va le pape?».

Dans le scénario, il y a aussi des moments graves, traduits en ballades. Une chanson, «Quelqu’un m’ordonne de courir», inspirée par un poème de Jean Paul II, évoque ses doutes quant à la lourde mission qu’il sent avoir reçue de Dieu. «J’ai demandé une goutte, j’ai reçu l’Atlantique, j’ai demandé une pierre, j’ai reçu des diamants, chante l’acteur polonais Jacek Kawalec, qui interprète le défunt pape. Je doute toujours, mais quelqu’un m’ordonne de courir, de tendre les muscles (…) de ne pas regarder en arrière».

Le livret s’arrête aussi sur sa relation avec sa mère, morte alors que le petit Karol n’était âgé que de neuf ans, ce qui explique, selon certains biographes, son attachement particulier à la Vierge Marie. Emilia Wojtyla, incarnée par Agata Nizinska, chante une «Conversation avec mon fils», une sorte de feuille de route prophétique pour sa vie entière. Elle lui dit avoir vu en rêve «un palais avec vue sur mille cités, dehors le temps coulait plus lent, c’est toi qui l’avait arrêté».

Une grande star polonaise, Edyta Geppert, chantera plusieurs morceaux de son répertoire qui s’intégreront dans le scénario du spectacle. Quinze acteurs jouent les principaux rôles, mais avec les danseurs, les chanteurs et les figurants, la troupe ne comptera pas loin de cent personnes. Les castings ne sont pas encore terminés: on cherche un Karol de dix ans et un autre de dix ans son aîné.

Cinq cents billets ont d’ores et déjà été réservés pour ce spectacle dont la première aura lieu le 25 février 2017, dans la grande halle Tauron Arena de Cracovie, ont annoncé ses promoteurs. Ils étaient entourés pour l’occasion d’hommes athlétiques habillés en gardes suisses du Vatican et porteurs de hallebardes, mais dont la mission consistait à servir des gâteaux à la crème préférés de l’ancien pape.

Attentats : Salah Abdeslam sera incarcéré à la prison de Fleury-Mérogis

Salah Abdeslam, suspect-clé des attentats de Paris, est arrivé mercredi « à 9 h 5 sur le territoire national. Il sera incarcéré à la prison de Fleury-Mérogis. Il sera présenté dans la journée aux magistrats instructeurs en vue de sa mise en examen », a indiqué mercredi matin le communiqué du procureur de la République de Paris. Le parquet va requérir son placement en détention provisoire.

Le parquet fédéral belge annonçait quelques minutes auparavant la remise de Salah Abdeslam à la France. « Dans le cadre du dossier relatif aux attentats de Paris du 13 novembre 2015, Salah Abdeslam a été remis ce matin aux autorités françaises (en exécution du mandat d’arrêt européen délivré à son encontre le 19 mars 2016 par la France) », a indiqué le parquet fédéral belge dans un communiqué. Abdeslam a été transféré par voie aérienne sous escorte du GIGN, unité d’élite de la gendarmerie française, ont précisé des sources proches du dossier.

Le conducteur des kamikazes du Stade de France

Âgé de 26 ans, né à Bruxelles mais de nationalité française, Salah Abdeslam, le seul survivant des commandos parisiens, avait été arrêté le 18 mars à Bruxelles après plus de quatre mois de cavale. Les autorités françaises avaient délivré un mandat d’arrêt européen le 19 mars pour qu’il soit transféré en France.

Il est soupçonné d’avoir joué au moins un rôle-clé dans les préparatifs des attentats de Paris, qui ont fait 130 morts et plusieurs centaines de blessés le 13 novembre. C’est lui qui a loué deux des trois véhicules utilisés au soir des attaques, dont la Polo noire retrouvée devant le Bataclan, et une planque à Alfortville (Val-de-Marne), d’où sont partis certains des tueurs le 13 novembre. Il a conduit en voiture les trois kamikazes qui se sont fait exploser aux abords du Stade de France, pendant que des dizaines de milliers de personnes, dont François Hollande, assistaient à une rencontre de football entre la France et l’Allemagne.

Il aurait « fait machine arrière »

Lors de son premier interrogatoire en Belgique, il avait affirmé avoir fait machine arrière, alors qu’il aurait été missionné pour se faire sauter lui aussi au Stade de France. Contrôlé ou repéré avec des protagonistes dans différents pays européens dans les mois ayant précédé les attaques, il est également soupçonné d’avoir joué un rôle dans la constitution des commandos.

Représenté jusqu’à présent par l’avocat belge Sven Mary, il sera défendu en France par le ténor du barreau lillois Frank Berton, célèbre notamment pour avoir défendu des accusés d’Outreau ou Florence Cassez, avait révélé mardi soir La Voix du Nord. « Il est soucieux de s’expliquer, presque impatient de partir à Paris », avait confié l’avocat au site internet du quotidien régional, en indiquant l’avoir trouvé « très abattu » lors de son seul entretien avec lui.

LIRE aussi – Attentats de Paris : Frank Berton nouvel avocat de Salah Abdeslam

Berlin se décide enfin à subventionner à l’achat de voitures électriques

Le gouvernement allemand a annoncé mercredi qu’il allait subventionner l’achat de voitures électriques à partir du mois prochain, accédant ainsi à une requête de longue date des constructeurs automobiles allemands.

L’Etat met à disposition une enveloppe de 600 millions d’euros et les constructeurs allemands le même montant, a annoncé le ministre des Finances Wolfgang Schäuble à Berlin.

Chaque achat d’une voiture 100% électrique sera subventionné à hauteur de 4.000 euros – 2.000 d’argent public et 2.000 venant du constructeur. La prime sera de 3.000 euros seulement pour les hybrides rechargeables (« plug-in »), d’après le même principe 50/50.

La prime sera versée sur la base du « premier arrivé, premier servi », jusqu’à épuisement de l’enveloppe du ministère, a précise M. Schäuble.

Berlin professe depuis longtemps son soutien à l’électrique, et a comme objectif de voir circuler un million de voitures électriques sur les routes allemandes à l’horizon 2020, mais a répugné jusqu’à maintenant à financer directement l’achat de voitures.

A fin 2015, quelque 50.000 voitures électriques étaient immatriculées dans le pays (sur un total de 45 millions), et leur part dans les nouvelles immatriculations de l’année était de 0,7%, des chiffres qui rendent totalement illusoire d’atteindre l’objectif de un million sous quatre ans.

Avec les mesures annoncées mercredi, « nous allons donner une véritable impulsion, qui va faire avancer la technologie et aussi baisser les prix », a déclaré le ministre de l’Economie Sigmar Gabriel. Il espère que la barre des 500.000 voitures électriques sera rapidement franchie en Allemagne.

La discussion autour d’une prime à l’achat, une méthode qui a porté ses fruits dans plusieurs autres pays européens dont la Norvège et les Pays-Bas, a duré plusieurs années, mais M. Schäuble, qui tient bien serrés les cordons de la bourse, s’est longtemps opposé à un tel mécanisme.

Un peu assoupi l’an dernier, le débat est revenu sur le tapis après l’éclatement du scandale des moteurs diesel truqués de Volkswagen, avec une multiplication des appels à soutenir une mobilité véritablement propre.

Les constructeurs allemands ont pris un peu tard le virage de l’électrique mais s’y sont maintenant mis, avec une trentaine de modèles, voitures hybrides comprises. Ils ont multiplié les appels du pied ces derniers mois au gouvernement pour l’instauration d’une prime à l’achat, seul moyen selon eux de donner à leur marché domestique l’impulsion nécessaire.

Les constructeurs étrangers, français par exemple, pourront aussi bénéficier des largesses du gouvernement s’ils acceptent de financer la moitié de la prime.

Le gouvernement a également promis 300 millions d’investissements d’ici 2020 dans des bornes de rechargement, et 100 millions d’euros pour l’achat de véhicules électriques pour le parc automobile public. En tout, son coup de pouce au secteur va coûter un milliard au contribuable allemand.

mtr/esp/pb

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27/04/2016 12:03:10 – Berlin, 27 avr 2016 (AFP) – © 2016 AFP

L’Idéal, la suite déjantée de 99 francs de Frédéric Beigbeder

Frédéric Beigbeder est l’apôtre d’un cynisme rieur. Et quel meilleur disciple que Gaspard Proust pour redonner vie au truculent Octave Parango, l’anti-héros cocaïnomane du roman 99 francs, incarné une première fois en 2007 par Jean Dujardin.

Après L’Amour dure trois ans, sorti en 2011, l’écrivain français va diriger pour la deuxième fois l’humoriste de Salut les Terriens dans L’idéal, une adaptation de Au secours pardon. Poitrines ostensiblement dévoilées, défilé de nymphes en bikini, massage langoureux…le premier trailer en dit déjà beaucoup sur ce qui attend le spectateur le 15 juin prochain.

Excentricité et tentations

«Je m’appelle Octave Parango et j’ai arrêté la publicité depuis que j’ai trouvé un métier bien plus amusant, scout (un dénicheur de top modèle)», introduit Octave Parango, désormais campé par Gaspard Proust. Son métier? Appointé par l’entreprise de cosmétique Idéal, il doit recruter le mannequin qui deviendra la nouvelle égérie de la marque. Ses critères de sélection feront sourire n’importe quel directeur des ressources humaines ayant un tant soit peu d’éthique: «Je dois trouver une fille sublime et mineure (…) qui quand on lui parle de 39-45 doit penser taille de chaussures.»

Flanquée d’une directrice visuelle despotique et névrosée, interprétée par Audrey Fleurot (Intouchables, Sous les jupes des filles), Octave s’envole alors pour la Russie et se voit confronté à diverses péripéties…et tentations. Les deux acolytes, excentriques au possible, donneront la réplique à l’imprévisible Jonathan Lambert, travesti en femme pour l’occasion.

L’idéal doit sortir dans les salles obscures le 15 juin prochain.

Le clan des Siciliens : décryptage d’une photo mythique

C’est une photo inédite: Paris Match ne l’a jamais publiée. Le magazine va pourtant la proposer aux enchères le 3 mai chez Cornette de Saint Cyr, à Paris, parmi 145 tirages uniques de son fond (tous estimés entre 1.500 et 2.500 euros). Une première depuis la création du titre en 1949. L’exposition publique démarre le 27 avril.

Ce cliché est phénoménal: il montre trois monstres sacrés du cinéma français Alain Delon-Lino Ventura-Jean Gabin, et le réalisateur Henri Verneuil, dans une posture et avec une présence extraordinaires, durant le tournage du film Le Clan des Siciliens, en mai 1969. Ils nous regardent.

C’est l’auteur du cliché, Claude Azoulay, qui les a installés ainsi et leur demande de fixer son objectif. Les stars sont devant. Les autres acteurs à la file, Irina Demick assise derrière Alain Delon, aux côtés de Sydney Chaplin, juste devant Marc Porel. Et aussi le directeur de la photographie Henri Decaë aux larges moustaches, ou encore le producteur exécutif Jacques-Eric Strauss, grâce à qui Le Clan des Siciliens a été adapté du roman d’Auguste Le Breton.

«Elle a été publiée pour la première fois à la galerie Anne et Just Jaeckin à Paris, l’année dernière, à l’occasion de l’exposition d’un collectionneur. Puis en très grand format à l’aéroport de Roissy. Mais à l’époque où je l’ai faite, il devait y avoir une actualité beaucoup plus importante pour Paris Match et la photo n’est pas passée. La non-parution, c’est l’angoisse de tout photographe!», raconte son auteur. Claude Azoulay plonge dans ses souvenirs: «On était dans des studios de Saint-Maurice, dans le Val de Marne, près de Paris. C’était très agréable, avec un jardin où on pouvait se détendre et un restaurant très sympathique. Le décor de l’avion avait été construit pour une scène du film. Et j’ai eu l’idée de mettre toute l’équipe technique avec les acteurs. J’ai bloqué tout le monde pendant dix minutes. Cela coûte très cher d’interrompre un tournage!».

Le photographe reprend son souffle. En 1969, il est âgé de 34 ans, un an de plus qu’Alain Delon, et travaille depuis quatorze ans déjà pour «Match». Il a couvert la guerre d’Algérie et celles des six jours. Il a braqué son objectif sur nombre de vedettes du septième art, notamment américaines de la 20th Century Fox. En revoyant Delon, Gabin, Ventura, Azoulay se souvient: «Ce sont des gens que j’ai beaucoup côtoyés, avec lesquels j’avais des rapports amicaux. Ils étaient en costumes, incarnaient des rôles dramatiques. Cela m’émeut de revoir ces visages, ces monstres sacrés qui ont disparu, sauf Delon. Le regard: c’est un des aspects du cinéma. Et là, le regard est bon! Ils sont dans l’objectif. Ils nous parlent. Ventura est là, puissant, vous pénètre. Delon est émouvant de charme et de sérieux. Gabin avec ses lunettes paraît encore plus sérieux. Et Verneuil a son regard de réalisateur qui embrasse tout. Il avait un très grand œil. Il voyait tout!».

Lui aussi est un œil, pour qui une «bonne photo», est «une photo irremplaçable par l’émotion qu’elle transmet». Claude Azoulay sait grâce au magazine qu’il a quitté en 1996 de vendre des retirages uniques de son fond aux enchères: «La plus grande angoisse d’un photographe, c’est la non parution. Alors c’est un bienfait pour la photographie en soi. Paris Match a fait école dans le photojournalisme. Et s’illustre maintenant dans la photo d’exposition.»

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