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Sadiq Khan, nouveau visage de Londres

Sadiq Khan en est désormais sûr : à 45 ans, ce fils d’un chauffeur de bus pakistanais devient le troisième maire de Londres depuis la création de cette fonction en 2000 et le premier maire musulman d’une grande capitale occidentale. Pourtant, il y a quelques mois, il disait n’avoir « jamais imaginé » être choisi pour concourir à ce prestigieux poste. Il n’est pas le seul, dans un pays où la politique reste l’apanage d’une certaine élite, façonnée au moule d’Eton et des universités de Cambrige et Oxford. Lui a fréquenté le lycée public de son quartier, pas vraiment réputé, et l’université de North London. De cette éducation publique et gratuite, il se dit très reconnaissant. « Je dois tout à Londres », répète l’homme aux origines très modestes.

Sadiq Khan est né en 1970 dans une famille pakistanaise récemment immigrée au Royaume-Uni. Il a grandi dans un lotissement HLM à Tooting, quartier populaire du sud de Londres, avec ses six frères et sa soeur. Son père était chauffeur de bus, sa mère couturière. À l’école, il veut d’abord étudier les sciences pour devenir dentiste. Mais un de ses professeurs a repéré son don pour les joutes oratoires et l’oriente vers des études de droit. Il sera donc avocat, avec une spécialisation dans les droits de l’homme, ce qui lui vaut de présider pendant trois ans l’ONG Liberty. Dans la rue aussi, Sadiq Khan est accrocheur : enfant, il fait de la boxe pour pouvoir plus facilement rabattre le caquet de ceux qui osent le traiter de « Paki ». À 15 ans, il adhère au Parti travailliste. Il est élu conseiller municipal de Wandsworth, dans le sud de Londres, en 1994, jusqu’en 2006. En 2005, il abandonne sa carrière d’avocat pour se faire élire député de Tooting, où il vit toujours, avec sa femme Saadiya, avocate, et ses deux filles adolescentes.

« Il ne perd jamais »

Trois ans plus tard, Gordon Brown lui offre le poste de ministre chargé des communautés, puis celui des Transports l’année suivante. Il devient le premier musulman à siéger au cabinet d’un Premier ministre britannique. Du haut de son 1,65 m, l’homme à la chevelure poivre et sel affiche une énergie et une volonté à toute épreuve. Sa victoire aux primaires travaillistes pour la mairie de Londres contre Tessa Jowell, la ministre déléguée aux Jeux olympiques sous Tony Blair, a surpris beaucoup de monde. Mais pas son entourage. « Il ne perd jamais », a déclaré un de ses conseillers au quotidien en ligne Politico. L’an dernier, le Labour londonien, sous sa houlette, a amélioré son score aux élections législatives alors que le parti essuyait une déroute au niveau national.

Cinq ans plus tôt, c’est lui qui avait dirigé la campagne d’Ed Miliband pour la tête du parti. Ed l’avait emporté contre son frère David, pourtant archi-favori. Pendant la campagne électorale londonienne, face aux violentes attaques des conservateurs qui l’ont accusé d’accointance avec les extrémistes islamistes, il s’est dit « déçu », mais a évité la surenchère. Il s’est contenté de rappeler qu’il a toujours dénoncé le radicalisme, a voté pour le mariage homosexuel – ce qui lui a valu des menaces de mort – et a fait campagne pour sauver son pub de quartier. Sadiq Khan a promis une politique sociale : il veut construire davantage de logements abordables et geler les tarifs des transports pendant quatre ans. Mais il se revendique aussi « pro-business », et s’est engagé à défendre les intérêts de la City, en premier lieu en faisant campagne pour rester dans l’Union européenne. « Si je gagne, je serai le maire qui unit notre ville, qui réunit les communautés », avait-il dit à l’AFP. À ceux qui le voient désormais en position de briguer la tête du Labour et, dans la foulée, le poste de Premier ministre, il affirme ne pas avoir cette ambition. Maire de Londres, « c’est une fin en soi », a-t-il affirmé.

Egypte: Morsi échappe à la peine capitale dans un procès pour espionnage

L'ex-président Mohamed Morsi derrière les grillages d'un tribunal du Caire, le 23 avril 2016
L’ex-président Mohamed Morsi derrière les grillages d’un tribunal du Caire, le 23 avril 2016

Un tribunal égyptien a condamné à mort samedi six co-accusés de l’ex-président islamiste Mohamed Morsi mais a épargné la potence à ce dernier, ajournant au 18 juin son verdict final dans ce procès pour espionnage.

L’ex-président, destitué en juillet 2013 et déjà condamné à mort dans une affaire distincte, est jugé avec 10 co-accusés pour la livraison présumée de « documents relevant de la sécurité nationale » au Qatar, selon l’acte d’accusation.

Le président du tribunal a sollicité samedi l’avis du mufti – l’interprète officiel de la loi islamique dans le pays – comme le veut la loi pour les condamnations à mort. L’avis de cette autorité religieuse n’est pas contraignant mais il est généralement suivi.

Le 18 juin, la cour confirmera ou infirmera les peines de mort et prononcera son verdict à l’égard des cinq derniers accusés, dont M. Morsi.

Présent à l’audience, M. Morsi a salué les avocats et les journalistes à son entrée dans le box des accusés, sourire aux lèvres.

Il s’agit du quatrième procès contre l’ex-président, issu de la confrérie des Frères musulmans, classée organisation « terroriste » par les autorités. Il a déjà été condamné à mort en première instance, à la prison à vie et à 20 années d’incarcération dans trois autres affaires.

Le Qatar, riche émirat gazier du Golfe, était l’un des principaux soutiens de M. Morsi et avait dénoncé sa destitution par l’ex-chef de l’armée et actuel président Abdel Fattah al-Sissi. Doha a condamné à plusieurs reprises la répression lancée par le régime de M. Sissi contre les pro-Morsi, notamment par le biais de la chaîne d’information al-Jazeera.

Parmi les six personnes condamnées à mort samedi figurent d’ailleurs trois journalistes jugés par contumace et accusés d’avoir servi d’intermédiaires.

Parmi eux, Ibrahim Mohamed Hilal, présenté par le parquet comme un rédacteur en chef de la chaîne d’information qatarie Al-Jazeera, ainsi que Alaa Omar Mohamed Sablan, présenté comme un journaliste de nationalité jordanienne de la chaîne.

Un responsable d’Al-Jazeera a indiqué à l’AFP que M. Hilal était un « conseiller » du président de la chaîne.

La troisième journaliste, Asmaa Mohamed al-Khatib, travaillerait pour le site d’information pro-islamistes Rassd.

Les condamnés peuvent interjeter appel du verdict et ceux qui sont jugés par contumace bénéficient automatiquement d’un nouveau jugement après leur arrestation.

Dans les semaines qui ont suivi la destitution du président islamiste, des centaines de manifestants pro-Morsi ont été tués. Des milliers ont été emprisonnés et des centaines condamnés à mort dans des procès de masse expéditifs qualifiés par l’ONU de « sans précédent dans l’Histoire récente » du monde.

La Cour de cassation a cependant annulé des dizaines de ces peines capitales.

07/05/2016 14:50:22 – Le Caire (AFP) – © 2016 AFP

Le western sexuel et ambigu de Frédérik Peeters

Depuis Les Pilules bleues, petit chef-d’œuvre paru en 2002, le dessinateur genevois Frédérik Peeters, a eu tout loisir de se bâtir une œuvre tout en subtilité. Navigant allègrement entre le polar vécu (RG, en collaboration avec un vrai flic qui raconte ses faits d’armes aux Renseignements généraux) et le space opera intimiste (Aâma, 4 tomes parus chez Gallimard) sans oublier Pachyderme et Lupus, Peeters aime à surprendre son monde.

Avec L’odeur des garçons affamés, surprenant western baigné de sensualité, et de violence intérieure écrit avec Loo hui Phang, l’auteur se frotte à un genre très codé, qui véhicule un certain manichéisme. Sans doute pour mieux le détourner. Son trait réaliste et inspiré ne tarde pas à retrouver le lyrisme et ses soudaines plongées dans l’irrationnel, qui font toute la pertinence de son travail. De passage à Paris, Frédérik Peeters répond aux questions du Figaro.

LE FIGARO – Qu’est-ce qui vous a attiré dans ce projet de BD en collaboration avec la romancière Loo hui Phang?

Frédérik PEETERS – Le western m’a toujours attiré, justement parce que ce genre cinématographique comporte des codes très précis. Quand il y a des codes, on peut les casser, jouer d’une certaine irrévérence. Je n’aime pas les hommages et les clins d’œil. C’est le revers de la médaille. C’est moi qui suis allé vers Loo hui Phang il y a dix ans. J’avais lu ses livres et ça m’intéressait de voir si on pouvait collaborer. C’est elle qui est revenue vers moi avec trois projets d’histoires dont cette intrigue western. Moi j’ai tout de suite flashé sur le western.

De quelle manière?

Il y avait déjà l’histoire de la mission photographique et cette ambiguïté sexuelle déjà. Cette intrigue, associée avec l’atmosphère du western, tout cela me semblait très intéressant.

Le titre de L’Odeur des garçons affamés ne ressemble pas à un titre de western…

Oui, d’ailleurs ce n’était pas le titre du projet au début. Le titre de travail, c’était Visions de l’Ouest. Au pluriel, elle jouait sur la photographie.

Comment est venue l’idée d’un tel titre?

Lorsque Loo est arrivée avec ce titre, j’ai d’abord trouvé cela précieux, trop précieux. Pourtant, avec le temps, cette expression s’est installée dans ma tête. Et je n’ai plus pu imaginer en changer. C’était trop parfait. C’est limite mauvais goût. J’avais lu sur un forum quelqu’un d’assez mauvaise foi, mais très drôle, qui disait que ça faisait penser au titre du prochain livre de Frédéric Mitterrand, et tout d’un coup, ça m’a paru beaucoup plus sympathique. Je me suis dit: «Ah oui, si c’est de mauvais goût comme ça, il a quelque chose d’intéressant derrière.»

Sur la couverture, la caravane des missionnaires traverse une gorge profonde en plein canyon… N’y aurait-il pas une double lecture de cette image

Évidemment, la connotation sexuelle de ce dessin est flagrante. Je suis étonné que les gens ne le voient pas plus frontalement. Cela me semblait évident. La forme même du passage est totalement vaginale… Et cela va parfaitement avec le titre L’odeur des garçons affamés… Car au fond, c’est du désir dont il s’agit dans cet album.

Les mains dans cet album sont très importantes et signifiantes…

J’ai toujours beaucoup aimé dessiner les mains. J’y ai réfléchi il n’y a pas si longtemps. C’est probablement dû à ma myopie, ça. Ça ne me coûte pas d’effort de regarder les choses proches, ça me coûte plus de regarder les choses lointaines. Je connais très bien les mains, je connais très bien les détails, les boutons des habits, les oreilles, les cheveux collés dans les nuques. Ce sont des choses que je connais très bien. Quand j’enlève mes lunettes, c’est la seule chose que je peux voir. Mais c’est aussi la sensualité. quand on travaille sur la sensualité, on est obligés de se concentrer sur des corps, des parties de corps, des mains.

Quelle a été le passage le plus difficile à dessiner sur le plan graphique?

Sans aucun doute, la première apparition des chevaux multiples, des troupeaux… Cette horde au début, j’ai trouvé ça assez dur. Et puis le village indien. J’ai eu un peu de peine avec les Indiens, en fait. Je ne savais pas trop comment traiter ces personnages. Je ne voulais pas que ce soit une espèce de peuple lointain, sauvage et mystérieux. Je voulais qu’ils existent en tant qu’humains, mais dans l’écriture du scénario, ils avaient très peu d’incarnation concrète ont un rôle très ténu à jouer dans l’histoire. Il y a ce bout très beau où il doit photographier un vieux. Il faut qu’il tienne la pose pour le costume mais il ne tiendra pas parce qu’il est trop vieux. Sa fille ou sa nièce vient pour l’aider à se relever. L’Indien devient humain parce qu’il est vieux et qu’il a des rhumatismes. Là c’était plus difficile. Je redoutais tout ce passage-là. Je me suis dit: «Mon dieu, dessiner autant de chevaux, ça va être terrible.» Mais en fait, je les avais tellement dans la main à ce moment-là que finalement ça c’est bien passé. Le summum du plaisir de dessin, là où je me suis vraiment le plus libéré, cela a été précisément les passages sensuels ou sexuels de l’album. Le moment où l’héroïne sort de l’eau, où ils se retrouvent dans la grotte, où il glisse la main dans le pantalon, où il l’embrasse et qu’elle recule. Ce sont ces moments qui m’ont amusé le plus.

Quel est votre prochain coup de poker?

C’est déjà en route. Une co-écriture avec Serge Lehman. C’est un récit fantastique contemporain qui commence à Paris de nos jours, dans lequel vont apparaître au fur et mesure des résurgences des très vieilles mythologies européennes profondément ancrées dans tous nos inconscients. Celle des contes, des ogres, des monstres… Nous allons essayer de faire ça sur un mode feuilleton noir et blanc, une sorte de manga à l’européenne. Là ce qui va se passer, c’est un peu comme si Amélie Poulain rencontrait Franz Kafka… Cela risque d’être amusant!

● L’Odeur des Garçons affamés, de Loo Hui Phang et Frédérik Peeters, aux éditions Casterman, 110 pages. 18,95€

Yvan Le Bolloc’h: «La musique, comme les mobs, ça marche au mélange»

Dandy de grands chemins, humoriste et comédien, artiste jusqu’au bout des ongles,Yvan Le Bolloc’h trace son sillon avec passion et polyvalence. Surtout connu pour son personnage surnommé JC dans Caméra Café, l’homme possède plusieurs cordes à son arc. Ancien chroniqueur chez Europe 1, musicien confirmé et fan de rythme manouche, l’humoriste s’apprête à entamer la tournée bretonne de son one-man-show musical, Faut pas rester là! Un spectacle drôle rythmé par les morceaux de son dernier album, La Manoucherie royale.

Parce que Yvan Le Bolloc’h est avant tout un homme de scène pour qui le spectacle, c’est «faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux.» Rencontre.

LE FIGARO – Le dernier épisode de Caméra Café était diffusé il y a presque treize ans. Vous arrive-t-il d’être nostalgique de cette époque?

YVAN LE BOLLOC’H – Cela a été une aventure formidable de trois ans et demi. Et pour tout vous dire, je connaissais mieux les traits fins et déliés de Bruno Solo (son partenaire dans la série) que ceux de ma femme. Ce fut un travail réjouissant. L’écriture du format a eu toute son importance. L’idée était celle du concept de la machine à café où se côtoyaient des syndicalistes et un patron très sourcilleux. Avec beaucoup d’humour. Aujourd’hui, je peux dire que je suis très fier du travail accompli.

L’aventure prend donc fin en 2003. Arrive alors le moment de se consacrer à autre chose…

Après ce travail herculéen, j’ai travaillé pour Europe 1. Et j’ai eu la chance d’interviewer les Gipsy Kings. Je leur ai demandé de jouer en live pour moi. Ce qu’ils ont fait. J’étais en lévitation. Leur musique est imprégnée de fougue, de mélancolie et du désespoir que l’on retrouve chez les peuples stigmatisés depuis des siècles. Ça a été le début de quelque chose de nouveau pour moi. J’ai réveillé une passion restée secrète pendant longtemps. Je me suis dit que je voulais jouer de la guitare comme les Gipsy Kings. Mais personne ne voulait m’expliquer leur secret. C’est finalement Jean-Philippe Brutman qui m’a donné ma première leçon de rumba flamenca après Caméra Café. J’ai pris une année sabbatique rien que pour apprendre à jouer. Je m’entraînais 4 à 6 heures par jour. Il faut qu’au début, j’avais des doigts souples comme des rayons de roues de vélos…

Finalement, comment avez-vous rencontré les gitans, qui sont devenus comme des frères pour vous?

Bizarrement, cela s’est passé sur le tournage d’un film de Jean-Pierre Mocky à Agdes. Pour la première fois, j’ai pu faire la démonstration de mes petits talents à la guitare devant des gitans lors d’une émission de radio locale. C’est à cette occasion que l’un d’eux m’a dit: «Dis, tu fais quoi ce soir?» Je ne lui ai pas dit que j’allais bêtement rentrer à l’hôtel pour m’ennuyer à cent sous de l’heure devant la télé… Une grosse Mercedes est venu me prendre et nous sommes partis en fiesta durant toute la nuit. Là, je me suis dis que c’était ça que je voulais faire. Je touchais du doigt mon rêve. Petit à petit, j’ai été adoubé par le peuple gitan. J’ai épousé son style de vie, sa liberté.

Aujourd’hui, vous entamez la tournée de votre nouveau spectacle, Faut pas rester là! Un show pétri de culture gitane…

Le spectacle est nourri de cette culture gitane. Je l’ai conçu comme une errance musicale, une ballade joyeuse et une ode à la liberté, si chère aux gens du voyage. C’est aussi une manière pour moi de défendre leur musique. On ne déconne pas avec la musique gitane. C’est la suite logique de mon parcours. Nous commençons le 6 mai à Quiberon. C’est mon deuxième Breizh Tour. En tant que Brestois, je me devais de réserver la primeure de «Faut pas rester là», à la Bretagne.

Comment cela se présente sur scène?

Hé bien, le chanteur de mon groupe est absent. Il refait la salle de bains du maire. Gros pépin… Alors une sorte de Bernardo, qui rappelle le serviteur muet de Zorro, arrive sur scène, et explique tant bien que mal au public, grâce à une gestuelle qui rappelle le langage des signes, que le spectacle ne va pas avoir lieu. Voilà une des significations du titre du spectacle: «Faut pas rester là!» Et puis, j’entre en scène avec un seul souci: trouver un chanteur. Je vais me transformer en une sorte de DRH qui tente de recruter un chanteur pour le groupe, avec des méthodes plus ou moins orthodoxes.

Concrètement, qu’y a-t-il dans le spectacle, des sketches ou de la musique?

Les deux mon général! Nous mélangeons deux disciplines: musique et comédie. Les musiciens sont intégrés au jeu. Le spectacle est un subtil mélange de douce déconne et de rumba flamenca. Je me suis servi de mes propres souvenirs pour concevoir la trame du spectacle. Et comme le groupe existe depuis dix ans, ça fait beaucoup de souvenirs… Par le biais de ce show, je raconte un peu ma vie, mon enfance en Bretagne, mes souvenirs de la Fête de l’Huma, le Dakkar, ou encore la fois où nous nous sommes produits à Dahkla au Maroc… Tout cela est un joyeux mélange. Car comme je le dis souvent, ma musique, c’est comme les mobylettes, ça marche au mélange! (rires)

● Vendredi 6 mai, à 20 h 30, palais des congrès, Quiberon. Penmarc’h le 7, Guipavas le 8, Bains-sur-Oust le 10, Saint-Julien-de-Concelles le 11, Quéven le 12, Concarneau le 13, Janzé le 15, Saint-Brieuc le 17, Pontivy le 18, Locoal-Mendon le 21, Saint-Coulomb le 22, Pacé le 24, Lannion le 26. Billets sur le site du Breizh tour et sur place avant les spectacles. Tarif: 29 € ; réduit, 20 €.

À la une ce samedi 7 mai…

Syrie– La trêve de 48H à Alep doit expirer samedi à 01H01 locale (vendredi 22H01 GMT) selon le pouvoir. Elle avait été annoncée par Russes et Américains après que le cessez-le-feu entre régime et rebelles a volé en éclats avec la reprise le 22 avril des hostilités meurtrières dans cette deuxième ville de Syrie.

Annecy – Thierry Corbalan, sportif amputé des deux bras, se lance un nouveau défi caritatif: traverser le lac d’Annecy à la nage en mono-palme.

Musique – Le groupe de hard rock australien AC/DC démarre au Portugal sa tournée européenne alors qu’Axl Rose, du groupe Guns N’ Roses, prend pour la première fois la place du chanteur Brian Johnson.

Art – Monumenta 2016, manifestation dédiée à l’art contemporain, avec pour invité Huang Yong Ping au Grand Palais.

Etats-Unis: 2 morts, 2 blessés par balle en banlieue de Washington, un policier arrêté

Scène de la fusillade sur le parking du centre commercial de Bethesda, dans le Maryland, le 6 mai 2016, qui a fait un mort et deux blessés
Scène de la fusillade sur le parking du centre commercial de Bethesda, dans le Maryland, le 6 mai 2016, qui a fait un mort et deux blessés

Deux personnes ont été tuées et deux autres blessées par balle vendredi dans deux centres commerciaux voisins en banlieue de Washington, l’auteur présumé de ces tirs étant un policier qui a été arrêté, a rapporté la police.

Le tireur suspecté, âgé de 62 ans et nommé Eulalio Tordil, est de surcroît accusé d’avoir tué par balle sa femme jeudi devant une école du comté du Prince George de l’Etat du Maryland.

« Nous avons des raisons de croire que (ces trois fusillades) sont liées », a déclaré dans une conférence de presse Darryl McSwain, un porte-parole de la police.

Une photo fournie par le comté de police du Prince George dans le Maryland aux Etats-Unis, montre Eulalio Tordil, un policer de 62 ans suspecté d'avoir tué sa femme, puis deux autres personnes dans les rues de Washington, les 5 et 6 mai 2016 © Jose ROMERO PRINCE GEORGE'S COUNTY POLICE DEPARTMENT/AFP/ArchivesUne photo fournie par le comté de police du Prince George dans le Maryland aux Etats-Unis, montre Eulalio Tordil, un policer de 62 ans suspecté d'avoir tué sa femme, puis deux autres personnes dans les rues de Washington, les 5 et 6 mai 2016 © Jose ROMERO PRINCE GEORGE'S COUNTY POLICE DEPARTMENT/AFP/Archives
Une photo fournie par le comté de police du Prince George dans le Maryland aux Etats-Unis, montre Eulalio Tordil, un policer de 62 ans suspecté d’avoir tué sa femme, puis deux autres personnes dans les rues de Washington, les 5 et 6 mai 2016 © Jose ROMERO PRINCE GEORGE’S COUNTY POLICE DEPARTMENT/AFP/Archives

Eulalio Tordil était activement recherché dans le comté voisin de Montgomery, toujours dans l’Etat du Maryland, où ont retenti les tirs vendredi, a précisé la police locale. Cette zone forme une banlieue résidentielle au nord de Washington.

La première fusillade vendredi s’est déroulée vers 11H00 (15H00 GMT) dans un centre commercial de Bethesda, faisant trois victimes – deux hommes et une femme – qui ont été transportées à l’hôpital, a indiqué un porte-parole de la police. L’un des deux hommes est décédé par la suite.

Une autre fusillade a éclaté un peu plus tard dans un centre commercial d’Aspen Hill où une femme a été tuée, a-t-il poursuivi. Les deux sites ne sont qu’à quelques minutes de voiture. L’auteur présumé des tirs a été arrêté à Aspen Hill.

Toutes les écoles du comté de Montgomery ont été placées quelques heures en état de confinement, selon les règles de sécurité en vigueur.

06/05/2016 23:53:51 – Washington (AFP) – © 2016 AFP

Le plus gros diamant existant au monde mis aux enchères à Londres

Le plus gros diamant brut existant au monde, estimé à plus de 70 millions de dollars, sera mis aux enchères le 29 juin prochain à Londres, a annoncé mercredi 4 mai la maison d’enchères Sotheby’s.

Découverte il y a neuf mois au Botswana, la pierre brute a été baptisée Lesedi La Rona par la société d’extraction de diamants Lucara. «C’est un diamant de 1.109 carats. C’est le plus gros diamant découvert depuis plus de 100 ans», a déclaré mercredi à New York le président international du département de bijoux de Sotheby’s, David Bennett, en ajoutant que c’était la première fois qu’un diamant brut de cette taille était proposé aux enchères.

Le diamant sera exposé à New York jusqu’à dimanche, avant de rejoindre l’Europe, passant par Anvers avant d’être exposé chez Sotheby’s à Londres du 18 au 28 juin.

Une nouvelle découverte

Le record historique du plus gros diamant au monde est toujours détenu par le légendaire Cullinan de 3.016,75 carats, découvert en 1905 en Afrique du Sud. Il avait été transformé en neuf diamants pour les Joyaux de la Couronne britannique. Une fois acquise, la pierre pourrait être brisée afin de servir à la confection de bijoux ou, au contraire, être laissée telle quelle pour une collection privée.

Le même jour de la découverte du Lesedi La Rona, une autre pierre de 830 carats a été trouvée au Botswana, le troisième plus gros diamant au monde, a indiqué à l’AFP William Lamb, le PDG de Lucara.

Les Rolling Stones refusent que Donald Trump utilise leur musique

Après Neil Young, R.E.M ou encore Adele, c’est au tour des membres des Rolling Stones de refuser que le candidat à l’investiture républicaine aux Etats-Unis Donald Trump utilise leurs chansons dans sa campagne.

«Les Rolling Stones n’ont jamais autorisé la campagne de Donald Trump à utiliser leurs chansons, et ont exigé que cela cesse immédiatement», explique un communiqué du groupe. L’homme politique a notamment utilisé et ce, à plusieurs reprises dans ses meetings, les chansons You Can’t Always Get What You Want et Start Me Up.

À l’instar du groupe de rock, d’autres musiciens se sont déjà plaints de l’utilisation sans autorisation par le milliardaire de leurs chansons et ont exigé que cela cesse.

Adele, House of Pain…

La chanteuse Adele, confrontée au problème, avait fait savoir par le biais d’un communiqué il y a trois mois, qu’elle refusait que ses titres soient utilisés lors des réunions politiques de Donald Trump. Tout comme la maison de disque Everlast a exigé le mois dernier que cesse l’utilisation de la chanson Jump Around, de l’ancien groupe de rap House of Pain.

Aux États-Unis, la classe politique a souvent été critiquée pour jouer des œuvres musicales lors de ses rassemblements sans le consentement des artistes concernés. Plus tôt dans la course à l’investiture républicaine, Donald Trump avait d’ailleurs utilisé Rockin’ in the Free world de Neil Young et It’s the world as we know it du trio R.E.M, suscitant ainsi la vive colère des artistes.

Ligue des champions: Griezmann espère « savourer » sa première finale

L'attaquant du Real Madrid Antoine Griezmann après son but contre le Bayern Munich, le 3 mai 2016 à Munich
L’attaquant du Real Madrid Antoine Griezmann après son but contre le Bayern Munich, le 3 mai 2016 à Munich

Antoine Griezmann, décisif mardi pour qualifier l’Atletico Madrid en finale de Ligue des champions, a déclaré jeudi qu’il espérait « savourer » la première finale majeure de sa carrière le 28 mai à Milan et que l’identité de l’adversaire, le Real Madrid, lui importait peu.

« C’est une finale, ce sera un beau match. Pour moi ce sera la première fois et je veux savourer, comme je le fais à chaque fois », a déclaré l’attaquant international français (25 ans, 26 sélections) lors d’un événement publicitaire à Madrid.

L’Atletico, tombeur du Bayern Munich mardi (1-0, 1-2), affrontera le Real, vainqueur de Manchester City (0-0, 1-0), dans une finale 100% madrilène qui sera une revanche de l’édition 2014, remportée in extremis par la « Maison blanche » (4-1 a.p.).

Mais pour Griezmann, affronter le grand voisin merengue ne change rien.

« Je crois que l’adversaire à affronter nous était égal, en tout cas à moi personnellement. Ce sera un beau match à jouer et il faudra tout donner », a souligné le Français. « Pour les supporteurs, je crois que l’adversaire leur importe peu, ils sont juste très contents et pleins d’espoir parce que nous sommes en finale. »

D’ici là, l’Atletico est toujours en lice dans la course au titre en Liga, 2e à égalité de points avec le FC Barcelone à deux journées de la fin.

« Pour le moment nous avons la Liga, ce sera important pour nous de tout donner, et ensuite nous aurons le temps de penser à la finale », a observé Griezmann.

Meilleur buteur de l' »Atleti » cette saison avec 31 buts inscrits toutes compétitions confondues, le petit gaucher aborde la fin de la saison en club avec appétit avant de penser à l’Euro-2016 (10 juin-10 juillet) avec l’équipe de France.

« Je suis très content, en forme physiquement, avec beaucoup d’envie, voilà. Tout le monde aime jouer ces moments-là où il y a beaucoup de tension pour le Championnat, pour la Ligue des champions », a conclu Griezmann. « Il faut continuer à travailler, à faire beaucoup d’efforts, et on verra comment ça va se finir. »

05/05/2016 17:31:03 – Madrid (AFP) – © 2016 AFP

Merkel: « défendons les frontières externes de l’UE » pour éviter le retour aux nationalismes

La chancelière allemande Angela Merkel et le chef du gouvernement italien Matteo Renzi à Rome, le 5 mai 2016
La chancelière allemande Angela Merkel et le chef du gouvernement italien Matteo Renzi à Rome, le 5 mai 2016

La chancelière allemande Angela Merkel a appelé jeudi les Européens, dont les principaux dirigeants sont réunis à Rome, à « défendre les frontières externes » européennes afin d’éviter un « retour aux nationalismes ».

« De la Méditerranée au pôle Nord », cette défense des frontières constitue un « défi pour l’avenir de l’Europe », a souligné la chancelière, pour qui l’enjeu est « la libre circulation » prévue par les accords de Schengen.

Lors d’une conférence de presse avec le chef du gouvernement italien Matteo Renzi, la chancelière a insisté sur la nécessité « de respecter la dignité humaine » des migrants et de « partager le fardeau » du flux migratoire car « il n’est pas possible de fermer les frontières ».

M. Renzi a pour sa part insisté sur la nécessité d’avoir « une stratégie pour l’Afrique » comme cela a été le cas pour régler le problème de « la route des Balkans », qui portait des centaines de milliers de réfugiés depuis la Turquie vers la Grèce.

L’Italie propose ainsi un plan nommé « Migration Compact », qui met l’accent sur l’aide aux pays d’origine et sur la coopération avec les pays de transit, en visant par exemple un accord avec la Libye sur le modèle de celui conclu par l’UE avec la Turquie.

Mais « nous ne sommes pas d’accord sur les formes de financement » du « Migration Compact », a reconnu M. Renzi, « l’Allemagne refusant les euro-bonds » pour financer les pays africains d’origine et de transit des migrants.

Le chef du gouvernement italien devait ensuite recevoir le président de la Commission européenne, Jean-Claude Junker, le président du Conseil européen, Donald Tusk, et le président du Parlement européen, Martin Schulz, avant de tenir avec eux une conférence sur l’avenir de l’UE.

Avec quelque 26.000 migrants débarqués depuis le début de l’année selon M. Renzi (28.600 selon le HCR), l’Italie est redevenue la principale porte d’entrée méditerranéenne depuis la fermeture de la route des Balkans et l’accord controversé sur le renvoi vers la Turquie des nouveaux arrivants en Grèce.

Evoquant les menaces autrichiennes de renforcement des contrôles au tunnel stratégique du Brenner pour juguler l’arrivée de migrants par l’Italie, Matteo Renzi a évoqué une « attitude erronée » et une « position anachronique ». Mme Merkel a, elle, jugé qu’il fallait « résoudre le problème sans avoir recours à la fermeture des frontières ».

– ‘Migration Compact’ –

Contrairement aux années précédentes, où plus de la moitié des arrivants poursuivaient leur route vers l’Europe du Nord, l’Italie redoute de devoir faire face seule à l’accueil des nouveaux venus, la rigueur imposée par l’UE dans l’identification des arrivants ne leur permettant plus d’aller déposer leur demande d’asile ailleurs.

Parallèlement, le système de répartition des réfugiés au sein de l’UE reste grippé et le projet d’amende de 250.000 euros par demandeur d’asile refusé ne changerait pas forcément la donne pour l’Italie: il n’y a pour l’instant quasiment pas de Syriens, d’Irakiens ni même d’Erythréens — les trois nationalités principales reconnues pour la répartition — sur les embarcations de fortune secourues cette année au large de la Libye.

Vendredi, le pape François devrait également évoquer la crise migratoire lors d’une audience avec les trois responsables de l’UE puis avec Mme Merkel, ainsi que dans un important discours lors de la cérémonie de remise du prix Charlemagne.

Ce prix, qui récompense chaque année « une contribution exceptionnelle à l’unification européenne », a été attribué au pontife argentin pour « son encouragement et son message d’espoir pour la paix et le vivre-ensemble » en Europe, a expliqué la ville allemande d’Aix-la-Chapelle, à l’origine de ce prix.

L’Europe est « dans une phase très fragile », a averti Mme Merkel. Il faut éviter qu’elle ne périsse, atteinte du « syndrome maya », celui d’une civilisation qui disparaît peu à peu, a dit de son côté M. Renzi, citant une préoccupation également partagée, a-t-il dit, par la chancelière allemande.

05/05/2016 17:35:33 – Rome (AFP) – © 2016 AFP

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