Bijoux partout

Bijoux partout

Babou, 49 ans, aide-soignante. Ce n’est pas la première fois qu’on vous arrête dans la rue pour vous parler de votre look. Déjà à Londres, une journaliste… Vous êtes «connue» à l’hôpital parisien où vous travaillez pour votre goût des «choses assorties», particulièrement «le foulard sur la tête et le collier», que vous ne portez pas aujourd’hui, même si l’ensemble de votre silhouette reflète une coquetterie exigeante et le goût de l’accessoire.

A votre poignet droit, deux bracelets rigides. Vous parlez d’abord de celui, tout argenté et ciselé de visage de femmes, qui fut le premier à orner votre bras. «C’est mon premier fiancé qui me l’a offert, il y a plus de trente ans. On s’est séparés, la vie a continué pour moi avec mon mari que j’aime.» Le fiancé, lui, est mort, un souvenir que vous avez souhaité garder dans votre quotidien. «Je me suis toujours dit que si j’avais une fille, je le lui donnerais, ce bijou.»

«L’autre bracelet, c’est celui de mon fils, Bassala. Tous les ans, nous repartions au Mali. Un jour, ma mère qui était là-bas le lui a offert. Il l’a porté, c’était important pour lui: le bijou donné par sa grand-mère. Ma mère est décédée; mon fils est devenu grand, il a dix-huit ans maintenant. Il a changé de vêtements, mis des choses dans des cartons. Il m’a donné le bracelet.»

Des bijoux transmis comme une chaîne entre les vivants et les morts, entre les générations. «Au travail, il m’arrive de les enlever. C’est nécessaire pour des questions d’hygiène. Mais ils ne sont jamais loin…»

About the author

A propos

FRANCE MEETINGS EST UN PETIT BLOG SANS PRÉTENTION SUR LE BEAU PAYS QU'EST LA FRANCE. C'EST DE L'ACTU, DE LA CULTURE, DE LA POLITIQUE, DE L'ECONOMIE... TOUT SUR LA FRANCE.