L’Histoire se répète. Ce qui s’est produit aux Etats-Unis se répète ici. Depuis les attaques qui se sont produits le 13 novembre, il semble que nous avons mis de côté la défense de la vie privée au profit du tout sécuritaire. Dans le cadre du dernier meeting auquel j’ai participé à Las Vegas, la question de la vie privée a cependant été abordée et a d’ailleurs été au coeur d’un discussion très ardente. Le besoin croissant de vie privée provient non seulement de nouvelles menaces sur l’intimité, mais aussi d’une prise de conscience des relations existant entre le respect de la vie privée et plusieurs idéaux nécessaires, tant pour l’individu que pour notre société. Les menaces les plus sérieuses proviennent bien sûr des technologies de l’information. Il existe désormais une profusion d’outils permettant d’acquérir des informations personnelles. L’informatique à lui seul offre des possibilités infinies de collecte et de traitement des données. D’un autre côté, nos sociétés fournissent dans le même temps bien plus de vie privée que les toutes époques précédentes ! Les individus jouissent d’un anonymat plus grand que jamais. Néanmoins, en dépit de cette vie privée, il s’avère que la nature des nouvelles technologies fait que les mesures que l’on prend pour préserver notre intimité ne sont pas suffisantes s’il y a en face une volonté de connaître notre vie privée. Une réglementation est par conséquent indispensable. Malgré cette épée de Damoclès qui pend au-dessus de chacun, j’ai découvert que tout le monde ne partage pas ce besoin d’avoir une vie privée. Pendant ce meeting à Las Vegas, certaines personnes jugaient au contraire que défendre la vie privée était une aberration pure et simple : selon eux, les citoyens n’ont pas à réclamer d’intimité s’ils n’ont rien à se reprocher ! Fort heureusement, ce point de vue était loin de faire l’unanimité. La plupart des participants étaient même d’accords sur le fait que l’intimité est fondamentale pour atteindre certains idéaux individuels comme la santé mentale, l’éducation, ou même la faculté d’instaurer des relations humaines. Elle se révèle aussi primordiale à mon sens pour élaborer les idéaux propres à une société démocratique. La quête d’intimité est donc capitale en ce sens qu’en l’entretenant, on construit les personnes et les institutions que nous estimons souhaitables. Pour plus d’informations, je vous renvoie sur le site de la société qui organise cet incentive à Las Vegas. Cliquez sur le lien pour leur contact.
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