Environ un demi-milliard de personnes travaillent moins d’heures rémunérées qu’elles ne le souhaiteraient ou n’ont pas suffisamment accès à un travail rémunéré, montre une étude publiée lundi par l’Organisation internationale du Travail (OIT), qui prévoit également une augmentation du chômage d’environ 2,5 millions cette année. Après neuf années de chômage mondial relativement stable, l’emploi et les perspectives sociales dans le monde: tendances 2020 mettent la hausse du nombre de chômeurs à une économie mondiale stagnante. Le nombre de chômeurs dans le monde s’élève à quelque 188 millions. En outre, 165 millions de personnes n’ont pas suffisamment d’emploi rémunéré et 120 millions ont soit renoncé à chercher activement du travail, soit n’ont pas accès au marché du travail. «Pour des millions de gens ordinaires, il est de plus en plus difficile de vivre mieux grâce au travail», a déclaré le Directeur général du BIT, organisation d’événement Guy Ryder. «Les inégalités et l’exclusion persistantes et substantielles liées au travail sont les empêchant de trouver un travail décent et un avenir meilleur. C’est un résultat extrêmement grave qui a des implications profondes et inquiétantes pour la cohésion sociale. » Plus tôt en janvier, un rapport de l’ONU sur l’économie a montré que les pays développés connaissent une croissance lente et que certains pays africains stagnent. La conséquence est qu’il n’y a pas assez de nouveaux emplois créés pour absorber la main-d’œuvre croissante à son entrée sur le marché. En outre, de nombreux pays africains connaissent une baisse des revenus réels et une augmentation de la pauvreté. L’élimination de la pauvreté est un élément important du Programme de développement durable à l’horizon 2030 des Nations Unies, mais, selon l’étude de l’OIT, la pauvreté active modérée ou extrême – définie comme gagnant moins de l’équivalent de 3,20 $ par jour – devrait se réduire en 2020-2021 en Pays en voie de développement. Les inégalités liées au sexe, à l’âge et à la situation géographique continuent de peser sur le marché du travail, le rapport montrant que ces facteurs limitent à la fois les opportunités individuelles et la croissance économique. Quelque 267 millions de jeunes âgés de 15 à 24 ans ne travaillent pas, ne sont pas scolarisés ou ne suivent pas de formation, et beaucoup d’autres subissent des conditions de travail inférieures aux normes. La montée des restrictions commerciales et du protectionnisme, qui pourrait avoir un impact significatif sur l’emploi, est considérée comme une tendance potentiellement inquiétante, tout comme la baisse importante de la part du revenu national sous forme de salaires, par rapport aux autres formes de production. Les auteurs du rapport recommandent aux pays de veiller à ce que la croissance économique et le développement se cela conduit à la réduction de la pauvreté et à de meilleures conditions de travail dans les pays à faible revenu, grâce à la transformation structurelle, à la modernisation technologique et à la diversification.
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