Les défenseurs de Guéant jouent la carte des «vices de procédure»

Tout bon procès pénal commence par des chicaneries de procédure, les avocats justifiant leurs honoraires en pointant divers vices de forme, pour mieux évacuer – du moins dans un premier temps – les questions de fond(s). Le procès de Claude Guéant, ouvert lundi après-midi devant le tribunal correctionnel de Paris, n’a pas échappé à la règle. Poursuivi pour détournement de fonds publics, en tant qu’ancien directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy au ministère de l’Intérieur, pour avoir détourné à son profit personnel une partie des frais d’enquête des policiers (210 000 euros entre 2002 et 2004), ses défenseurs ont donc multiplié les échappatoires plus ou moins dilatoires.

«Ce n’est pas un simple vol à l’étalage», estime ainsi Me Jean-Yves Dupeux. Il conteste le fait que Claude Guéant soit jugé en correctionnelle sur simple citation directe du parquet, sans passer par la case juge d’instruction. C’est pourtant le cas de 95% des délits, mais l’ancienne éminence grise de Nicolas Sarkozy s’estime manifestement au-dessus du lot. A entendre ses défenseurs, il aurait préféré être mis en examen, pour mieux faire traîner la procédure en longueur. Le représentant du parquet, Patrice Amar, rétorque qu’il s’agit là d’une «demande d’annulation du code de procédure pénale», censé réprimer petits et grands sans considérations de leur CV. Et d’affirmer que le procès express d’un Guéant relève d’une «pratique courante» de la justice ordinaire.

«Carence de l’Etat»

Plus sérieusement, la défense de l’ex-cardinal de Sarko affirme que les faits seraient prescrits. Un autre de ses avocats fait grand cas d’un livre publié en 2006, la Face cachée de la police, rédigé par des journalistes du Parisien. Un des chapitres était précisément consacré aux frais d’enquête détournés pour arrondir les fins de mois de quelques ronds de cuir du ministère de l’Intérieur, citant Claude Guéant en personne : «On a progressivement supprimé ce qui était devenu un complément de rémunération.» Si ces faits étaient sur la place publique, ils seraient donc prescrits trois ans plus tard (2009), alors que l’actuelle procédure pénale n’a été entamée qu’en 2013. «Pourquoi le parquet n’a-t-il rien fait en 2006 ? fait mine de s’interroger Me El-Ghozi, avocat de l’ancien ministre. Il reste sourd et muet, j’approuve sa décision.»

Il omet juste de préciser qu’on est alors sous la présidence de Nicolas Sarkozy. Les temps ont changé et l’actuel avocat de l’Agent judiciaire du Trésor (AJT, représentant de l’Etat devant les tribunaux en vue de recouvrir l’argent public potentiellement détourné), sous présidence de François Hollande, admet à la barre une certaine «carence de l’Etat» qu’il est depuis chargé de rectifier : «A délit exceptionnel, prescription et jurisprudence exceptionnelles !» Comme de coutume, le tribunal correctionnel pourrait renvoyer ces pataquès procéduraux à son jugement final (qui devrait donc statuer sur la forme comme sur le fond). Le procès Guéant reprendrait donc jeudi comme si de rien n’était.

Renaud Lecadre

En rachetant Quick, Burger King part à l’assaut du burger français

Les Français n’ont jamais autant mangé de burgers : l’an dernier, ils ont avalé plus d’un milliard de petits pains à la viande dégoulinant de fromage et de ketchup. Mais dans l’ombre du géant McDonald’s, les autres chaînes de fast-food ne remplissent pas forcément leur tiroir-caisse. En témoigne, le projet d’acquisition de Quick annoncé ce lundi par Burger King France, pour un montant non dévoilé.

Propriétaire de l’enseigne Burger King dans l’Hexagone depuis 2013, l’homme d’affaires Olivier Bertrand, qui rêve de concurrencer McDo (lire son portrait dans Capital), a ouvert des négociations exclusives avec Qualium Investissement (filiale de la Caisse des dépôts) pour lui racheter les 509 restaurants, dont 400 en France, que compte Quick. «En France, les restaurants Quick basculeraient progressivement sous enseigne Burger King» mais «la marque Quick serait maintenue en Belgique, au Luxembourg et hors d’Europe», a précisé son groupe dans un communiqué. Oliver Bertrand s’est dit convaincu que l’alliance du Whopper et du Quick’n Toast «permettra de dessiner un nouveau paysage de la restauration rapide en France dans les prochaines années». Traduction explicite de cette déclaration implicite : on va essayer de bouffer de la part de marché par tous les moyens sur le dos de McDonald’s…

4 000 embauches prévues par Burger King

De fait, en mettant la main sur plus de 500 Quick, le groupe Bertrand va se doter d’une vraie chaîne de fast-food à l’échelle nationale, ce qui était loin d’être le cas jusqu’à présent avec la trentaine de Burger King dont il disposait. L’opération devrait ainsi faire de Burger King le numéro 2 du marché loin derrière l’américain McDonald’s qui possède 1 282 restaurants et emploie près de 60 000 salariés en France. Fondée à Miami en 1954, l’enseigne Burger King avait disparu du marché français après une tentative d’implantation ratée dans les années 80, laissant place à un duopole McDo-Quick. Mais Olivier Bertrand, qui a obtenu la franchise pour la France auprès du groupe aujourd’hui basé au Canada, croit manifestement à la résurrection de la marque en France. Burger King France a ainsi prévu d’embaucher 4 000 personnes cette année.

Mais le challenger sur le retour peut-il réussir là où Quick a échoué ? Rachetée en 2007 au milliardaire Albert Frère par la Caisse des dépôts et consignations pour près de 800 millions d’euros, la chaîne fondée par le baron belge François Vaxelaire était à vendre depuis plusieurs années. Mandatée en 2010 pour trouver preneur, la banque Rothschild avait fait chou blanc. Et pour cause, Quick, qui emploie près de 20 000 salariés, voit son chiffre d’affaires (4 milliards d’euros tout de même en 2014) reculer d’année en année sous la pression conjuguée du géant McDo et des autres enseignes comme Burger King ou KFC. D’autant qu’il y a quatre ans, un adolescent était mort après avoir mangé dans un Quick d’Avignon. La justice n’avait pas pu prouver l’intoxication, mais l’image de l’enseigne en a pris un sacré coup. Et l’entreprise est par ailleurs plombée par une dette de 600 millions d’euros que lui a léguée Albert Frère en lui faisant supporter l’essentiel du financement de son rachat il y a huit ans.

Une chose est sûre : avec la crise, les menus à moins de 10 euros des géants de la malbouffe mondialisée sont promis à un bel avenir en France et ailleurs, car tout le monde n’a évidemment pas les moyens de s’offrir un hamburger de luxe en mode hipster. Quant aux effets du régime burger-frites et graisses saturées sur notre santé, on ne saurait trop recommander à tous le fameux documentaire Super Size Me de Morgan Spurlock qui, à raison de trois repas McDo par jour, a pris 11 kilos en un mois et bien failli y laisser son foie et ses artères…

Jean-Christophe Féraud

Lana Del Rey est bonne à marier dans « Honeymoon »

Avec sa bouche Art déco et sa choucroutante chevelure, elle semble tellement chic et bizarre qu’elle pourrait vendre de la barbe à papa dans les allées de Dismaland, le parc d’attractions baroque de l’artiste contemporain anglais Banksy. L’Américaine Lana Del Rey publie « Honeymoon », son troisième album, qui a fuité sur internet deux jours avant sa parution officielle, comme pour rappeler que les objets de désir sont des êtres de fuite.

Ici, tout est langueur, élégie boudeuse, torch song et dolorisme bleu. Les guitares aux vibrations « twang » des années 1950, remises en goût en 1990 par le générique de « Twin Peaks », flirtent avec de timides cuivres ou des roulements de caisse claire hip-hop programmés au Roland TR-808.

« Nous savons tous les deux qu’il n’est plus à la mode de m’aimer », chante Del Rey, non sans coquetterie, pour ouvrir « Honeymoon », le premier morceau du disque : une jolie ballade ténébreuse, sursaturée de violonnades qui semblent hésiter entre les cordes de Sinatra période « I’m a Fool To Want You » et celles du compositeur John « 007 » Barry.

14 chansons nuptiales

A propos de James Bond, on note que sur le refrain de « Terrence Loves You », chanson opium où sa voix onirique brille de toutes ses rivières de strass et de diamants, la chanteuse, qui se décrit elle-même comme une « Nancy Sinatra gangsta », « carjacke » sans vergogne la mélodie de « You Only Live Twice », la BO de… Nancy Sinatra.

Lana Del Rey semble partager avec Beth Gibbons, la chanteuse de Portishead, une obsession pour John Barry. Disons aussi que le refrain de « Music to Watch Boys To » déconstruit (restons courtois) celui de « California Dreamin’ » des Papas & Mamas. Ce qui n’empêche pas ce titre de figurer parmi les meilleurs du disque, avec l’agréable petit tube « High by the Beach », « 24 » ou « Swan Song » où Lana adopte délicieusement les accents de Marlene Dietrich (écoutez sa voix entre 1 min 21 et 1 min 26).

En revanche, il faut vite oublier une reprise ridicule de « Don’t Let Me Be Misunderstood » de Nina Simone. Faisons le compte pour le consommateur par temps de crise : il y a sur « Honeymoon » 14 chansons nuptiales. Une petite moitié est mirifique : on peut leur mettre la bague au doigt ; une grosse moitié est soporifique : on demande le divorce.

Fabrice Pliskin

Lana Del Rey, c’est chic ou c’est toc ?

La chanteuse américaine de « Born to die » et « Paradise » est de retour avec « Honeymoon » (Universal), un album qui compte 14 chansons, dont une reprise du « Don’t let me be misunderstood » immortalisé par Nina Simone.

On y retrouve sa voix de velours, mais aussi son goût pour la lenteur, les ambiances hollywoodiennes et les arrangements sophistiqués, dans la tradition de la grande variété américaine.

Ce disque, très applaudi un peu partout, est-il vraiment à la hauteur des précédents ? La surenchère d’artifices qui s’y déploient est-elle envoûtante, ou finit-elle au contraire par tuer toute émotion ? Bref, Lana Del Rey, c’est chic ou c’est toc ?

Grégoire Leménager, de « l’Obs » et Jean-Christophe Buisson, du « Figaro-Magazine », ne sont pas du tout d’accord.

Coupe du monde: les Blacks sans flamber face à l’Argentine

Au fil de la Coupe du monde

Sans briller, le XV de France s’est imposé dans son deuxième match 38-11 et empoche le bonus.

L’équipe de France a remporté mercredi contre la Roumanie son deuxième matche de la Coupe du monde 38-11.  

Quatre jours après leur exploit contre l’Afrique du Sud, les Japonais ont pris cher contre l’Ecosse (45-10). L’Australie a battu Fidji 28-13.

 Retrouvez les principaux résultats et informations sur la compétition avec l’équipe de Libération (si le direct ne s’ouvre pas dans votre application cliquez ici).

19:48

Essais en chaîne.

L’Argentine signe sa première victoire du Mondial de rugby, en écrasant la Géorgie 54-9 (mi-temps: 14-9). En enchaînant les essais en seconde période, sept en tout, les Argentins s’offrent également le point de bonus offensif. Dimanche, les Pumas avaient été défaits 26-16 par la Nouvelle-Zélande.

15:03 Coupe du monde de rugby : le XV des expatriés

Applibé

Un troisième-ligne japonais né en Nouvelle-Zélande (Michael Leitch, photo AFP, un deuxième-ligne italien originaire d’Australie, un arrière français «sud-africain»… En rugby, la nationalité est parfois relative. La preuve avec notre équipe type des expatriés qui, lors des premiers matchs de la Coupe du monde, ont brillé, ou pas, sous les couleurs du pays qui leur a accordé, souvent de manière très intéressée, l’asile sportif.

11:01 L’incroyable (au sens propre) colère de Philippe Saint-André à la mi-temps de France – Roumanie

Hoax.

Les trublions du site Topito ont publié sur Facebook (et Dailymotion) une vidéo prétendant montrer l’entraîneur du XV de France, Philippe Saint-André, pousser une homérique gueulante à ses joueurs durant la mi-temps de France – Roumanie.

Les amateurs de chamailleries gitanes auront évidemment reconnu la source sonore de ce détournement, mais on ne se lasse pas des commentaires d’internautes crédules sur Facebook, tels celui-ci : «Je trouve lamentable que car genre de vidéo se trouve sur le net. Ceci relève de la vie privée du groupe. Honte à celui qui l’a mis en ligne. Même si au fond l’entraîneur a eu raison.»

13:30 Atonio, colosse chafouin

France-Roumanie.

Hier soir, en zone mixte après un match laborieux, Uini Atonio a froncé les sourcils, et on a failli assister à un petit ruck improvisé. Auteur d’une prestation décevante, le pilier droit a joué les naïfs sur la colère de Saint-André à la mi-temps («C’est vrai, il s’est énervé? Je sais pas») puis les philosophes sur sa sortie prématurée du terrain, à la 48e minute («Ce n’était pas prévu, mais quand il faut sortir, faut sortir»). Concernant son secteur prioritaire, il a avoué être «déçu par les mêlées fermées, c’était vraiment moyen».

Un confrère hardi du Midi olympique relance le garçon d’1,97 m et 142 kilos : «Tu comprends qu’on soit étonné qu’un colosse comme toi ait du mal en mêlée, tu es lourd à bouger normalement…» Atonio, du tac au tac : «Tu as déjà fait une mêlée ? Toi ?» Le suiveur, qui a plus un physique de spécialiste du 3000m steeple que de talonneur corrézien, ne s’est pas démonté, il a répondu par l’affirmative, et la bataille de regard a duré cinq bonnes secondes. Puis Atonio s’est barré, un peu chafouin.

Sur la question du poids et de la mêlée, son entraîneur au Stade rochelais raconte ici ses débuts mouvementés en 2011.

22:55 La France domine la Roumanie

Bonus

Quatre jours après sa victoire face à l’Italie, la France a battu mercredi la Roumanie 38-11, empochant le bonus offensif. Un match du XV bleu « remplaçant » (seuls deux titulaires alignés samedi dernier étaient présents au début de la rencontre) pas vraiment abouti malgré les cinq essais marqués (contre un pour les Roumains). Prochain rendez-vous pour les Bleus le 1er octobre face au Canada.

19:43 L’Australie entre victorieusement dans la Coupe du monde

Gagne-petit.

28-13, l’Australie n’a pas fait dans le gothique flamboyant contre les Fidji pour son entrée en lice dans la Coupe du monde de rugby. Contrairement à ce qu’avaient réussi les Anglais contre le même adversaire en match d’ouverture, les Aussies n’ont pas réussi à arracher le point du bonus offensif. Pourtant, ils savaient que dans ce groupe A, dit de la mort, avec l’Angleterre et le Pays de Galles (Fidji et Uruguay étant condamnés à faire de la figuration), il n’y aurait pas de petits profits.

19:15

#FraRou

Merci à l’Equipe de nous donner la compo des équipes pour le France-Roumanie de ce soir. Pour répondre à la question, on trouve ça pas mal.

Nouvelle présentation des équipes de départ dans notre journal.Vous aimez?#nouveauLEQUIPE

23.09.15L’ÉQUIPE. @lequipe Suivre

17:25 Les Japonais absents

Dérouillée.

Cruel retour sur terre pour les Japonais. Quatre jours après leur exploit contre les Springboks, ils ont pris une rouste contre les Ecossais, 45-10. Ils ont notamment encaissé un 33-3 en deuxième mi-temps.

(Photo AFP)

16:27 A la mi-temps, l’Ecosse mène 12-7 contre le Japon

Score.

Quatre jours après l’énorme surprise qu’ils ont causée en battant les Sud-Africains, les Japonais sont de retour sur le pré. S’ils sont menés 12-7 à la pause par les Ecossais, ils ne sont pas ridicules. Ils ont marqué le seul essai d’une première mi-temps qui s’est achevée sur ce magnifique plaquage.

la defense

23.09.15philippe. @philousports Suivre

15:08 Rugby : la cornemuse interdite de stade

Bagpipes not welcome.

Les joueurs de cornemuse ne constitueront pas le 16e homme du XV écossais, qui entre dans la Coupe du monde ce mercredi contre le Japon. Pour protéger les tympans fragiles, les organisateurs ont en effet interdit l’instrument de stade, tout comme les vuvuzelas, les tambours et les cornes de brume, apprend-on en lisant l’Equipe. Une décision qui a passablement énervé les Ecossais, dont les parlementaires ont signé une pétition pour protester.

14:41 Uini Atonio, pilier sorti de la masse

1,5 quintal.

On aurait tort de résumer le pilier originaire de Nouvelle-Zélande, qui sera titulaire ce soir avec la France contre la Roumanie, à son gabarit hors-normes, raconte notre journaliste Mathieu Grégoire, qui suit les Bleus à la Coupe du monde de rugby.

12:32 Rugby : la Coupe du monde a rééquilibré son calendrier

Cadences infernales

En 2011, lors de la Coupe du monde en Nouvelle-Zélande, les inégalités étaient criantes entre les petites équipes, qui devaient enchaîner les matchs tous les 5 ou 6 jours, et les grosses écuries qui bénéficiaient d’environ deux jours de plus de récupération entre deux rencontres. Les choses se sont rééquilibrées cette année, montre notre journaliste Baptiste Bouthier.

11:42 La longue descente en enfer du rugby roumain

Flop.

En 1990, Philippe Saint-André, actuel entraîneur du XV de France honorait sa première sélection en Bleu contre la Roumanie, à Auch. Un match que la France avait perdu à la surprise générale. Ce qui aurait pu être un nouveau départ pour l’équipe roumaine, ne fut en fait qu’un baroud d’honneur pour une sélection qui, depuis, n’en finit plus de dégringoler, raconte Vincent Bordenave.

10:04 Trop d’arbitrage vidéo nuit-il au rugby ?

Temps mort.

Vous et moi parlons d’arbitrage vidéo, mais en novlangue rugbystique, il faudrait dire Television Match Official, ou utiliser l’acronyme TMO, pour évoquer ces moments ou l’arbitre demande le recours à la vidéo pour accorder un essai ou revoir une action litigieuse. Un recours de plus en plus fréquent, dont le dommage collatéral est de hacher les matchs.

Ainsi la rencontre d’ouverture de la coupe du monde entre l’Angleterre et les Fidji, arbitrée par le Sud-Africain Jaco Peyper (photo AFP) a-t-elle été interrompue au total pendant dix minutes et huit secondes, provoquant l’agacement du public de Twickenham, comme l’avait souligné notre envoyé spécial.

Les autorités du rugby semblent prendre conscience du risque engendré par ces (trop) longues coupures : «Le TMO, une technologie fantastique, est un outil qui doit être utilisé pour prendre des décisions clés, a tenu à préciser John Jeffrey, président du comité de sélection des arbitres. Toutes les personnes concernées – arbitres, techniciens, etc. – réfléchissent à la manière d’être plus rapides tout en étant aussi efficaces.»

19:50 Les Néo-Zélandais secoués par les Argentins

Blacks.

Les Néo-Zélandais tenant du titre n’ont pas flambé pour leur entrée dans la compétition. Menés à la mi-temps, ils ont bataillé plus de 60 minutes après de prendre l’avantage sur des Argentins qui ont fait mieux que résister. Score final: 26-16.

18:03 Grosso remplacera bien Huget

Banc (bis).

C’est maintenant officiel : Rémy Grosso remplacera bien Yoann Huget, blessé au genou, au poste d’ailier. L’encadrement des Bleus a confirmé l’information en milieu d’après-midi. Le Castrais, qui ne compte aucune sélection avec le XV de France, mais a honoré en juin une convocation pour le championnat d’Europe de rugby à VII, arrivera dimanche soir au camp de base du XV de France. Mais il ne sera pas pour autant aligné face à la Roumanie, mercredi à Londres, car il lui faudra du temps pour «trouver des repères», a prévenu le sélectionneur Philippe Saint-André. Grosso, (1,89 m, 103 kg) pourrait en revanche faire ses débuts contre le Canada, le 1er octobre.

17:34 Le Pays de Galles plus fort que l’Uruguay

Résultats.

Les Gallois ont aisément dominé l’Uruguay 54-9 dans la poule A (celle de l’Angleterre et de l’Australie, qui fera elle son entrée dans la compétition mercredi). Un peu plus tôt les Samoa ont battu les Etats-Unis 25-16 (poule B).

11:25 Huget officiellement forfait

Tuile.

C’est prévisible à le voir quitter le terrain hier soir en boitant et en pleurant : l’ailier du XV de France Yoann Huget (photo AFP), sévèrement blessé à un genou samedi contre l’Italie, doit déclarer forfait pour la suite de la Coupe du monde, a confirmé dimanche le manager Philippe Saint-André.

Huget (28 ans, 41 sélections) est touché aux ligaments de sonu genou droit, a déclaré Saint-André au micro de TF1. Le Toulousain devrait être remplacé dans la journée au sein du groupe de 31 joueurs. Rémi Lamerat et Maxime Médard figurent parmi les postulants.

Législatives en Grèce : la droite reconnaît sa défaite face à Tsípras

• Après la démission du chef du gouvernement, Aléxis Tsípras, fin août, les Grecs étaient appelés à voter ce dimanche pour des éléctions législatives anticipées. 

• Selon les premières estimations, le parti d’Aléxis Tsípras devancerait la droite de Vangélis Meïmarákis, qui a reconnu sa défaite. Il récolterait 35,33 % des voix contre contre 28,17 %.

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Le nouveau coup de poker de Tsípras

Meïmarákis épice la campagne grecque

Face à la gauche divisée, la «déprime» des pro-Syriza

«Division», éditorial de Laurent Joffrin

19h45

Le dirigeant de la droite Vangelis Meïmarakis reconnaît sa défaite face à la formation Syriza d’Aléxis Tsípras, qui le devance de plus de 7 points selon le quart des bulletins dépouillés. «Il apparaît que le Syriza et Aléxis Tsípras sont premiers, je le félicite», a déclaré Vangelis Meïmarakis, dirigeant de Nouvelle Démocratie (ND), à la presse alors le quart des bulletins dépouillés donne une large avance à Syriza avec 35,33 % contre 28,17 %.

19h20

La victoire du parti Syriza d’Aléxis Tsípras serait plus nette, oscillant entre 33% à 35% des voix, selon un nouveau sondage sortie des urnes. Malgré une très forte abstention (autour de 40%), les Grecs pourraient donc avoir donné une deuxième chance à Aléxis Tsípras qui avait fait le pari de démissionner en août après avoir perdu sa majorité au parlement, en espérant obtenir un nouveau mandat plus solide. Mais attention : les sondages montrent un chevauchement entre les deux grands partis et la possibilité d’un basculement en cours de soirée, que la chaîne Mega a d’ores et déjà qualifiée de «thriller électoral».

18h15

Le parti Syriza d’Aléxis Tsípras (gauche radicale) dispose d’une très légère avance sur la droite de Vangélis Meïmarákis, selon un sondage sorti des urnes diffusé à la fermeture des bureaux de vote : Syriza était crédité de 30% à 34% des voix, devant le principal parti d’opposition de droite, Nouvelle Démocratie, qui recueillerait de 28,5% à 32,5%, ne garantissant la majorité absolue à aucun des deux. Le parti néonazi Aube Dorée (entre 6,5% et 8%), le Pasok socialiste et le parti communistes KKE, tous les trois entre 5,5% et 7% se disputaient la troisième place. 



LIBERATION

EXCLU. Hyphen Hyphen reprend Kid Wise : l’effet Miroir

Entre les Kid Wise et Hyphen Hyphen, c’est l’effet « Miroir ». Ce titre, issu de l’album des premiers (« L’innocence »), vient en effet d’être revisité par les seconds. Le résultat : un excellent remix et un clip que O vous propose de découvrir en avant-première.

Made in Toulouse et faits pour conquérir le monde, les Kid Wise grandissent encore. Pour preuve, les six Toulousains que vous aviez pu découvrir en concert dans les locaux de « l’Obs » s’offrent déjà une collaboration avec l’excellente bande electro-pop niçoise d’Hyphen Hyphen à travers ce « Miroir ».

Ce dont Augustin Charnet, le chanteur des Kid Wise, se réjouit bien sûr.

On aimait déjà beaucoup les Hyphen Hyphen avant-même ce travail en commun. Avec Vincent (guitariste du groupe, NDLR), il y a deux ou trois ans, alors que nous étions encore au lycée, on les écoutait et on allait les voir en concert ! Et dès que nous avons reçu leur remix, on a eu le plaisir de constater qu’ils s’étaient réapproprié le morceau. »

Ce qui ne s’est pas résumé à un simple bidouillage de studio puisque Kid Wise a dû réenregistrer les voix pour cet arrangement. D’où une création VRAIMENT originale.

Ce que confirme, de son côté, Zaccharie, batteur d’Hyphen Hyphen :

On avait rencontré les Kid Wise à Toulouse lors d’un concert. C’était super cool. Ils avaient d’ailleurs eux-même fait une reprise d’un vieux morceau à nous ! Et puis il y avait ce titre, « Miroir », sur leur formidable album. Comme eux, on conçoit la musique comme une façon de dire quelque chose d’intéressant de façon compréhensible. Donc, de faire de la pop avec du fond. »

N’oublions pas les images de T&C. Pour la petite histoire, elles avaient été tournées dans un premier temps pour le morceau originel et on y retrouve Fred Hotier parmi les quatre protagonistes, un acteur déjà présent dans le clip de « Hope », autre titre du premier album des Kid Wise.

Et s’il ne s’agit pas de danseurs, les gesticulations, au départ auto-parodiques, du quatuor de jeunes gens se subliment dans une intensité telle qu’on pourrait la croire parfaitement chorégraphiée. D’où un clip attachant, très attachant. Comme les Kid Wise et Hyphen Hyphen (1).

Jean-Frédéric Tronche

(1) : Hyphen Hyphen sort son album « Times » le 18 septembre.

A Béziers, une connaissance de Merah en comparution immédiate pour apologie du terrorisme

Un homme considéré comme une connaissance des frères Merah sera jugé en comparution immédiate pour apologie du terrorisme, acquisition et détention irrégulières d’arme et de munitions, le tout en récidive, a annoncé jeudi le parquet de Béziers. Le prévenu, interpellé mardi, a été placé jeudi en détention provisoire par le juge des libertés et de la détention dans l’attente de sa comparution, a précisé le parquet dans un communiqué. Le procès du prévenu ne devrait pas avoir lieu immédiatement, son avocat, Me Luc Abrakiewicz ayant décidé de demander un report pour mieux préparer la défense.

Ce patron d’un snack a été interpellé devant son établissement sur l’allée Paul-Riquet à Béziers par le SRPJ de Montpellier, suite à un signalement. Dans son restaurant, dont le nom comporte un T écrit sous forme de fusil, le suspect qui se défend en affirmant qu’il s’agit de marketing, proposait des menus, dont les noms sont des armes ou des explosifs. La carte de fidélité comporte, elle neuf impacts et lorsque le client atteint le 10e, il reçoit un menu «Grenade». De surcroît, sur plusieurs de ses comptes Facebook, le suspect a relayé des documents de propagandes islamistes, ce qui constitue le délit d’apologie du terrorisme, a indiqué une source judiciaire.

Selon Europe 1, après l’interpellation du suspect, son fils a retiré les menus incriminés ainsi que des décorations, notamment des répliques d’armes accrochées dans le snack entre deux versets du Coran. Lors de la perquisition de son domicile, un fusil et des munitions avaient été découverts.

Le suspect a déjà été condamné à deux ans de prison, dont un an avec sursis, pour la détention de six kilos de cannabis, de deux fusils d’assaut et d’une arme de poing. Cet homme, qui avait pris un nom à consonance musulmane, la religion à laquelle il s’était converti, faisait l’objet d’une fiche S de la DGSI. En outre, il avait également déjà été interpellé à Toulouse où il avait côtoyé les frères Merah, avant de s’éloigner de la ville.

Mohamed Merah avait semé l’effroi en France en mars 2012 en tuant sept personnes au nom du jihad à Toulouse et Montauban avant d’être tué par les forces du raid. Son frère et complice présumé, Abdelkader Merah est toujours incarcéré.

AFP

Tony Parker, l’hagard du Nord

Son regard n’est plus le même depuis quelque temps déjà. On eut beau chercher, la pupille noire avait disparu. En passant dans la zone mixte biscornue du stade Pierre-Mauroy, à peine une minute après que l’Espagne avait flingué l’Euro des Bleus (80-75 a.p), jeudi soir, Tony Parker ne prononçait que des phrases de moins de dix mots. De sa bouche, rien de construit ne sortait. Le mec était hagard, écrasé, détruit. Un journaliste tenta bien de le rappeler, mais, anéanti, il passait définitivement derrière le rideau. Cette demi-finale, il le savait, risquait d’être le dernier match de sa carrière sur le sol français. Le qualifier de cauchemar ne sera jamais aussi fort que le souvenir qu’il en gardera.

Dès les premières minutes du match, on pressentait qu’il faudrait ramasser le meneur des Spurs à la petite cuillère. C’était comme si TP, killer parmi les killers, s’était soudain évanoui en découvrant la mariée dans sa robe. La plus grande salle de l’histoire du basket européen, 27 000 spectateurs, était magnifique et n’attendait que sa rédemption après un début de compétition indigne de son ramage. Défensivement, il se fit enfoncer comme jamais. Offensivement, il finit avec un 4/17 dramatique, et tomba à la renverse sur la dernière possession française en prolongation après avoir raté deux lancers francs cruciaux quelques instants plus tôt. Si la grandeur d’un sportif s’évalue à la charge émotionnelle qu’il est capable d’endosser, alors Parker est indétrônable dans l’histoire du basket français. Mais la quête éperdue de records et de titres a eu raison de lui. Peut-être attendait-on trop.

Nicolas Batum, 25 ans, l’ailier qui est appelé dans les années futures à devenir le nouveau leader offensif des Bleus, ne s’en est pas mieux sorti. Excepté le shoot irréel qui a propulsé les Bleus en prolongations, il a tout gâché, finissant à 3/14. A la fin du troisième quart, la France menait pourtant de 11 points et on ne voyait pas bien ce qui pouvait lui arriver. Rudy Gobert arrachait tout dans la raquette (8 points, 13 rebonds), mais commit la faute de trop. Celle qui laissa le champ libre à l’Espagne et au grandiose Pau Gasol. Le pivot des Bulls (40 points et 11 rebonds) se fit alors l’honneur de rendre aux Français l’humiliation qu’il avait subi il y a quasiment un an jour pour jour, lorsque les Bleus avaient sorti la Roja en quart de finale de sa Coupe du monde à Madrid.

La France pouvait-elle chuter contre une autre équipe que l’Espagne ? Depuis le début des années 2000, la rivalité entre les deux pays est épique. Le ressentiment suinta parfois sur le parquet mais un peu aussi en conférence de presse lorsque le sélectionneur Vincent Collet pestait contre un arbitrage conciliant envers Gasol. Sans chauvinisme aucun, il n’avait pas totalement tort. Mais à ce moment-là, le géant espagnol, 2,15 m, dansait avec ses coéquipiers et leurs supporteurs dans les gradins de Villeneuve-d’Ascq.

Willy Le Devin Envoyé spécial à Villeneuve-d’Ascq

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